Jeudi 14 février 2008 - lundi 14 février 2011. Il y a, jours pour jours, trois (03) ans que l’artiste Séka Yaba Joëlle alias Joëlle C tirait sa révérence au moment même qu’elle était au sommet de son art. En ce jour de commémoration qui coïncide avec la Fête de la Saint valentin, un grand hommage doit lui être rendu en guise de souvenir. Car, dit-on, ‘’un artiste ne meut jamais’’ ! Regard rétrospectif sur la carrière musicale de celle qu’on appelait affectueusement ‘’La Princesse de la musique Attié’’.
Dans la nuit du jeudi 14 février 2008, alors que les Ivoiriens célébraient la fête des Amoureux (ST Valentin), la nouvelle annonçant la mort de Joëlle C a envahi la capitale économique (Abidjan).
Nombreux sont ceux qui ont cru à une blague de mauvais goût. Et progressivement, la triste nouvelle s’est confirmée. La Princesse de la musique Attié s’en était vraiment allée !
Sa musique : une affaire de famille
La musique, Joëlle C l’avait dans le sang. En effet, elle est issue de la grande famille Séka, une famille d’artistes célèbres de la musique ivoirienne dont Marcelin Okoi et Okoi Séka Athanase. Même si à un moment donné, ses parents ne voulaient pas qu’elle fasse de la musique, rien, ni personne n’a pu vraiment l’empêcher de réaliser son rêve. Celui de devenir une grande artiste.
1984 : Ses premiers pas
Seul le travail paie, a-t-on coutume de dire. A force d’acharnement, elle finit par convaincre plus d’un sur l’immensité de son talent. Repérée très tôt par les responsables de l’orchestre ‘’Acikongo’’, orchestre qu’elle intègre en 1984 comme choriste, une année seulement aura suffi pour qu’elle parvienne à convaincre tous les sceptiques. L’année suivante, elle rejoint le célèbre orchestre ‘’TP Audiorama’’, considéré en Côte d’Ivoire et en pays Attié comme l’un des meilleurs groupe musicaux. Si
bien que faire partie de ce groupe était à un moment donné, le rêve de tous les jeunes musiciens.
Convaincu de son talent, l’orchestre de l’Armée de l’Air ivoirienne (GATL) lui a aussitôt fait appel.
Parallèlement à ce nouveau groupe musical, elle peaufine son art dans l’orchestre familial ‘’Le Grand Colombia’’ de Séka Athanase Okoi. En pays Attié, tous sont convaincus d’une chose : Joëlle C’est une valeur sûre de la musique Attié et ivoirienne en devenir. Premier challenge réussi pour l’artiste qui ne comptait pas s’arrêter là.
1990 : Rencontre avec Gadji Celi
Acharnée au travail, Joëlle C continuera de faire ses classes. Car, elle sait qu’elle a des capacités qu’elle n’a pas encore exploitées. Un jour, elle fait la rencontre de Gadji Celi actuel PCA du Burida qui dit apprécier son timbre vocal. Ce dernier lui demande alors d’intégrer son orchestre dénommé ‘’King Fusion’’. Une proposition qu’elle a acceptée avec joie. Dans cet orchestre, elle exercera toujours comme choriste. Les années s’écoulent toujours. Et pour la jeune Joëlle, il est temps de voler de ses propres ailes. Elle décide alors de se lancer dans une carrière solo.
1996 : Premier album
Pour Joëlle, il était donc temps de mettre en pratique tout ce qu’elle avait appris durant tant d’années.
Ainsi, en 1996, elle sort son tout premier album qu’elle baptise ‘’Ayela’’ et se fait appeler Joëlle Séka.
Chanté en Baoulé, Bété et Attié, cet opus ne connaîtra pas le succès escompté. Loin de se laisser décourager, Joëlle Séka travaille davantage. Deux ans plus tard, c’est-à-dire en 1998, elle sort ‘’Jala’’, son deuxième album. Un album de variété musicale qui conquit le cœur des mélomanes. Ce qui donnera une satisfaction morale à l’artiste. Elle enchaîne en 2000 avec un 3ème album, ‘’Yéka’’ qui signifie héritage en langue Attié. Une façon de dire à tous, qu’elle est une digne héritière de la grande famille Séka. Mais l’objectif qu’elle s’est assigné n’est pas atteint.
