Le Secrétaire national de la Jfpi, Konaté Navigué était face à la presse le mercredi 9 février 2011 au siège du Fpi en Zone 4c. Il s’agissait pour lui de situer l’intérêt de l’événement que son parti s’apprête à organiser les 18 et 19 février prochains. Table-ronde et meeting seront les temps forts de cet événement qui constitue aux dires du Secrétaire national de la Jfpi, un devoir de mémoire qu’il conviendrait d’institutionnaliser dans la vie du parti. Pour le Directeur des affaires politiques au ministère de l’intérieur, la tournure et l’ampleur de la crise méritent que le camp du président Laurent Gbagbo soit porté désormais sur l’offensive. La meilleure manière, selon lui, de se défendre face au camp adverse « Vous entendez dire que, la mission des experts vient pour négocier le départ de Laurent Gbagbo. Ce n’est que de la pure manipulation et dans cette bataille nous devons être portés sur l’offensive. D’où les rassemblements que nous privilégions désormais pour occuper l’espace ». Pour celui-ci, ce sera l’occasion d’expliquer les développements de la crise actuelle à la lumière des événements du 18 février 1992. Événements qui marquent, pour le conférencier, l’irruption de la violence dans la vie politique post-multipartisme: «à cette époque, le président Houphouët, affaibli par la maladie a confié la gestion du pays à Alassane Ouattara qui a introduit la violence. Et, aujourd’hui quand on assiste à ces assassinats tous azimuts, on est tenté de croire avec raison que la violence telle qu’elle sévit a commencé à cette date. Avant cela, c’était la violence institutionnelle avec la répression des marches ». Abordant l’actualité nationale, il s’est appesanti sur les sanctions économiques infligées à la Côte d’Ivoire. Selon l’orateur, le pays résiste bien malgré la tempête. Et, au n°1 de la Jfpi de rassurer que depuis les décisions de la conférence des Chefs d’Etats de l’Uemoa, passé le temps de la tourmente, les banques sont en train de s’adapter à un nouveau mode de fonctionnement en ce qui concerne la compensation: « la crise que nous vivons est difficile et douloureuse mais avons-nous d’autres choix que de résister ? Il faut croire à la justesse du combat du président Laurent Gbagbo et ne surtout pas céder à la panique. Cette situation pourrait perdurer parce que les gens sont allés si loin qu’il serait difficile de défaire les nœuds », a conclu Konaté Navigué.
S Débailly
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