Au début, on aurait pu croire à une simple prétention de la part du gouvernement Aké N’Gbo. Mais, avec les dernières mesures qui sont en train d’être prises dans le domaine financier, on pourrait sans risque de se tromper, affirmer que la Côte d’Ivoire est totalement dans une logique de battre sa propre monnaie. L’asphyxie financière pilotée depuis le Golf hôtel par le gouvernement Soro est en train de faire ses effets. L’atmosphère économique devient de plus en plus délétère, et l’équipe du président Gbagbo continue de multiplier des réactions de riposte pour sauver l’économie nationale qui bat de l’aile.
Des signes qui ne trompent pas
Alors que des consignes d’arrêt d’activités avaient été données depuis Dakar par le gouverneur par intérim de la BCEAO, l’agence nationale de cette banque centrale à Abidjan ainsi que celles de l’intérieure du pays se sont vues réquisitionnées par les autorités ivoiriennes. Elles ne répondent désormais plus aux instructions du siège, mais prennent directement les instructions auprès du
ministère de l’économie et des finances de Côte d’Ivoire.
Tout observateur avertit se rendra tout de suite compte que nous sommes de plein pieds dans le schéma de la mise en circulation d’une monnaie locale. La création monétaire passe absolument par un comité d’expertise qui doit plancher sur les enjeux d’un tel projet. Le mystère demeure tout entier sur son éventuelle composition, mais l’intensité de cette guerre économique imposera sûrement au gouvernement Aké N’Gbo de garder l’extrême discrétion à ce niveau s’il veut surprendre tout le monde.
Le schéma de réquisition n’avait pas du tout été prévu par les présidents des Etats membres de l’UEMOA, et pourtant, le chef de l’Etat a surpris tout le monde avec une telle mesure drastique et persiste dans sa logique de souveraineté monétaire.
Dorénavant, la compensation interbancaire se fait manuellement, et Abidjan vient ainsi d’acquérir son autonomie vis-à-vis de Dakar. Il suffit que les informaticiens locaux arrivent à automatiser et crédibiliser cette compensation manuelle, pour que l’indépendance de la banque centrale ivoirienne soit totale.
Tous les drapeaux des 7 autres Etas membres de l’UEMOA ont été retirés de la cour de la BCEAO d’Abidjan. Un Directeur nationale par intérim a été nommé par le gouvernement Ake N’Gbo.
Ne nous voilons pas la face, nous nous retrouvons bel et bien dans la configuration d’une banque centrale nationale. Il ne reste plus qu’à battre monnaie pour que la Côte d’Ivoire se sépare définitivement du Franc CFA. Et tous ces évènements successifs portent à croire que le gouvernement Aké N’Gbo nous conduit tout droit vers cet ultime objectif de battre monnaie sans nous le signifier clairement.
Comment y arrivera-t-il ?
Les ressources humaines pourraient facilement être mobilisées pour la gestion de la monnaie ivoirienne. Les trois mois de réquisition décidés pour le personnel local de la BCEAO constituent…
LOH DAMAS
Lire la suite dans la tribune de l’Economie n°41
Des signes qui ne trompent pas
Alors que des consignes d’arrêt d’activités avaient été données depuis Dakar par le gouverneur par intérim de la BCEAO, l’agence nationale de cette banque centrale à Abidjan ainsi que celles de l’intérieure du pays se sont vues réquisitionnées par les autorités ivoiriennes. Elles ne répondent désormais plus aux instructions du siège, mais prennent directement les instructions auprès du
ministère de l’économie et des finances de Côte d’Ivoire.
Tout observateur avertit se rendra tout de suite compte que nous sommes de plein pieds dans le schéma de la mise en circulation d’une monnaie locale. La création monétaire passe absolument par un comité d’expertise qui doit plancher sur les enjeux d’un tel projet. Le mystère demeure tout entier sur son éventuelle composition, mais l’intensité de cette guerre économique imposera sûrement au gouvernement Aké N’Gbo de garder l’extrême discrétion à ce niveau s’il veut surprendre tout le monde.
Le schéma de réquisition n’avait pas du tout été prévu par les présidents des Etats membres de l’UEMOA, et pourtant, le chef de l’Etat a surpris tout le monde avec une telle mesure drastique et persiste dans sa logique de souveraineté monétaire.
Dorénavant, la compensation interbancaire se fait manuellement, et Abidjan vient ainsi d’acquérir son autonomie vis-à-vis de Dakar. Il suffit que les informaticiens locaux arrivent à automatiser et crédibiliser cette compensation manuelle, pour que l’indépendance de la banque centrale ivoirienne soit totale.
Tous les drapeaux des 7 autres Etas membres de l’UEMOA ont été retirés de la cour de la BCEAO d’Abidjan. Un Directeur nationale par intérim a été nommé par le gouvernement Ake N’Gbo.
Ne nous voilons pas la face, nous nous retrouvons bel et bien dans la configuration d’une banque centrale nationale. Il ne reste plus qu’à battre monnaie pour que la Côte d’Ivoire se sépare définitivement du Franc CFA. Et tous ces évènements successifs portent à croire que le gouvernement Aké N’Gbo nous conduit tout droit vers cet ultime objectif de battre monnaie sans nous le signifier clairement.
Comment y arrivera-t-il ?
Les ressources humaines pourraient facilement être mobilisées pour la gestion de la monnaie ivoirienne. Les trois mois de réquisition décidés pour le personnel local de la BCEAO constituent…
LOH DAMAS
Lire la suite dans la tribune de l’Economie n°41