Il l'a échappé belle en fin de matinée de jeudi. Lui, c'est Kouadio Konan Bertin dit KKB, ci-devant président de la Jeunesse du parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci). Il a été séquestré pendant près de deux heures dans les locaux de la mairie de Cocody. KKB, minerve au cou, s'y est rendu pour se faire établir des papiers administratifs. Le jeune leader doit son salut à la brigade anti émeute (BAE).
Selon les informations recueillies sur place, il est arrivé à la mairie en début d'après-midi. Pour, dit-il, faire légaliser une autorisation parentale et un certificat d'hébergement. Le tout destiné à son fils. Ce dernier a besoin d'un passeport biométrique. Reçu au comptoir, Kouadio Konan Bertin s'applique à remplir ces papiers, lorsqu'une foule, grossissant, a attiré l'attention du personnel. Informé de ce qu'elle est là pour lui, le requérant s'en remet au personnel administratif. Il a compris en effet qu'il ne s'agit pas de ses admirateurs, mais de gens qui lui en veulent. Impatients de lui mettre le grappin là-dessus, ceux-ci menacent de l'extirper de la mairie. Le ''blocus'' des services de l'état civil dure au moins deux heures, pendant lesquelles le commissariat du 8è arrondissement, tout près de là, tente de raisonner les jeunes. Peine perdue. Ses oppresseurs reprochent à KKB de solliciter l'administration ivoirienne alors même que le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) auquel il appartient prône la « désobéissance civile », à travers l'opération ''pays-mort''. KKB verra des pas mûrs et des vertes, couvert qu'il a été de quolibets et d'insultes de tout genre. Suite à l'échec des policiers du 8è arrondissement, leurs collègues de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) sont venus s'essayer à une opération de sauvetage. Second fiasco. Finalement, c'est une équipe de la brigade anti-émeute (Bae) intervenue en renfort qui sauvera la vie au numéro un de la jeunesse d'Henri Konan Bédié, président du Pdci. Pour extraire le jeune leader des griffes de ses visiteurs hostiles, la Bae a dû le camoufler dans un treillis. Cela, avant de l'exfiltrer par une porte dérobée. La foule toujours menaçante n'y a vu que du feu, selon un témoin. Il précise, cependant, que personne n'a touché à KKB. Mais, que le pire aurait pu advenir si les policiers avaient tardé à venir. « Il a été libéré, mais il est en ce moment en réunion », a confié plus tard, au téléphone, un collaborateur de l'infortuné.
B.I
KKB :
“J'ai échappé à un attentat”
Comment vous portez-vous après la mésaventure ?
Je me porte bien, seulement que j'ai échappé à un attentat.
Un attentat ?
Mais j'ai été séquestré. J'ai été pris en otage de 11h à 13h par un groupe de jeunes. Il faut féliciter les forces de l'ordre à qui je dois la vie. Parce qu'elles m'ont exfiltré.
Ces jeunes étaient-ils armés ?
Oui, j'étais dans un bureau quand ils ont encerclé la mairie. Puis, ils se sont mis à défoncer les portes. D'après eux, ils voulaient me tuer. Les policiers m'ont exfiltré purement et simplement.
Où vous ont-ils conduit ?
Ils m'ont conduit à la préfecture de police avant de m'accompagner jusque chez moi, sain et sauf.
Vous portiez une minerve, dit-on. Pourquoi ?
J'avais fait un accident en 2004 qui m'a laissé des séquelles. D'ailleurs, je suis sorti de l'hôtel du Golf pour mes soins.
Comment réagissez-vous à ces faits ?
Ce qu'il faut retenir, c'est que c'est peine perdue. Personne ne peut m'interdire de me rendre où je veux. Parce que c'est mon parti (le Pdci) qui a construit ce pays.
Propos recueillis par B.I
Selon les informations recueillies sur place, il est arrivé à la mairie en début d'après-midi. Pour, dit-il, faire légaliser une autorisation parentale et un certificat d'hébergement. Le tout destiné à son fils. Ce dernier a besoin d'un passeport biométrique. Reçu au comptoir, Kouadio Konan Bertin s'applique à remplir ces papiers, lorsqu'une foule, grossissant, a attiré l'attention du personnel. Informé de ce qu'elle est là pour lui, le requérant s'en remet au personnel administratif. Il a compris en effet qu'il ne s'agit pas de ses admirateurs, mais de gens qui lui en veulent. Impatients de lui mettre le grappin là-dessus, ceux-ci menacent de l'extirper de la mairie. Le ''blocus'' des services de l'état civil dure au moins deux heures, pendant lesquelles le commissariat du 8è arrondissement, tout près de là, tente de raisonner les jeunes. Peine perdue. Ses oppresseurs reprochent à KKB de solliciter l'administration ivoirienne alors même que le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) auquel il appartient prône la « désobéissance civile », à travers l'opération ''pays-mort''. KKB verra des pas mûrs et des vertes, couvert qu'il a été de quolibets et d'insultes de tout genre. Suite à l'échec des policiers du 8è arrondissement, leurs collègues de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) sont venus s'essayer à une opération de sauvetage. Second fiasco. Finalement, c'est une équipe de la brigade anti-émeute (Bae) intervenue en renfort qui sauvera la vie au numéro un de la jeunesse d'Henri Konan Bédié, président du Pdci. Pour extraire le jeune leader des griffes de ses visiteurs hostiles, la Bae a dû le camoufler dans un treillis. Cela, avant de l'exfiltrer par une porte dérobée. La foule toujours menaçante n'y a vu que du feu, selon un témoin. Il précise, cependant, que personne n'a touché à KKB. Mais, que le pire aurait pu advenir si les policiers avaient tardé à venir. « Il a été libéré, mais il est en ce moment en réunion », a confié plus tard, au téléphone, un collaborateur de l'infortuné.
B.I
KKB :
“J'ai échappé à un attentat”
Comment vous portez-vous après la mésaventure ?
Je me porte bien, seulement que j'ai échappé à un attentat.
Un attentat ?
Mais j'ai été séquestré. J'ai été pris en otage de 11h à 13h par un groupe de jeunes. Il faut féliciter les forces de l'ordre à qui je dois la vie. Parce qu'elles m'ont exfiltré.
Ces jeunes étaient-ils armés ?
Oui, j'étais dans un bureau quand ils ont encerclé la mairie. Puis, ils se sont mis à défoncer les portes. D'après eux, ils voulaient me tuer. Les policiers m'ont exfiltré purement et simplement.
Où vous ont-ils conduit ?
Ils m'ont conduit à la préfecture de police avant de m'accompagner jusque chez moi, sain et sauf.
Vous portiez une minerve, dit-on. Pourquoi ?
J'avais fait un accident en 2004 qui m'a laissé des séquelles. D'ailleurs, je suis sorti de l'hôtel du Golf pour mes soins.
Comment réagissez-vous à ces faits ?
Ce qu'il faut retenir, c'est que c'est peine perdue. Personne ne peut m'interdire de me rendre où je veux. Parce que c'est mon parti (le Pdci) qui a construit ce pays.
Propos recueillis par B.I