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Économie Publié le samedi 5 février 2011 | Le Temps

Gaz et produits pétroliers / Augustin Komoé (ministre des mines et de l’énergie) - «Pas de panique, il n’y a pas de pénurie»

Le ministre des Mines et de l’Energie, Augustin Kouadio Komoé a au cours d’une conférence de presse rassuré les Ivoiriens de ce que le pays ne court pas d’une pénurie de gaz butane et de produits pétroliers.

«Il n’aura pas de pénurie de gaz butane et de produits pétroliers en Côte d’Ivoire. Les ménages continueront à être approvisionnés. Il en est de même de ce qui est des hydrocarbures. L’Etat de Côte d’Ivoire a pris toutes les dispositions idoines pour ne pas priver les populations au niveau de ces produits essentiels». C’est l’assurance donnée hier, par le ministre des Mines et de l’Energie, Augustin Kouadio Komoé. C’était au cours de l’échange qu’il a eu avec la presse à son cabinet au 15e étage de l’immeuble Sciam. En effet, depuis quelques jours de folles rumeurs font état d’une pénurie de gaz et de produits pétroliers (gasoil, essence, pétrole) sur le marché. Cette Rumeur dont ses auteurs connaissent les fondements s’est emparée d’Abidjan et de l’intérieur du pays. Pour le ministre des Mines et de l’Energie, il est vrai que la Côte d’Ivoire connaît de réelles difficultés au niveau de l’approvisionnement du brut. A cause des sanctions de l’Union européenne contre le Port autonome d’Abidjan et la Société ivoirienne de raffinage (Sir) pour l’étouffement de la Côte d’Ivoire. Cependant, il indique que la Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo a pris toutes les dispositions pour éviter un chaos dans le secteur et occasionner une pénurie comme le souhaitent ceux qui attaquent la Côte d’Ivoire. « Si les effets de ces sanctions agissent sur le gouvernement de Côte d’Ivoire. Ce sont en grande partie les populations qui payent les frais. C’est pourquoi, il a pris toutes les mesures nécessaires pour que le pays ne soit à genoux », a-t-il indiqué. Parlant de la Société ivoirienne de raffinage (Sir) qui serait à bout de souffle, Augustin Kouadio Komoé a été clair. « La Société ivoirienne de raffinage aura certes des problèmes d’approvisionnement à cause des mêmes sanctions de l’Union européenne qui empêchent les navires d’accoster. Ce, en dépit de toutes ces difficultés à venir. «L’Etat cherche toujours des solutions pour permettre à la Sir de tourner correctement. Parce que, ceux qui veulent nous asphyxier trouvent des moyens de saboter les mesures que nous prenons », a ajouté Augustin Kouadio Komoé. Tout en rappelant qu’en 2000, cette société était à un doigt de la fermeture. Mais, selon lui, la volonté politique du président de la République, Laurent Gbagbo a triomphé pour permettre à cette structure de reprendre ses activités. Cette même volonté de l’Etat de Côte d’Ivoire, à en croire le ministre des Mines et de l’Energie, y est toujours pour faire tourner ce fleuron de l’économie nationale. Tout en indiquant que l’année dernière, ce sont environ 35 milliards de Fcfa que l’Etat a injecté pour sauver cette société qui fait la fierté du pays et toute l’Afrique de l’Ouest. Toutefois, il fait savoir au passage que si la sagesse n’habite pas ceux qui veulent étouffer économiquement le pays, la Côte d’Ivoire qui est un pays souverain prendra en toute sincérité, ses responsabilités vis-à-vis de ceux-ci. D’une éventuelle augmentation du prix du carburant la pompe, due à la crise post-électorale et de la flambée du brut et du dollar, Augustin Kouadio Komoé balaie du revers de la main. «Il n’y aura pas d’augmentation du prix du carburant à la pompe. Certes, les produits pétroliers sont tributaires du marché international. Cependant, l’Etat de Côte d’Ivoire sur instruction du président de la République et dans le souci d’aider les populations ivoiriennes, qui ont souffert de cette crise, subventionne depuis avril 2010, le prix du gasoil», indique le ministre Komoé. Et d’ajouter que, ce sont environ 25 milliards de Fcfa que l’Etat a déboursé pour la subvention afin de maintenir les prix à la pompe. Revenant sur la réquisition de l’Etat de Côte d’Ivoire sur le service de dispatching de la Compagnie ivoirienne d’électricité (Cie) qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, Augustin Kouadio Komoé s’est dit étonné et ahuri. Il dit ne pas comprendre l’attitude de ceux qui vocifèrent aujourd’hui. « Ce service est le centre nerveux de l’énergie. C’est à travers ce centre que nous contrôlons les incidents et faisons des interventions. Depuis la crise ouverte et connaissant les mauvaises intentions de ceux qui veulent mettre notre pays à genoux, nous n’avons pas voulu que ceux-là mettent la main sur ce centre important pour en faire ceux qu’ils veulent. C’est pourquoi, l’Etat a renforcé le contrôle », a-t-il coupé court. Tout en rappelant que même si l’Etat de Côte d’Ivoire et le groupe Bouygues ont un contrat de concession et d’affermage, les ouvrages restent toujours la propriété de la Côte d’Ivoire. « L’Etat a toujours un droit de regard sur ces ouvrages. Il était donc important pour nous de prendre des mesures pour contrôler le système pour qu’on ne soit pas pris au dépourvu », a-t-il conclu.

Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
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