Les populations ivoiriennes ne sont pas encore sorties de l'auberge. La traversée du désert n'est pas encore terminée qu'il est fait état d'une pénurie de carburant. En effet, de sources crédibles, le carburant ne sera plus au rendez-vous dans les stations services au cours des prochaines semaines. La période butoir est la mi-mars. Mais selon des indiscrétions, si l'on n'y prend garde, le manque de carburant risque de survenir plus tôt que prévu. La raison de cette absence de carburant (super et gasoil) est relative au manque d'argent au niveau de la Sir (Société ivoirienne de raffinage). A en croire nos informateurs, la Sir n'a plus de fonds pour s'approvisionner mais aussi pour raffiner le pétrole brut qu'elle achète et qu'elle revend sur le marché. Conséquences : les usagers n'auront plus de carburant pour leur déplacement. Idem pour les transporteurs. Le carburant sera alors une denrée rare et l'on enregistrera sans coup férir, le développement du marché noir. A cette allure, il n'est pas exclu que les prix des denrées alimentaires prennent l'ascenseur. L'on évoque aussi pour les prochains jours, une grande pénurie de gaz en Côte d'Ivoire. De mauvaises langues soutiendront que le gaz a toujours manqué. Mais ce qu'il faudra savoir, c'est que cette fois-ci, la situation sera plus dramatique. Selon des explications, la carence en gaz butane est consécutive à l'absence de butaniers dans les eaux ivoiriennes. Il s'agit de gros navires transportant le butane et en provenance de pays producteurs de pétrole. Déjà, les bateaux européens ne mouillent plus dans les ports ivoiriens. Ceux qui viennent des pays africains produisant le pétrole ne sont pas non plus réguliers. Le stock disponible actuellement en Côte d'Ivoire n'est plus aussi élevé que ça. Il serait même en train de s'épuiser. Comme on le constate, des jours difficiles s'annoncent pour les populations ivoiriennes.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA