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Société Publié le samedi 12 février 2011 | Notre Voie

Média / Interdite d’émission, ONUCI FM devient une radio pirate

© Notre Voie
Des chars de l`ONUCI (ONU) patrouille la ville
L’erreur est humaine ,mais persister est diabolique, dit l’adage qui rappelle bien les pratiques des forces onusiennes sur le sol ivoirien où elles sontdéclarées persona non grata. Comme le résume si bien les propos du porte-parole de l’Onuci et proche d’Alassane Ouattara, le Malien Ahmadoun Touré, l’Onu a définitivement rejoint le camp des rebelles en Côte d’Ivoire où elle est déclarée persona non grata par le régime de Laurent Gbagbo depuis la crise post-présidentielle qui plonge le pays dans une situation préoccupante : “Onuci FM continue de faire son travail tout comme la Mission continue de faire son travail. Je pense que si vous connaissez les fréquences d’Onuci-FM, vous pouvez capter la radio des nations unies, en train de faire son travail conformément au mandat que lui a confié le Conseil de sécurité”. C’est donc désormais clair. Onuci-FM est devenu une radio pirate, c’est-à- dire qui émet sans autorisation aucune. Comme cela se faisait en Europe du nord dans les années 60 depuis les eaux territoriales. Pire, cette fréquence dite de la paix s’illustre par son accent toxique rappelant “Radio Mille collines” du Rwanda, en relayant tous les jours les déclarations de guerre, les désinformations, les intoxications et autres appels à la désobéissance civile en provenance de la République imaginaire parallèle de l’Hôtel du Golf d’Alassane Ouattara contre l’Etat de Côte d’Ivoire et son président élu, Laurent Gbagbo. De toute évidence, les agitations d’Onuci- FM contre la législation ivoirienne en vigueur apportent une autre preuve que, longtemps avant et après le déclenchement de la crise post présidentielle qui déchire les populations de Côte d’Ivoire, la mission de l’Onu de maintien de la paix en Côte d’Ivoire définie par la résolution 1528 (2004) du 27 février 2004 de son Conseil de sécurité s’est transformée en ce “machin” qu’accusait le Général de Gaulle. En toute logique, une telle attitude propagandiste de jouer au golf ne pouvait qu’obliger quiconque est légaliste et aime son pays de remettre la pendule à l’heure. Même si, officiellement, la décision du Cnca ne s’appuie pas sur cette félonie de l’Onuci il est bon de rappeler aux Ivoiriens et à toute personne soucieuse de décrypter la tragédie qui se joue en Côte d’Ivoire en voulant imposer à son sommet Alassane Dramane Ouattara comme président, que cette méthode relève d’une violation intolérable de sa Loi fondamentale. En attendant que les autorités ivoiriennes trouvent la bonne réponse à cette situation de défiance, la radio pirate de l’Onuci continue de caqueter comme un cacatoès dans un pays qui lui est désormais hostile parce qu’il a soif de cohésion sociale et de paix. Décision 2011-du 2 février 2011 “Les fréquences assignées à l’ONUCI dans le cadre de l’exécution de son mandat en Côte d’Ivoire sont retirées. Il s’agit de la fréquence 96.0 FM et de toutes les fréquences relais dont la liste est annexée à la présente décision”, se révoltaient les autorités ivoiriennes, à travers une décision (2011-du 2 février 2011), rendue, le mardi 8 février 2011 par le collège des membres du Conseil national de la communication audiovisuelle (Cnca). Ainsi plus aucune des 13 fréquences de radiodiffusion sonore qui étaient jusque-là assignées à l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire, dans le cadre de l’exploitation de sa radio Onuci-FM, n’est autoriser à émettre. La décision du Cnca est conforme au communiqué du gouvernement en date du 18 décembre 2010 demandant le départ immédiat du territoire ivoirien de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire. Ce communiqué dénonçait en effet, l’accord de siège qui lie cette organisation à l’Etat de Côte d’Ivoire depuis le 29 juin 2004. En conséquence, les autorités ivoiriennes estiment que la dénonciation par le président de la République de cet accord fait désormais encourir à la convention une absence de fondement juridique. Dans son Article 11, cet accord de siège énonce que l’Onuci “a le droit d’installer et d’exploiter, en consultation avec le Gouvernement, des stations de radios FM des Nations unies pour diffuser des informations sur son mandat”. C’est ainsi qu’une convention pour l’exploitation d’un service public a été signée, le 10 septembre 2009, entre l’Etat de Côte d’Ivoire et l’Onuci. Mais aujourd’hui, Ahmadoun Touré et l’Onuci- FM doivent donc retenir que les liens ont été rompus et qu’il faut mettre fin au plus vite à ce bordel qui ne fait que trop durer.

Schadé Adédé

schadeci@yahoo.fr
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