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Politique Publié le samedi 12 février 2011 | Le Patriote

Vent de démocratie en Afrique / Après Ben Ali et Moubarak, Gbagbo suivra

© Le Patriote Par DR
Indépendance de la Côte d’Ivoire : le Cinquantenaire célébré au Caire (Egypte)
Samedi 7 août 2010. Le Caire, Egypte. La cérémonie officielle a eu lieu en la Résidence de S.E.M. Bernard Tanoh-Boutchoué, en présence de M. Hossam Zaatar, Chambellan de la Présidence de la République Arabe d’Egypte, envoyé Spécial du Président égyptien S.E.M Mohamed Hosni Moubarak
La roue de l’Histoire est actuellement en marche sur le continent africain. Aujourd’hui, sur la partie septentrionale du continent, souffle un vent de changement sans précédent. Un mois après « la révolution des jasmins » en Tunisie, le peuple égyptien, à son tour, a décidé de prendre son destin en main. Hosni Moubarak qui a dirigé le pays des Pharaons d’une main d’acier pendant trois décennies, a été contraint à la démission hier. Le mouvement populaire qui a débuté depuis dix-huit jours, a eu raison de lui. La « révolution du Nil », saluée dans tout le monde entier, a été possible- comme d’ailleurs cela a été également le cas en Tunisie- par l’institution la plus républicaine dans un Etat. L’armée égyptienne est à saluer. Tout au long de la contestation, l’armée égyptienne s’est rangée du côté de son peuple. La dixième armée du monde n’a pas trahi sa mission qui est celle de protéger le peuple. Dès les premières heures de la contestation, les militaires ont choisi leur camp. Pendant que la police secrète du régime tirait sur les manifestants, l’armée a décidé d’envahir les rues du Caire et la place Tahrir pour protéger les contestataires. Les chars et les véhicules blindés sont sortis. Pas pour tuer, mais plutôt pour veiller sur l’intégrité physique du peuple. Et pourtant, ce ne sont pas les velléités de répression qui ont manqué. Le régime Moubarak a même tenté un coup de force en organisant une contre-manifestation. Mais en vain. Les éléments de la police et des services secrets qui, habillés en civil, se sont attaqués à la foule sur la place Tahrir ont vite été mis en déroute face à la détermination des manifestations et à la neutralité observée par l’armée. Malgré les discours de conciliation et les concessions faites par le président Moubarak, lui-même issu de l’armée, les révolutionnaires sont allés jusqu’au bout de leur action. Les scènes d’embrassades et de prises de photos avec les soldats sur la place Tahrir, au fil de la contestation, au contraire, se sont multipliées. Certains officiers et soldats sont allés jusqu’à exprimer haut et fort leur soutien au peuple. D’autres ont commencé à réclamer ouvertement le départ du président Hosni Moubarak. Après plus de deux semaines de manifestation, l’homme fort du Caire a fini par comprendre que c’en est fini pour lui et son régime.
L’attitude de l’armée en Egypte durant toute la contestation, doit amener le général Philipe Mangou et ses hommes à comprendre qu’on ne peut aller contre la volonté du peuple. Lorsque le peuple fait entendre sa voix, il faut l’écouter et accéder à sa demande. Depuis le 28 novembre 2010, le peuple de Côte d’Ivoire dans son écrasante majorité, s’est clairement exprimé. Les Ivoiriens ont choisi, à travers les urnes, le docteur Alassane Dramane Ouattara pour présider aux destinées de la Côte d’Ivoire pour les cinq prochaines années. L’armée qui est l’émanation du peuple, doit nécessairement se plier à sa volonté en se rangeant du côté du Président élu démocratiquement. Le général Mangou, en ne le faisant pas, est en train de trahir le peuple. La posture de Mangou et des éléments des Forces de défense et de sécurité qui le suivent, est un complot contre le peuple de Côte d’Ivoire. La guerre que lui et ses hommes entreprennent contre la population, depuis que Laurent Gbagbo a décidé de confisquer le pouvoir, est sans issue. Car tôt ou tard, le peuple de Côte d’Ivoire se donnera les moyens de faire respecter son choix. Et, ni les obus des chars, ni les balles des kalachnikovs, ne changeront rien à cela. Ainsi va le destin des peuples. L’armée tunisienne a été en phase avec son peuple. L’armée égyptienne a choisi d’accompagner les Egyptiens jusqu’à la victoire. L’armée ivoirienne si elle ne le fait, trouvera, tôt ou tard, sur son chemin tous les Ivoiriens qui ont donné leur voix au président Alassane Dramane Ouattara. C’est une vérité implacable. Nul ne peut aller contre la marche inexorable et irréversible de l’Histoire des peuples. Hier, c’était la Tunisie. Aujourd’hui, c’est l’Egypte. Demain, ce sera certainement au tour de la Côte d’Ivoire de se libérer. Comme le dit l’adage : « Jamais deux sans trois ». Il faut alors espérer qu’en ce moment-là, ce ne sera pas trop tard pour Philipe Mangou et ses hommes.
Jean-Claude Coulibaly
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