En France, l'UMP, le parti présidentiel tente de faire oublier la tentative de voyage de trois députés UMP à Abidjan pour y rencontrer le président sortant Laurent Gbagbo et pas Alassane Ouattara, le président élu, reconnu par la communauté internationale et soutenu par Paris. Ce voyage, prévu le 3 février, avait été bloqué in extrémis sur intervention de l'Elysée. Explication gênée d'une députée UMP, et regret à Abidjan, du côté de la puissance invitante. Les trois députés UMP,Yves Censi (Aveyron), Cécile Dumoulin ( Yvelines, suppléante de Pierre Bédier), et Jean-François Mancel (Oise), n'ont pas pu se rendre à Abidjan le week-end dernier, à l'invitation du président de l'Assemblée nationale ivoirienne pour rencontrer le président sortant Laurent Gbagbo. Interrogée, Cécile Dumoulin s'explique sur ce voyage annulé in extremis sur intervention de l'Elysée, relayée par Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale : « Il y avait des bruits d'une intervention armée pour déloger Laurent Gbagbo. Nous avons été sollicités justement pour pouvoir se rendre compte de la réalité des choses. On sait que les choses sont beaucoup plus compliquées qu'il n'y paraît. Donc nous venions là dans un esprit non partisan mais vraiment en toute neutralité et surtout pas invités par Laurent Gbagbo. Cela aurait été suicidaire que des parlementaires français se rendent en Côte d'Ivoire pour ne voir que Laurent Gbagbo sans voir l'autre partie (Alassane Ouattara). Donc dès lors qu'on a eu connaissance du risque de manipulation qui commençait à perler, nous avons décidé tous les trois d'annuler le voyage, et je pense qu'on a bien fait». Mais avant la polémique, les trois élus UMP ne se sont-ils pas méfiés d'un risque de récupération du fait de la personnalité qui les invite ?
Embarrassée, Cécile Dumoulin avoue : « Je peux dire effectivement qu'on aurait pu être un petit peu plus vigilants ». Alors se sont-ils fait un peu taper sur les doigts par l'Elysée ? « Non, répond Cécile Dumoulin, Christian Jacob nous a appelés. On a décidé tous les trois effectivement que ce serait beaucoup plus raisonnable de ne pas y aller, donc c'est une décision collégiale». De son côté, Ahoua Don Mello, porte-parole du gouvernement Gbagbo regrette, lui, cette décision de
Paris :
« Tout d'abord cela prouve que la Côte d'Ivoire compte beaucoup d'amis en France, ce qui est quelque chose d'heureux. Ils ont été bloqués parce que certains ne veulent pas découvrir la vérité, cela aussi on le sait. Mais ceux qui veulent découvrir la vérité sont toujours les bienvenus, en Côte d'Ivoire».Aurait-t-il alors l'intention de faire venir d'autres personnalités françaises à l'avenir ? « Non, répond sans hésitation Ahoua Don Mello. Cela n'est pas notre objectif parce que nous pensons que la résolution de la crise ivoirienne sera l'œuvre des Ivoiriens eux-mêmes. Mais comme aujourd'hui, on sent un intérêt de la communauté internationale pour la Côte d'Ivoire, dans cette période-là, il est important qu'on leur donne l'occasion de découvrir la vérité. Sinon, nous sommes convaincus que ce sont les Ivoiriens eux-mêmes qui vont résoudre leur crise… »
Embarrassée, Cécile Dumoulin avoue : « Je peux dire effectivement qu'on aurait pu être un petit peu plus vigilants ». Alors se sont-ils fait un peu taper sur les doigts par l'Elysée ? « Non, répond Cécile Dumoulin, Christian Jacob nous a appelés. On a décidé tous les trois effectivement que ce serait beaucoup plus raisonnable de ne pas y aller, donc c'est une décision collégiale». De son côté, Ahoua Don Mello, porte-parole du gouvernement Gbagbo regrette, lui, cette décision de
Paris :
« Tout d'abord cela prouve que la Côte d'Ivoire compte beaucoup d'amis en France, ce qui est quelque chose d'heureux. Ils ont été bloqués parce que certains ne veulent pas découvrir la vérité, cela aussi on le sait. Mais ceux qui veulent découvrir la vérité sont toujours les bienvenus, en Côte d'Ivoire».Aurait-t-il alors l'intention de faire venir d'autres personnalités françaises à l'avenir ? « Non, répond sans hésitation Ahoua Don Mello. Cela n'est pas notre objectif parce que nous pensons que la résolution de la crise ivoirienne sera l'œuvre des Ivoiriens eux-mêmes. Mais comme aujourd'hui, on sent un intérêt de la communauté internationale pour la Côte d'Ivoire, dans cette période-là, il est important qu'on leur donne l'occasion de découvrir la vérité. Sinon, nous sommes convaincus que ce sont les Ivoiriens eux-mêmes qui vont résoudre leur crise… »