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Économie Publié le jeudi 10 février 2011 | Le Temps

Rentrée budgétaire 2011 Voici les objectifs assignés à chaque régie financière

Faisant sienne «la mentalité de l’orphelin» qui consiste à compter sur soi-même et tenant compte de la situation de crise post-électorale qui prévaut depuis le deuxième tour de la présidentielle, en Côte d’Ivoire, le ministère de l’Economie et des Finances a décidé de mettre en place un budget reposant essentiellement sur la mobilisation des ressources internes.

Le ministère délégué auprès de l’Economie et des Finances, chargé du budget a organisé hier, à l’auditorium de la Caistab, au Plateau, la traditionnelle rentrée budgétaire pour l’année 2011. Ce, en présence de tous les Directeurs généraux des régies financières, des Directeurs centraux et Directeurs administratifs et financiers des différents ministères sans oublier les opérateurs économiques. Chaque régie financière est passée devant le parterre de personnalités spécialisées, pour non seulement présenter le bilan de l’exercice écoulé mais aussi présenter l’objectif à lui assigné dans le cadre de la mobilisation des ressources pour le budget 2011. Qui avouons–le, commence dans un contexte de morosité et de crise post-électorale qui n’offre pas de lisibilité sur le long terme. Ayant foi en l’avenir de ce pays, c’est M. Késsé Feh Lambert, Dg des Impôts, qui est passé à la tribune le premier. Pour faire le bilan 2010, le patron des impôts dira que la Dgi a terminé l’exercice 2010 à 1007,9 milliards de Fcfa soit une moins value de 100,3 milliards de Fcfa par rapport à l’objectif de 1108,2 milliards de Fcfa. Dans ce bilan, il convient de retenir que les impôts directs dont celui sur le Bic hors pétrole- gaz se chiffrent à 142,9 milliards de Fcfa. Pendant que le droit d’enregistrement sur le cacao et le café a rapporté 103,7 milliards de Fcfa sur un objectif de 89,1 milliards de Fcfa. Il convient également de préciser qu’au titre des Impôts indirects, la taxe d’exploitation pétrolière a rapporté 27,3 milliards de Fcfa. « En ce qui concerne l’année 2011, l’objectif assigné à la Dgi est de 1070,9 milliards de Fcfa en recettes brutes dont 924,7 milliards de Fcfa iront au budget de l’Etat. Ce, après déduction des transferts de recettes spécialisées à certaines structures comme le sport et le secteur de l’électricité. «En dépit du contexte difficile, avec la persistance de la crise post-électorale et ses conséquences sur l’économie et sur le fonctionnement des services, la réalisation de ces objectifs est une obligation de résultats. En contre partie, la Direction s’engage à allouer aux services les moyens nécessaires à leur réalisation », a dit Feh Kessé.

Les douaniers s’engagent à mobiliser 1000 milliards de Fcfa

«Par rapport aux réalisations 2010 qui s’élèvent à 938,58 milliards de Fcfa, l’effort demandé à la douane en 2011 est assez moindre. Cette baisse des recettes attendues se justifie en partie par la crise post- électorale que connait le pays et dont les conséquences sur l’activité économique sont déjà perceptibles ». Ces propos sont du Colonel Major Alphonse Mangly, Directeur général des Douanes. Qui a promis hier et avec le soutien des « soldats de la résistance économique », de mobiliser 1000 milliards de Fcfa sur un objectif de 938 milliards de Fcfa. Poursuivant, dans sa présentation, il a ajouté que sur le segment des produits pétroliers, 194,38 milliards de Fcfa ont été collectés contre un objectif de 165 milliards de Fcfa. Pendant que sur les marchandises générales, ce sont 460,07 milliards de Fcfa qui ont été recouvrés contre 435 milliards de Fcfa qui sont à recouvrer. S’agissant des Prélèvements de contribution et de solidarité (Pcs) ainsi que des Prélèvements pour la contribution communautaire (Pcc), ils se chiffrent à 29 milliards de Fcfa en 2010 contre 29,99 milliards de Fcfa destinés à la Cedeao et à l’Uemoa. Quant au Trésor public dont la qualité de la signature est confirmée depuis quelques années, Madame Djédjé Mama, le Dg n’a pas manqué comme ses collègues de rendre un hommage mérité à ses agents qui sont à la tâche parfois au risque de leurs vies. En ce qui concerne le bilan 2010, « les recettes fiscales dans l’optique du Tableau des opérations financières économiques (Tofe), le Trésor public n’a pas atteint l’objectif de recettes fiscales qui lui a été assigné. «En effet, les réalisations totalisent 7,3 milliards de Fcfa pour un objectif de 8,9 milliards de Fcfa, soit un écart négatif de 1,6 milliard de Fcfa. Ce résultat est tributaire des impôts directs dont la réalisation est en retrait de 1,2 milliard de Fcfa par rapport à l’objectif assigné », a expliqué Madame le Directeur général du Trésor et de la comptabilité publique( Dgtcp). Dans l’optique Cash sur la même année, par rapport au plan de Trésorerie, de 8,8 milliards de Fcfa, le niveau des encaissements sur le compte central du Trésor à la Bceao au 31 décembre 2010 a été de 1,6 milliard de Fcfa, soit un écart négatif de 7,2 milliards de Fcfa. En ce qui concerne les recettes non fiscales, portant entre autres, sur les licences de télécommunication et les versements des entreprises, sur une prévision de 78,1 milliards de Fcfa, la réalisation a été de 41, 9 milliards de Fcfa. Expliquant les raisons de cet écart, Madame Djédjé Mama a indiqué qu’elles tiennent essentiellement aux résultats enregistrés au titre des recettes non fiscales du Trésor (-27,9 milliards de Fcfa), des produits de privatisation et ventes d’actifs (-1,5 milliard de Fcfa) et des licences de télécommunication (-5,7 milliards de Fcfa). Au titre des emprunts sur les marchés financiers et monétaires, ce sont 677,9 milliards qui ont été mobilisés sur une prévision de 400 milliards de Fcfa en 2010. Ce, grâce essentiellement aux émissions de bons du Trésor à très courtes maturités d’un mois. En termes d’objectifs de recettes fiscales et non fiscales et en 2011, ils sont respectivement de 11,2 milliards de Fcfa et de 95,9 milliards de Fcfa. Terminant, l’argentière de l’Etat de Côte d’Ivoire conseille qu’en l’absence d’appui budgétaire, le financement du budget 2011 repose essentiellement d’une part, sur la collecte optimale par les régies financières, des recettes fiscales et non fiscales programmées et d’autre part, sur la mobilisation des emprunts prévus sur les marchés monétaires et financiers. Surtout avec le clash intervenu dernièrement avec l’Union économique et monétaire ouest-africain, (Uemoa). A noter que le budget de l’Etat de Côte d’Ivoire s’équilibre en recettes et en dépenses à plus de 2907, 320 milliards de Fcfa contre 2897 milliards en 2010.
Bamba Mafoumgbé
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