Découvert en 1985 en Côte d'Ivoire, le Syndrome immuno déficitaire acquis (Sida) provoqué par le Virus de l'immunodéficience humaine (VIH) a endeuillé nombre de famille. La Côte d'Ivoire est même devenue l'un des pays les plus touchés par cette pandémie. Une situation inquiétante. Mais grâce aux Antirétroviraux (ARV), les décès ont été limités depuis quelques années. Car ces médicaments freinent l'évolution du virus dans le corps et prolonge la vie des patients. En 2005, une rupture du stock des ARV a créé la panique au sein des personnes contaminées qui n'ont pas attendu longtemps pour être approvisionnées. Cette année, la rupture paraît plus sérieuse depuis de début de la crise post-électorale. Les zones les plus touchées sont les zones Centre-Nord-Ouest (CNO) où l'approvisionnement est devenu un casse-tête chinois. A entendre Yaya Coulibaly, le président du réseau des personnes vivant avec le VIH/Sida, beaucoup de patients sont désespérés d'où les multiples coups de fil qu'il reçoit à longueur de journée. En plus des effets collatéraux de la situation socio-politique sur l'économie, l'école et autres, la santé est fortement touchée bien que cela ne soit pas très visible. La crise post-électorale a fait plusieurs morts. Mais le manque des ARV pourrait être encore plus mortel pour les bénéficiaires.
Samuel AMANI
Samuel AMANI