L'histoire a fini par se répéter en Egypte où après 18 jours de manifestations, les Egyptiens ont eu raison du raïs, Hosni Moubarak.
La volonté populaire l'a finalement emporté sur les bords du Nil. Après 18 jours de rassemblement sans discontinuiter, les Cairotes ont fait plier l'échine à Mohammed Hosni Moubarak, 4e président de l'Egypte qui aura régné sans partage 29 ans durant sur son pays. Le mouvement populaire égyptien qui a chassé le général Moubarak, n'est pas sans rappeler celle intervenue le 14 janvier en Tunisie où grâce à la révolution des Jasmins, les Tunisiens ont fait fuir le président Zine el Abidine Ben Ali. Des changements historiques salués comme il se doit, par les grands dirigeants du monde. « La voix du peuple égyptien, en particulier les jeunes, a été entendue et il leur appartient de déterminer l'avenir de leur pays. En ce moment historique, je réitère mon appel pour une transition transparente, en bon ordre et pacifique », a notamment salué le Secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon. Un satisfecit partagé par le Parlement européen. « Hosni Moubarak a écouté la voix du peuple égyptien et a ouvert la voie à des réformes plus rapides et plus profondes. Il est important maintenant que le dialogue soit accéléré pour aboutir à un gouvernement à base large », a déclaré le président du Parlement européen, Jerzy Buzek.
Le concert de félicitations qui se poursuivra encore, aujourd'hui, est le témoignage édifiant que pour rien au monde la démocratie ne doit être sacrifiée. Evidemment, l'histoire qui s'est ainsi répétée au Maghreb en moins d'un mois, n'est pas sans rappeler la situation qui prévaut en Côte d'Ivoire depuis le 28 novembre 2010. Tout comme en Tunisie et en Egypte, la volonté du peuple est embrigadée par un régime qui a perdu toute légitimité depuis qu'il a été défait dans les urnes. Dans une terreur sans nom, l'ancien chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, tente de se maintenir au pouvoir, par mille moyens ruinant ainsi 20 ans d'expérimentation de la démocratie. Mais, à l'ombre du géant Pharaon qui s'est couché, hier, M. Gbagbo finira tôt ou tard par partir du pouvoir. Et, là également, le rôle de l'armée ne sera pas négligeable. Le Premier ministre Guillaume Soro qui maîtrise bien les arcanes du pouvoir ne croyait pas si bien dire lorsque, dans un entretien livré le 17 janvier dernier, il assurait, à propos de l'armée ivoirienne, que les lignes étaient en train de bouger. « Les lignes sont en train de bouger. L'époque des armées est finie, avec l'exemple en Guinée. Même en Tunisie, l'armée n'est pas en train de prendre le pouvoir. L'armée est faite pour être dans les casernes et pour défendre la nation. C'est terminé. Même si quelques uns avaient cette prétention, ils doivent donc savoir que personne ne laisserait faire, ni la communauté internationale ni même l'opinion nationale. L'armée doit respecter les règles de l'Etat. Aujourd'hui, il y a eu une élection démocratique et transparente. Donc, l'armée doit s'incliner et faire allégeance au président qui est sorti des urnes », avait prédit le chef du gouvernement ivoirien. Des prédictions corroborées par Philipp Carter III, ambassadeur des Etats-Unis en Côte d'Ivoire, le 4 février dernier. « Faute de rémunération et de leader, les militaires, dernier rempart contre la chute de Gbagbo, se désolidariseraient finalement de leur chef. Et pourraient alors changer le cours des choses en Côte d'Ivoire », avait-il insinué. Si l'on s'en tient au caractère pointilleux des services de renseignement américains, on peut se risquer à croire à cette prophétie.
Marc Dossa
La volonté populaire l'a finalement emporté sur les bords du Nil. Après 18 jours de rassemblement sans discontinuiter, les Cairotes ont fait plier l'échine à Mohammed Hosni Moubarak, 4e président de l'Egypte qui aura régné sans partage 29 ans durant sur son pays. Le mouvement populaire égyptien qui a chassé le général Moubarak, n'est pas sans rappeler celle intervenue le 14 janvier en Tunisie où grâce à la révolution des Jasmins, les Tunisiens ont fait fuir le président Zine el Abidine Ben Ali. Des changements historiques salués comme il se doit, par les grands dirigeants du monde. « La voix du peuple égyptien, en particulier les jeunes, a été entendue et il leur appartient de déterminer l'avenir de leur pays. En ce moment historique, je réitère mon appel pour une transition transparente, en bon ordre et pacifique », a notamment salué le Secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon. Un satisfecit partagé par le Parlement européen. « Hosni Moubarak a écouté la voix du peuple égyptien et a ouvert la voie à des réformes plus rapides et plus profondes. Il est important maintenant que le dialogue soit accéléré pour aboutir à un gouvernement à base large », a déclaré le président du Parlement européen, Jerzy Buzek.
Le concert de félicitations qui se poursuivra encore, aujourd'hui, est le témoignage édifiant que pour rien au monde la démocratie ne doit être sacrifiée. Evidemment, l'histoire qui s'est ainsi répétée au Maghreb en moins d'un mois, n'est pas sans rappeler la situation qui prévaut en Côte d'Ivoire depuis le 28 novembre 2010. Tout comme en Tunisie et en Egypte, la volonté du peuple est embrigadée par un régime qui a perdu toute légitimité depuis qu'il a été défait dans les urnes. Dans une terreur sans nom, l'ancien chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, tente de se maintenir au pouvoir, par mille moyens ruinant ainsi 20 ans d'expérimentation de la démocratie. Mais, à l'ombre du géant Pharaon qui s'est couché, hier, M. Gbagbo finira tôt ou tard par partir du pouvoir. Et, là également, le rôle de l'armée ne sera pas négligeable. Le Premier ministre Guillaume Soro qui maîtrise bien les arcanes du pouvoir ne croyait pas si bien dire lorsque, dans un entretien livré le 17 janvier dernier, il assurait, à propos de l'armée ivoirienne, que les lignes étaient en train de bouger. « Les lignes sont en train de bouger. L'époque des armées est finie, avec l'exemple en Guinée. Même en Tunisie, l'armée n'est pas en train de prendre le pouvoir. L'armée est faite pour être dans les casernes et pour défendre la nation. C'est terminé. Même si quelques uns avaient cette prétention, ils doivent donc savoir que personne ne laisserait faire, ni la communauté internationale ni même l'opinion nationale. L'armée doit respecter les règles de l'Etat. Aujourd'hui, il y a eu une élection démocratique et transparente. Donc, l'armée doit s'incliner et faire allégeance au président qui est sorti des urnes », avait prédit le chef du gouvernement ivoirien. Des prédictions corroborées par Philipp Carter III, ambassadeur des Etats-Unis en Côte d'Ivoire, le 4 février dernier. « Faute de rémunération et de leader, les militaires, dernier rempart contre la chute de Gbagbo, se désolidariseraient finalement de leur chef. Et pourraient alors changer le cours des choses en Côte d'Ivoire », avait-il insinué. Si l'on s'en tient au caractère pointilleux des services de renseignement américains, on peut se risquer à croire à cette prophétie.
Marc Dossa