Golf Hôtel. Beaucoup de choses anecdotiques les unes que les autres ont été dites sur ce palace cinq étoiles et ses résidents. Comment vivent personnel et clients tous reclus ? Qui paye la facture et comment ? Et voici le dernier topo pour s’évader.
Le blocus imposé à l’Hôtel du Golf depuis la proclamation des résultats du second tour de l’élection présidentielle, pourrait se révéler comme un gros canular. Les éléments des Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire qui encerclent les alentours de cet hôtel cinq étoiles, pourraient se découvrir gros Jean comme devant. Et l’hôtel lui-même comme une coquille vide. Car, il ne se passe plus de jours sans que des désertions en cascade ne fassent l’objet de la presse friande de scoops. Après les vagues de désertion les unes en toute discrétion et les autres spectaculaires, on se pose aujourd’hui, la question de savoir s’il reste encore des personnalités civiles au siège de la présidence de la République du président du Rhdp. Sur la question, nous avons voulu en savoir davantage. M. Angama Georges, le Directeur général de l’Hôtel du Golf que nous avons contacté par téléphone, hier en début d’après-midi a confié ceci: «Je ne donne pas d’informations à la presse. C’est une question de principe pour le travail de l’hôtellerie que je fais.
Je ne rentre pas dans les détails». Bien que respectant le «principe» du Dg du Golf Hôtel, nous avons voulu franchir ce mur d’omerta.
Facture impayée et le courrier de réquisition de l’hôtel adressé à Ouattara
De nos investigations au sein de la direction générale de la Société des palaces de Cocody (Spdc), il ressort de sources anonymes fiables, qu’il se passe bien des choses curieuses sur la gestion au quotidien de l’Hôtel du Golf et sur les rapports entre le personnel, la direction générale et la clientèle. Selon ces sources, depuis la signature de l’Accord de Linas-Marcoussis, en janvier 2002, les rebelles des Forces nouvelles qui vivent dans cet établissement hôtelier doivent environ dix (10) milliards de Fcfa à la Société des palaces de Cocody, propriétaire de l’Hôtel du Golf. Cette facture n’a jamais été payée. L’hôtel était dans cette situation de manque quand le président candidat du Rdr Alassane Dramane Ouattara décide d’y établir son Quartier général (Qg) de campagne. Alassane Ouattara aurait payé sa note jusqu’à la proclamation des résultats du second tour de l’élection présidentielle. Après quoi, il y a renoncé pour des raisons que vous pouvez imaginer. S’autoproclamant « vainqueur » de cette élection contrairement à la décision du Conseil constitutionnel qui lui, a déclaré Laurent Gbagbo vainqueur et donc élu président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara adresse un courrier de réquisition au Directeur général de l’Hôtel du Golf, M. Angama Georges. Courrier que celui-ci répercute directement à la direction de la Société des palaces de cocody (Spdc). Dans l’imbroglio d’incompétence qui s’en suit, le Directeur général de la Spdc, M. Guédé Zady Michel oppose un refus poli à la réquisition de l’Hôtel du Golf. Au motif que son établissement est confronté à des problèmes financiers et compte sur sa clientèle pour le faire fonctionner et aussi faire face aux prestataires de services qui deviennent de plus en plus impatients. Face à ce refus, le président du Rdr accepte de payer la somme de cinquante millions (50.000.000 Fcfa). Selon toujours nos investigations, le Directeur du Golf Hôtel Georges Angama rend compte à la direction de la Spdc de ce que Alassane Dramane Ouattara a bel et bien payé sa facture. C’est d’ailleurs cette somme de cinquante millions qui sera utilisée, du moins aurait confié M.Angama, à payer les salaires du personnel et à faire fonctionner sa structure.
Le refus inopportun de l’Onuci
Il faut noter au passage, selon des informations recueillies, que la direction de l’établissement avait demandé à l’Onuci de lui permettre d’utiliser son réseau pour payer son personnel et approvisionner l’Hôtel étant donné que personne ne peut entrer ni sortir. Une requête que le patron de l’Onuci, le Coréen Y.J. Choï a refusée. Alors que cette action s’inscrivait dans une « logique humanitaire » dont l’Onuci s’est toujours servie comme prétexte pour justifier ses opérations sur le terrain. Depuis ce refus, la direction du Golf Hôtel a lâché du lest vis-à-vis de certains de ses employés contre lesquels elle ne pouvait plus être exigeante sur la régularité au poste compte tenu du blocus sécuritaire imposé par le gouvernement du Premier ministre Aké N’Gbo. D’ailleurs, nous dit-on, il n’y aurait plus « grand- chose à faire là-bas ». Est-ce à dire que les personnalités civiles qui y logeaient n’y sont plus ? La question reste ouverte. Aux dernières nouvelles, la direction du Rhdp resterait devoir deux (2) semaines de factures impayées. Il s’agit des prestations allant de la restauration aux chambres, en passant par les locations de salles et divers services hôteliers.
