Chômages techniques, licenciements, fermetures pures et simples. Le secteur de l’hôtellerie est en faillite. Les activités, sérieusement affectées par la crise post-électorale, sont presque mortes. Les réceptifs tournent au ralenti. Un autre coup dur après les banques et les usines. A Bouaké, la situation est en passe de virer à la catastrophe. Le taux de fréquentation a littéralement chuté, obligeant les propriétaires à prendre des mesures draconiennes. Premières victimes, les salariés. Ouvert seulement en juillet dernier, l’hôtel du Stade a baissé pavillon. Les 30 employés de cet établissement, quatre étoiles, de 60 lits sont au chômage. Les opérateurs, un groupe composé d’hommes d’affaires américains et d’un consortium ivoirien éprouvent bien de mal à rentabiliser leurs investissements.
Les clients se font rares
Malgré un abattement substantiel dans l’ordre de 20% sur le prix des chambres, rien ne semble pouvoir mettre un terme à la descente aux enfers. L’hôtel végète dans un coma profond. Une semaine sans recevoir un seul client relève aujourd’hui d’une banalité. «Nos activités ne marchent plus car la clientèle se fait rare», tente d’expliquer Lassina Koné, un des vigiles postés à l’entrée de l’édifice touristique. Dans la capitale du centre, tous les établissements hôteliers partagent les mêmes difficultés. Le Ranhôtel, le plus vieux réceptif de Bouaké, subit également de plein fouet les conséquences de la conjoncture sociopolitique. Réhabilité à la faveur de la Flamme de la paix, ce patrimoine appartenant à l’Etat ivoirien fait face à une interruption d’activité liée à des problèmes d’intendance. Avant les fêtes de noël, les coupures d’électricité pour facture
impayée étaient devenues monnaie courante. Le directeur Michel Vanié, un proche du candidat malheureux, Laurent Gbagbo, reste devoir 100 millions Fcfa à la Compagnie ivoirienne d’électricité (Cie). L’opérateur électrique, échaudé par la roublardise de M. Vanié, a dû prendre ses responsabilités. «Il nous a fait croire que les difficultés de paiement des salaires étaient liées au paiement de la facture d’électricité qu’il devait. C’est pourquoi, nous avons été grandement surpris de constater le niveau d’endettement de la société», raconte un employé. Conséquences, non seulement les salaires de décembre
n’ont pas été payés mais également l’hôtel a dû suspendre ses activités. Malgré l’intervention du ministre Sidiki Konaté et des autorités de la localité qui ont permis le rétablissement de la fourniture de l’électricité, l’infrastructure peine à retrouver le rayonnement escompté. Selon N’Golo Coulibaly, un des employés, l’hôtel éprouve d’énormes difficultés du fait de la rareté de la clientèle. «Malgré les réductions de 20% sur le prix des chambres de 25.000 Fcfa et de 50.000 Fcfa, les clients viennent au compte-gouttes. Et c’est parce que nous n’avons rien d’autre à faire que nous sommes obligés de perdre le temps ici», commente cet employé. L’hôtel, se rappelle-t-il, faisait avant la crise post-électorale de bons chiffres d’affaires. Parce que les clients à longueur de journée occupaient des chambres et défilaient dans le hall pour participer à des séminaires, des ateliers et des symposiums. En dehors de ces deux hôtels de standing, les petits hôtels font les frais de la disette collective. Pour survivre, plusieurs hôtels se sont vus obliger de promouvoir les chambres de passage. C’est le cas de l’hôtel le Flamboyant. Le gérant fait observer que c’est le pôle-passage qui constitue aujourd’hui l’essentiel du chiffre d’affaires. Même son de cloche du côté des hôtels Mermoz et Léwi. «Si la crise post-électorale perdure, plusieurs établissements seront obligés de fermer boutique parce qu’ils ne pourront plus faire face à certaines dépenses notamment au paiement des factures d’eau et d’électricité », craint le gérant de Lewi.
Denis Koné à Bouaké
Les clients se font rares
Malgré un abattement substantiel dans l’ordre de 20% sur le prix des chambres, rien ne semble pouvoir mettre un terme à la descente aux enfers. L’hôtel végète dans un coma profond. Une semaine sans recevoir un seul client relève aujourd’hui d’une banalité. «Nos activités ne marchent plus car la clientèle se fait rare», tente d’expliquer Lassina Koné, un des vigiles postés à l’entrée de l’édifice touristique. Dans la capitale du centre, tous les établissements hôteliers partagent les mêmes difficultés. Le Ranhôtel, le plus vieux réceptif de Bouaké, subit également de plein fouet les conséquences de la conjoncture sociopolitique. Réhabilité à la faveur de la Flamme de la paix, ce patrimoine appartenant à l’Etat ivoirien fait face à une interruption d’activité liée à des problèmes d’intendance. Avant les fêtes de noël, les coupures d’électricité pour facture
impayée étaient devenues monnaie courante. Le directeur Michel Vanié, un proche du candidat malheureux, Laurent Gbagbo, reste devoir 100 millions Fcfa à la Compagnie ivoirienne d’électricité (Cie). L’opérateur électrique, échaudé par la roublardise de M. Vanié, a dû prendre ses responsabilités. «Il nous a fait croire que les difficultés de paiement des salaires étaient liées au paiement de la facture d’électricité qu’il devait. C’est pourquoi, nous avons été grandement surpris de constater le niveau d’endettement de la société», raconte un employé. Conséquences, non seulement les salaires de décembre
n’ont pas été payés mais également l’hôtel a dû suspendre ses activités. Malgré l’intervention du ministre Sidiki Konaté et des autorités de la localité qui ont permis le rétablissement de la fourniture de l’électricité, l’infrastructure peine à retrouver le rayonnement escompté. Selon N’Golo Coulibaly, un des employés, l’hôtel éprouve d’énormes difficultés du fait de la rareté de la clientèle. «Malgré les réductions de 20% sur le prix des chambres de 25.000 Fcfa et de 50.000 Fcfa, les clients viennent au compte-gouttes. Et c’est parce que nous n’avons rien d’autre à faire que nous sommes obligés de perdre le temps ici», commente cet employé. L’hôtel, se rappelle-t-il, faisait avant la crise post-électorale de bons chiffres d’affaires. Parce que les clients à longueur de journée occupaient des chambres et défilaient dans le hall pour participer à des séminaires, des ateliers et des symposiums. En dehors de ces deux hôtels de standing, les petits hôtels font les frais de la disette collective. Pour survivre, plusieurs hôtels se sont vus obliger de promouvoir les chambres de passage. C’est le cas de l’hôtel le Flamboyant. Le gérant fait observer que c’est le pôle-passage qui constitue aujourd’hui l’essentiel du chiffre d’affaires. Même son de cloche du côté des hôtels Mermoz et Léwi. «Si la crise post-électorale perdure, plusieurs établissements seront obligés de fermer boutique parce qu’ils ne pourront plus faire face à certaines dépenses notamment au paiement des factures d’eau et d’électricité », craint le gérant de Lewi.
Denis Koné à Bouaké