Peu de choses ont été dites sur les missions assignées au « Groupe de haut niveau » mis en place par le Sommet des chefs d’Etat de l’UA pour résoudre la crise postélectorale en Côte d’Ivoire. « Il s’agira pour eux, selon Jean Ping, de travailler de sorte à amener Alassane Ouattara à exercer la réalité du pouvoir par la négociation ». De plus en plus, des langues se délient. Pour le moment le comité des experts qui sera d’un appui important aux réflexions des chefs d’Etat se met en place. Et il est attendu dans les jours qui suivent, pour ses premières réunions au siège de l’UA. La feuille de route du Groupe et la durée du travail de ce panel ont suscité beaucoup de discussions. « Un mois », pour certains, c’était trop. Mais il s’avère que le sommet de l’UA veut aller au delà de la simple reconnaissance des résultats du scrutin. Selon une source diplomatique, le Groupe en un mois, aura à travailler, sur plusieurs aspects de la vie nationale. D’abord la réconciliation nationale qui devrait être matérialisée par la mise en place d’un gouvernement sous l’autorité du président Ouattara et incluant une bonne partie des cadres du FPI de Laurent Gbagbo. Pendant ce mois de travail, le Groupe devrait s’employer à dresser un calendrier de reforme pour la sécurisation du pays, la réunification du territoire et la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national. Le Groupe qui doit réfléchir « à un règlement de la crise dans son ensemble », devrait pouvoir définir un calendrier pour la tenue d’élections législatives « dans les délais raisonnables », afin de permettre la mise en place d’institutions légitimes pour le fonctionnement de l’Etat. On le voit, les cinq chefs d’Etat et les Présidents des Commissions de l’UA et de la CEDEAO ont du pain sur la planche. Quoiqu’il en soit, il ne leur reste que quelques semaines.
C.S
C.S
