Le prétendument ministre de la Communication du gouvernement illégal du Plateau veut museler la presse qui dénonce le hold-up électoral de Laurent Gbagbo. Ouattara Gnonzié veut-il faire plaisir à son bienfaiteur qu’il se sent obligé de fermer les journaux proches du présidents élus, Alassane Ouattara. Parachuté récemment dans le navire «bleu» de la refondation, l’ancien Dg de la Rti fait le zèle du nouveau reconverti pour se faire accepter par les membres de la secte. Plus royaliste que le roi, le poulain de Laurent Dona Fologo veut porter atteinte à la liberté d’information reconnue par la Constitution qu’il prétend défendre en soutenant un président «élu» par le Conseil constitutionnel. Il encourage l’intoxication et les appels à la haine devenus la marque déposée des medias publics. En visite à Frat Mat, Ouattara Gnonzié a félicité le patron de cet organe public pour sa ligne éditoriale qui rompt avec les règles de l’art. «C’est même une ligne éditoriale qui n’est pas contraignante. Et que ceux d’entre les journalistes qui ne sont pas d’accord avec cette ligne démissionnent en évoquant la clause de conscience», a martelé celui qui rêvait d’occuper un fauteuil ministériel. Même refrain à la « Télévision Lmp » où les antennes sont grandement ouvertes à tous les quidams qui s’adonnent aux insultes, même les plus grossières, contre le Rhdp. Eugène Kacou, limogé à la tête du Conseil national de la presse (Cnp), est puni pour n’avoir pas fait amende honorable au gouvernement illégitime. Lors de la visite du « ministre » au Cnp, le maître des lieux a signifié à son hôte que son organe n’a d’ordre à recevoir de la tutelle et qu’il restait jaloux de son indépendance. « Loin de toute considération et de toute chapelle politique, le Cnp s’attache à accomplir sa mission en toute indépendance et à veiller scrupuleusement à faire barrage à toute atteinte directe ou indirecte à la liberté de la presse», a fait savoir l’ancien journaliste sportif, Eugène Kacou. C’est le discours de trop pour le ministre dévoué qui a choisi de remplacer «l’indépendant» par un «obligé», Débi Dally. Ce militant du Fpi est chargé de faire le « sale » boulot en mettant au pas les journaux proches du Rhdp. Le militant du Fpi a été sommé de mettre en pratique la nouvelle feuille de route du gendarme de la presse. «Si vous ne respectez pas la loi, si vous ne respectez pas la déontologie de votre métier, vous n’aurez pas votre liberté », dixit Ouattara Gnonzié. S’il n’avait pas été ministre, quel que soit le gouvernement, légitime ou illégitime, Ouattara Gnonzié aurait maudit tous les dieux de la terre. N’est-ce pas à cause d’un portefeuille ministériel qu’il a forcé la main à Laurent Dona Fologo pour qu’il transforme le Rpp, sa plate-forme de promotion de la paix, en parti politique? Ce poste de ministre, Ouattara Gnonzié, en avait fait une obsession maladive.
Nomel Essis
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