Ils sont une centaine d'opérateurs de la filière Café Cacao, résidant dans le département de Vavoua et qui ont décidé de s'unir pour décrier ce qu'ils ont appelé les ''tentacules du réseau de financement occulte du pouvoir Laurent Gbagbo dans la filière au niveau du département de Vavoua. L'objectif de ces producteurs et opérateurs, réunis samedi dernier à Vavoua lors d'une réunion de concertation, est de dénoncer le monopole dont jouissent les mécènes de Sansan Kouao tels que le nommé Hussein Farras. Ce dernier est la main agissante au sein de la filière dans ce département, l'une première zone productrice de café et de cacao en Côte d'Ivoire. « Depuis quatre années, ''le réseau'' dirigé par Sansan Kouao et le libanais Hussein Farras, son émissaire à Vavoua, joue toujours de malice pour avoir le monopole sur l'achat de toute la production de café dans le département. Ce qui fait qu'ils nous imposent toujours les prix qu'ils souhaitent », a expliqué M. D Kouadio l'un des initiateurs de cette rencontre. Pour lui, cette situation est d'autant plus déplorable qu'elle ne favorise que la filière tenue par l'ami et financier occulte de Laurent Gbagbo, Sansan Kouao ; avec comme conséquences, l'appauvrissement des producteurs qui n'arrivent plus à avoir la juste rétribution de leurs labeurs. « L'année dernière, lorsque les hommes de Sansan Kouao sont arrivés, le prix du café est passé de 500 francs à 250 francs le kg. Cette année, nous sommes pour le moment à un prix salutaire de 475 f par kg de café. Vu que le monopole leur vient de leur être acquis, il ne fait pas de doute que le prix va à nouveau baissé. Le plus grave, c'est la mise à l'écart de plusieurs petites structures d'achat et autres coopératives locales. Nous sommes obligés d'aller prendre un ticket chez Hussein Farras, avant d'aller payer le café avec notre propre argent et venir lui revendre au prix qu'il nous propose. Ce n'est pas normal », s'est-il plaint. C'est d'ailleurs pourquoi, soutiendra-t-il, « nous les producteurs et opérateurs de la filière dans le département de Vavoua, en appelons au président de la République élu, Alassane Ouattara, que nous avons voté à plus de 80%, afin qu'il use de ses pouvoirs pour mettre un terme à cette situation d'asservissement et qui ne fait qu'empirer nos souffrances et aussi celles des populations ». Un sentiment partagé par la majorité des opérateurs présents qui, par ailleurs, ont réitéré leur soutient au président Alassane Dramane Ouattara en qui, dira Touré Siaka au nom de ses camarades présents, « nous plaçons tous nos espoirs … ».
D.KONATE, Correspondant
D.KONATE, Correspondant
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