2002 : Rencontre avec Dieu et année de la consécration
Trois albums, et toujours pas le succès attendu malgré tout son talent ‘’si le succès n’est pas au rendez-vous, c’est qu’il faut que je continue de travailler’’, se disait-elle. Alors place au travail. Comme une forcenée, elle reprend le chemin des studios. Entre-temps, ayant rencontré Dieu, elle décide de changer de nom. Désormais, ce n’est plus Joëlle Séka, mais Joëlle C. « Joëlle Séka ne connaissait pas le Seigneur. Elle n’avait pas son soutien. Aujourd’hui, c’est une fille qui a donné sa vie à Jésus Christ de Nazareth. Je ne fais rien sans consacrer mon travail à l’Eternel. Ma vie a changé. Je suis transformée par la grâce de Dieu (…). Dieu m’a fait reprendre le dessus en supportant la souffrance sans me briser. J’ai traversé des moments difficiles. Grâce à Lui, je sais que je n’avance pas dans le vide. Surtout dans ce milieu difficile du Showbiz. Il me soutient partout où je suis. Je suis marquée du sceau du Seigneur », confiait-elle souvent. Son quatrième album, ‘‘Prends-moi C l’amour’’ est sorti en 2002. Et là, ce fut le succès total ! Sans doute, un premier signe divin à la nouvelle convertie (Joëlle C).
Car cet album, elle l’a consacré à l’Eternel des Armées, son nouvel Amour. Elle décide à cet effet d’offrir à ses fans un concert live.
2006 : Premier concert live
Quatre années durant, les mélomanes savouraient toujours ‘’Prends-moi C l’amour’’. Fort de cela, Joëlle C décide de faire un concert en juillet 2006. Date marquant son premier show live au Palais de la Culture. Elle fit ce jour, salle comble à la 1500 places et elle s’est dite, pourquoi ne pas osé faire le concert à la 4000 places ; c’est-à-dire, la salle Anoumabo du Palais.
2007 : Kita, son dernier album
Une année après son premier concert live, Joëlle C annonce sa rentrée artistique avec un nouvel opus baptisé ‘’Kita’’. Un album de variétés comportant 10 titres (Samba II, Seigneur, Elékéké, Amigo, comme Dieu, Attié Mix etc.). Kita, nom donné au pagne tissé dans une symphonie de couleurs ; un symbole de noblesse et de prestige chez les Akan, s’est révélé comme une véritable source d’inspiration pour Joëlle C. Kita’’, c’est encore cet album pèlerin ou tisserand qui a su ‘’semer son coton au Cameroun avec N’Dolo (encore l’Amour), au Congo avec la reprise de Misulu’’. ‘’Kita’’ c’est enfin le retour aux sources avec une compilation du répertoire Attié (Okoi Séka Athanase, Anouma Brou Félix etc). ‘’Kita’’, pour tout dire, c’est le brassage des cultures, l’universalité de l’Amour’’ avec lequel Joëlle C entendait non seulement se maintenir au sommet de son art. Mais également aller à la conquête de l’extérieur. Un album pour lequel la Princesse Attié a montré à tous qu’elle avait grandi et mûri artistiquement. Ses fans la réclamaient partout. C’est ainsi qu’elle a décidé de leur offrir à nouveau, un concert live. Et donc, le 22 septembre 2007, c’est dans une salle Anoumabo (4000 places) du Palais de la Culture que l’héritière des Séka a communié avec ses fans. Un concert mémorable et inoubliable!
Après son concert, le début de sa maladie
Peu après son concert du 22 septembre 2007, Joëlle C se plaint d’un mal. Selon ses proches, elle ressent des bouffées d’air à l’intérieur de son corps. Sans doute, ce sont les effets de la fatigue due au travail acharné qu’elle a abattu depuis des années. Car, pour acquérir la notoriété, elle a bossé d’arrache-pied sans un véritable temps de repos. Après ses examens à l’hôpital, aucun mal n’a été détecté. Mais, l’artiste se plaint toujours de ce mal pernicieux qui la ronge intérieurement. Le médecin lui demande alors de se reposer beaucoup. Ce qu’elle fit avec son staff. Entre-temps, les médecins ont décelé une infection pulmonaire. Elle est tout de suite mise sous traitement. Malgré tous les soins suivis dans la plus grande discrétion, Joëlle C n’a cessé de se confier à Dieu. Lui qui peut la sauver de ce mal qui la détruit progressivement. Des mois passent et l’artiste va mieux. Elle fait désormais de brèves apparitions pour rassurer les mélomanes ivoiriens. Elle en profite pour donner un petit concert en décembre 2007, à la Rue Princesse de Yopougon pour une marque de boisson.