Nous n’avons pu vérifier la véracité de l’information qui dit que le Rhdp « a tout payé sauf les deux dernières semaines ». Ce, en raison des zones d’ombre. En effet, aucun papier comptable, aucun document justificatif n’a jusqu’à ce jour, été déposé à la comptabilité de la direction générale de la Société des palaces de Cocody (Spdc). Hier, l’empressement avec lequel M. Angama Georges, le Dg du Golf Hôtel a coupé court à notre soif d’information laisse perplexe. « Je ne donne pas d’informations à la presse. C’est une question de principe pour le travail de l’hôtellerie que je fais.
Je ne rentre pas dans les détails. » Donnant le sentiment, c’est bien le mot, que Georges Angama n’est pas libre de faits, gestes et propos.
Que devient Georges Angama, le Dg du Golf Hôtel ?
En effet, il nous a été rapporté par ses collaborateurs en ville (une information que lui-même n’a pu infirmer ou confirmer en raison du temps très bref de notre liaison téléphonique) que le Directeur du Golf Hôtel n’a plus jamais remis les pieds hors de son établissement depuis la crise post-électorale. « Il ne sort pas, il fait tout à l’Hôtel du Golf» rapporte une autre source anonyme.
Se plaint-il de cette situation ? S’y plaît-il ? Dans quelle condition Georges Angama est-il « détenu » dans un hôtel cinq étoiles dont il était le « Directeur général » jusqu’à la proclamation des résultats du second tour de l’élection présidentielle ? Il semble qu’il n’y a plus ou en tout cas, beaucoup de civils au Golf Hôtel. Le gros des résidents membres du gouvernement Rhdp, partisans et courtisans s’étant évadés à coup de subterfuges. Ne resteraient plus que quelques civils mais surtout les mercenaires, les soldats de Licorne, les Casques bleus de l’Onuci et des rebelles des Forces nouvelles. Parlant de subterfuges, au-delà de ce que vivent le Dg Angama et le personnel resté coincés au Golf Hôtel, un autre problème secoue le réceptif hôtelier. C’est que la police vient de mettre le grappin sur des individus en possession des cartes de travailleurs de l’Hôtel du Golf.
Des badges que seul posséderait le personnel, qui le différencient des autres agents et qui donnent accès à certains endroits interdits au public, sont aux mains d’individus qui se promènent en ville. Selon des informations, la police a mis ses fins limiers en branle, pour tenter d’en savoir davantage sur cette affaire. De quoi s’agit-il ? Des individus avec la complicité d’un ou des agents de l’hôtel, falsifieraient ces cartes de travail qu’ils revendent. A qui et quel dessein ? Poussant nos investigations, il semblerait aussi, que c’est avec ces cartes de travail de l’Hôtel du Golf que certains partisans ou même des personnalités ont réussi à s’évader du complexe hôtelier. C’est cette carte que son détenteur brandit aux différents corridors rebelles et Fds-ci. Vrai ou faux ? La police mène son enquête.
Simplice Allar
Le blocus imposé à l’Hôtel du Golf depuis la proclamation des résultats du second tour de l’élection présidentielle, pourrait se révéler comme un gros canular. Les éléments des Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire qui encerclent les alentours de cet hôtel cinq étoiles, pourraient se découvrir gros Jean comme devant. Et l’hôtel lui-même comme une coquille vide. Car, il ne se passe plus de jours sans que des désertions en cascade ne fassent l’objet de la presse friande de scoops. Après les vagues de désertion les unes en toute discrétion et les autres spectaculaires, on se pose aujourd’hui, la question de savoir s’il reste encore des personnalités civiles au siège de la présidence de la République du président du Rhdp. Sur la question, nous avons voulu en savoir davantage. M. Angama Georges, le Directeur général de l’Hôtel du Golf que nous avons contacté par téléphone, hier en début d’après-midi a confié ceci: «Je ne donne pas d’informations à la presse. C’est une question de principe pour le travail de l’hôtellerie que je fais.
Je ne rentre pas dans les détails». Bien que respectant le «principe» du Dg du Golf Hôtel, nous avons voulu franchir ce mur d’omerta.