Février 2008 : Hospitalisation et décès
Alors que l’on croyait que tout allait bien, l’artiste rechute. Joëlle C apprend-on, est hospitalisée discrètement le samedi 09 février 2008 à la clinique Farat, dans la commune de Marcory, pour des soins appropriés. Progressivement, elle recouvre la santé. Famille et amis lui rendent visite pour lui souhaiter prompt rétablissement et lui apporter leur soutien. Mais dans la nuit du mercredi 13 au jeudi 14 février 2008, l’état de santé de la Princesse Attié se dégrade. Elle est de nouveau évacuée dans un centre de santé plus adéquat pour des examens approfondis. Marie Louise Asseu, une de ses confidentes, fait mains et pieds pour trouver une prise en charge médicale auprès de la présidence de la République. En début d’après-midi de ce jeudi 14 février 2008, Joëlle C est évacuée d’urgence à la Pisam. Une fois là-bas, les médecins décèlent une insuffisance rénale à un stade très avancé. Mais, il est déjà trop tard pour sauver l’artiste. Qui rend l’âme à 21 h 20 mn pendant que tous les amoureux du monde étaient en fête. Laissant derrière elle, son unique fils Arnold et tous ses fans dans l’angoisse.
Avril 2008 : Les obsèques de l’artiste
Après moult tractations dues au désaccord entre certains membres de la famille biologique, quant au lieu de l’inhumation de Joëlle C, tous ont enfin accordé leurs violons. Ainsi, du vendredi 18 au samedi 19 avril 2008, des obsèques à la dimension du talent de l’artiste ont été organisées à Grand-Akondzin (Ndlr : village natal de Joëlle C) dans la Sous-préfecture d’Agou. Et depuis le 19 avril 2008, Joëlle C repose à jamais sur la terre de ces ancêtres où chaque 14 février et 1er novembre, des récréations sont faites sur sa tombe par ses parents et fans.
Le festival Joëlle C reporté à une date ultérieure
Pour immortaliser davantage l’artiste, un festival culturel était prévu en son nom, cette année à Agou. Il devait avoir lieu ce week-end. Malheureusement, la situation de crise post-électorale du fait des frontistes qui s’accrochent coûte que coûte au pouvoir, l’évènement culturel a été reporté à une date ultérieure. Comme pour dire que la culture et la politique ne font pas bon ménage. Dommage que tout cela arrive ! Car l’artiste a marqué le monde artistique par ses œuvres discographiques de belles factures. Elle mérite d’être immortalisée.
Thobi Yao
Dans la nuit du jeudi 14 février 2008, alors que les Ivoiriens célébraient la fête des Amoureux (ST Valentin), la nouvelle annonçant la mort de Joëlle C a envahi la capitale économique (Abidjan).
Nombreux sont ceux qui ont cru à une blague de mauvais goût. Et progressivement, la triste nouvelle s’est confirmée. La Princesse de la musique Attié s’en était vraiment allée !
Sa musique : une affaire de famille
La musique, Joëlle C l’avait dans le sang. En effet, elle est issue de la grande famille Séka, une famille d’artistes célèbres de la musique ivoirienne dont Marcelin Okoi et Okoi Séka Athanase. Même si à un moment donné, ses parents ne voulaient pas qu’elle fasse de la musique, rien, ni personne n’a pu vraiment l’empêcher de réaliser son rêve. Celui de devenir une grande artiste.
1984 : Ses premiers pas
Seul le travail paie, a-t-on coutume de dire. A force d’acharnement, elle finit par convaincre plus d’un sur l’immensité de son talent. Repérée très tôt par les responsables de l’orchestre ‘’Acikongo’’, orchestre qu’elle intègre en 1984 comme choriste, une année seulement aura suffi pour qu’elle parvienne à convaincre tous les sceptiques. L’année suivante, elle rejoint le célèbre orchestre ‘’TP Audiorama’’, considéré en Côte d’Ivoire et en pays Attié comme l’un des meilleurs groupe musicaux. Si
bien que faire partie de ce groupe était à un moment donné, le rêve de tous les jeunes musiciens.
Convaincu de son talent, l’orchestre de l’Armée de l’Air ivoirienne (GATL) lui a aussitôt fait appel.
Parallèlement à ce nouveau groupe musical, elle peaufine son art dans l’orchestre familial ‘’Le Grand Colombia’’ de Séka Athanase Okoi. En pays Attié, tous sont convaincus d’une chose : Joëlle C’est une valeur sûre de la musique Attié et ivoirienne en devenir. Premier challenge réussi pour l’artiste qui ne comptait pas s’arrêter là.
1990 : Rencontre avec Gadji Celi
Acharnée au travail, Joëlle C continuera de faire ses classes. Car, elle sait qu’elle a des capacités qu’elle n’a pas encore exploitées. Un jour, elle fait la rencontre de Gadji Celi actuel PCA du Burida qui dit apprécier son timbre vocal. Ce dernier lui demande alors d’intégrer son orchestre dénommé ‘’King Fusion’’. Une proposition qu’elle a acceptée avec joie. Dans cet orchestre, elle exercera toujours comme choriste. Les années s’écoulent toujours. Et pour la jeune Joëlle, il est temps de voler de ses propres ailes. Elle décide alors de se lancer dans une carrière solo.
1996 : Premier album
Pour Joëlle, il était donc temps de mettre en pratique tout ce qu’elle avait appris durant tant d’années.
Ainsi, en 1996, elle sort son tout premier album qu’elle baptise ‘’Ayela’’ et se fait appeler Joëlle Séka.
Chanté en Baoulé, Bété et Attié, cet opus ne connaîtra pas le succès escompté. Loin de se laisser décourager, Joëlle Séka travaille davantage. Deux ans plus tard, c’est-à-dire en 1998, elle sort ‘’Jala’’, son deuxième album. Un album de variété musicale qui conquit le cœur des mélomanes. Ce qui donnera une satisfaction morale à l’artiste. Elle enchaîne en 2000 avec un 3ème album, ‘’Yéka’’ qui signifie héritage en langue Attié. Une façon de dire à tous, qu’elle est une digne héritière de la grande famille Séka. Mais l’objectif qu’elle s’est assigné n’est pas atteint.
2002 : Rencontre avec Dieu et année de la consécration
Trois albums, et toujours pas le succès attendu malgré tout son talent ‘’si le succès n’est pas au rendez-vous, c’est qu’il faut que je continue de travailler’’, se disait-elle. Alors place au travail. Comme une forcenée, elle reprend le chemin des studios. Entre-temps, ayant rencontré Dieu, elle décide de changer de nom. Désormais, ce n’est plus Joëlle Séka, mais Joëlle C. « Joëlle Séka ne connaissait pas le Seigneur. Elle n’avait pas son soutien. Aujourd’hui, c’est une fille qui a donné sa vie à Jésus Christ de Nazareth. Je ne fais rien sans consacrer mon travail à l’Eternel. Ma vie a changé. Je suis transformée par la grâce de Dieu (…). Dieu m’a fait reprendre le dessus en supportant la souffrance sans me briser. J’ai traversé des moments difficiles. Grâce à Lui, je sais que je n’avance pas dans le vide. Surtout dans ce milieu difficile du Showbiz. Il me soutient partout où je suis. Je suis marquée du sceau du Seigneur », confiait-elle souvent. Son quatrième album, ‘‘Prends-moi C l’amour’’ est sorti en 2002. Et là, ce fut le succès total ! Sans doute, un premier signe divin à la nouvelle convertie (Joëlle C).
Car cet album, elle l’a consacré à l’Eternel des Armées, son nouvel Amour. Elle décide à cet effet d’offrir à ses fans un concert live.
2006 : Premier concert live
Quatre années durant, les mélomanes savouraient toujours ‘’Prends-moi C l’amour’’. Fort de cela, Joëlle C décide de faire un concert en juillet 2006. Date marquant son premier show live au Palais de la Culture. Elle fit ce jour, salle comble à la 1500 places et elle s’est dite, pourquoi ne pas osé faire le concert à la 4000 places ; c’est-à-dire, la salle Anoumabo du Palais.
2007 : Kita, son dernier album
Une année après son premier concert live, Joëlle C annonce sa rentrée artistique avec un nouvel opus baptisé ‘’Kita’’. Un album de variétés comportant 10 titres (Samba II, Seigneur, Elékéké, Amigo, comme Dieu, Attié Mix etc.). Kita, nom donné au pagne tissé dans une symphonie de couleurs ; un symbole de noblesse et de prestige chez les Akan, s’est révélé comme une véritable source d’inspiration pour Joëlle C. Kita’’, c’est encore cet album pèlerin ou tisserand qui a su ‘’semer son coton au Cameroun avec N’Dolo (encore l’Amour), au Congo avec la reprise de Misulu’’. ‘’Kita’’ c’est enfin le retour aux sources avec une compilation du répertoire Attié (Okoi Séka Athanase, Anouma Brou Félix etc). ‘’Kita’’, pour tout dire, c’est le brassage des cultures, l’universalité de l’Amour’’ avec lequel Joëlle C entendait non seulement se maintenir au sommet de son art. Mais également aller à la conquête de l’extérieur. Un album pour lequel la Princesse Attié a montré à tous qu’elle avait grandi et mûri artistiquement. Ses fans la réclamaient partout. C’est ainsi qu’elle a décidé de leur offrir à nouveau, un concert live. Et donc, le 22 septembre 2007, c’est dans une salle Anoumabo (4000 places) du Palais de la Culture que l’héritière des Séka a communié avec ses fans. Un concert mémorable et inoubliable!
Après son concert, le début de sa maladie
Peu après son concert du 22 septembre 2007, Joëlle C se plaint d’un mal. Selon ses proches, elle ressent des bouffées d’air à l’intérieur de son corps. Sans doute, ce sont les effets de la fatigue due au travail acharné qu’elle a abattu depuis des années. Car, pour acquérir la notoriété, elle a bossé d’arrache-pied sans un véritable temps de repos. Après ses examens à l’hôpital, aucun mal n’a été détecté. Mais, l’artiste se plaint toujours de ce mal pernicieux qui la ronge intérieurement. Le médecin lui demande alors de se reposer beaucoup. Ce qu’elle fit avec son staff. Entre-temps, les médecins ont décelé une infection pulmonaire. Elle est tout de suite mise sous traitement. Malgré tous les soins suivis dans la plus grande discrétion, Joëlle C n’a cessé de se confier à Dieu. Lui qui peut la sauver de ce mal qui la détruit progressivement. Des mois passent et l’artiste va mieux. Elle fait désormais de brèves apparitions pour rassurer les mélomanes ivoiriens. Elle en profite pour donner un petit concert en décembre 2007, à la Rue Princesse de Yopougon pour une marque de boisson.
Février 2008 : Hospitalisation et décès
Alors que l’on croyait que tout allait bien, l’artiste rechute. Joëlle C apprend-on, est hospitalisée discrètement le samedi 09 février 2008 à la clinique Farat, dans la commune de Marcory, pour des soins appropriés. Progressivement, elle recouvre la santé. Famille et amis lui rendent visite pour lui souhaiter prompt rétablissement et lui apporter leur soutien. Mais dans la nuit du mercredi 13 au jeudi 14 février 2008, l’état de santé de la Princesse Attié se dégrade. Elle est de nouveau évacuée dans un centre de santé plus adéquat pour des examens approfondis. Marie Louise Asseu, une de ses confidentes, fait mains et pieds pour trouver une prise en charge médicale auprès de la présidence de la République. En début d’après-midi de ce jeudi 14 février 2008, Joëlle C est évacuée d’urgence à la Pisam. Une fois là-bas, les médecins décèlent une insuffisance rénale à un stade très avancé. Mais, il est déjà trop tard pour sauver l’artiste. Qui rend l’âme à 21 h 20 mn pendant que tous les amoureux du monde étaient en fête. Laissant derrière elle, son unique fils Arnold et tous ses fans dans l’angoisse.
Avril 2008 : Les obsèques de l’artiste
Après moult tractations dues au désaccord entre certains membres de la famille biologique, quant au lieu de l’inhumation de Joëlle C, tous ont enfin accordé leurs violons. Ainsi, du vendredi 18 au samedi 19 avril 2008, des obsèques à la dimension du talent de l’artiste ont été organisées à Grand-Akondzin (Ndlr : village natal de Joëlle C) dans la Sous-préfecture d’Agou. Et depuis le 19 avril 2008, Joëlle C repose à jamais sur la terre de ces ancêtres où chaque 14 février et 1er novembre, des récréations sont faites sur sa tombe par ses parents et fans.
Le festival Joëlle C reporté à une date ultérieure
Pour immortaliser davantage l’artiste, un festival culturel était prévu en son nom, cette année à Agou. Il devait avoir lieu ce week-end. Malheureusement, la situation de crise post-électorale du fait des frontistes qui s’accrochent coûte que coûte au pouvoir, l’évènement culturel a été reporté à une date ultérieure. Comme pour dire que la culture et la politique ne font pas bon ménage. Dommage que tout cela arrive ! Car l’artiste a marqué le monde artistique par ses œuvres discographiques de belles factures. Elle mérite d’être immortalisée.
Thobi Yao