Facture impayée et le courrier de réquisition de l’hôtel adressé à Ouattara
De nos investigations au sein de la direction générale de la Société des palaces de Cocody (Spdc), il ressort de sources anonymes fiables, qu’il se passe bien des choses curieuses sur la gestion au quotidien de l’Hôtel du Golf et sur les rapports entre le personnel, la direction générale et la clientèle. Selon ces sources, depuis la signature de l’Accord de Linas-Marcoussis, en janvier 2002, les rebelles des Forces nouvelles qui vivent dans cet établissement hôtelier doivent environ dix (10) milliards de Fcfa à la Société des palaces de Cocody, propriétaire de l’Hôtel du Golf. Cette facture n’a jamais été payée. L’hôtel était dans cette situation de manque quand le président candidat du Rdr Alassane Dramane Ouattara décide d’y établir son Quartier général (Qg) de campagne. Alassane Ouattara aurait payé sa note jusqu’à la proclamation des résultats du second tour de l’élection présidentielle. Après quoi, il y a renoncé pour des raisons que vous pouvez imaginer. S’autoproclamant « vainqueur » de cette élection contrairement à la décision du Conseil constitutionnel qui lui, a déclaré Laurent Gbagbo vainqueur et donc élu président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara adresse un courrier de réquisition au Directeur général de l’Hôtel du Golf, M. Angama Georges. Courrier que celui-ci répercute directement à la direction de la Société des palaces de cocody (Spdc). Dans l’imbroglio d’incompétence qui s’en suit, le Directeur général de la Spdc, M. Guédé Zady Michel oppose un refus poli à la réquisition de l’Hôtel du Golf. Au motif que son établissement est confronté à des problèmes financiers et compte sur sa clientèle pour le faire fonctionner et aussi faire face aux prestataires de services qui deviennent de plus en plus impatients. Face à ce refus, le président du Rdr accepte de payer la somme de cinquante millions (50.000.000 Fcfa). Selon toujours nos investigations, le Directeur du Golf Hôtel Georges Angama rend compte à la direction de la Spdc de ce que Alassane Dramane Ouattara a bel et bien payé sa facture. C’est d’ailleurs cette somme de cinquante millions qui sera utilisée, du moins aurait confié M.Angama, à payer les salaires du personnel et à faire fonctionner sa structure.
Le refus inopportun de l’Onuci
Il faut noter au passage, selon des informations recueillies, que la direction de l’établissement avait demandé à l’Onuci de lui permettre d’utiliser son réseau pour payer son personnel et approvisionner l’Hôtel étant donné que personne ne peut entrer ni sortir. Une requête que le patron de l’Onuci, le Coréen Y.J. Choï a refusée. Alors que cette action s’inscrivait dans une « logique humanitaire » dont l’Onuci s’est toujours servie comme prétexte pour justifier ses opérations sur le terrain. Depuis ce refus, la direction du Golf Hôtel a lâché du lest vis-à-vis de certains de ses employés contre lesquels elle ne pouvait plus être exigeante sur la régularité au poste compte tenu du blocus sécuritaire imposé par le gouvernement du Premier ministre Aké N’Gbo. D’ailleurs, nous dit-on, il n’y aurait plus « grand- chose à faire là-bas ». Est-ce à dire que les personnalités civiles qui y logeaient n’y sont plus ? La question reste ouverte. Aux dernières nouvelles, la direction du Rhdp resterait devoir deux (2) semaines de factures impayées. Il s’agit des prestations allant de la restauration aux chambres, en passant par les locations de salles et divers services hôteliers.
Nous n’avons pu vérifier la véracité de l’information qui dit que le Rhdp « a tout payé sauf les deux dernières semaines ». Ce, en raison des zones d’ombre. En effet, aucun papier comptable, aucun document justificatif n’a jusqu’à ce jour, été déposé à la comptabilité de la direction générale de la Société des palaces de Cocody (Spdc). Hier, l’empressement avec lequel M. Angama Georges, le Dg du Golf Hôtel a coupé court à notre soif d’information laisse perplexe. « Je ne donne pas d’informations à la presse. C’est une question de principe pour le travail de l’hôtellerie que je fais.
Je ne rentre pas dans les détails. » Donnant le sentiment, c’est bien le mot, que Georges Angama n’est pas libre de faits, gestes et propos.
Que devient Georges Angama, le Dg du Golf Hôtel ?
En effet, il nous a été rapporté par ses collaborateurs en ville (une information que lui-même n’a pu infirmer ou confirmer en raison du temps très bref de notre liaison téléphonique) que le Directeur du Golf Hôtel n’a plus jamais remis les pieds hors de son établissement depuis la crise post-électorale. « Il ne sort pas, il fait tout à l’Hôtel du Golf» rapporte une autre source anonyme.
Se plaint-il de cette situation ? S’y plaît-il ? Dans quelle condition Georges Angama est-il « détenu » dans un hôtel cinq étoiles dont il était le « Directeur général » jusqu’à la proclamation des résultats du second tour de l’élection présidentielle ? Il semble qu’il n’y a plus ou en tout cas, beaucoup de civils au Golf Hôtel. Le gros des résidents membres du gouvernement Rhdp, partisans et courtisans s’étant évadés à coup de subterfuges. Ne resteraient plus que quelques civils mais surtout les mercenaires, les soldats de Licorne, les Casques bleus de l’Onuci et des rebelles des Forces nouvelles. Parlant de subterfuges, au-delà de ce que vivent le Dg Angama et le personnel resté coincés au Golf Hôtel, un autre problème secoue le réceptif hôtelier. C’est que la police vient de mettre le grappin sur des individus en possession des cartes de travailleurs de l’Hôtel du Golf.
Des badges que seul posséderait le personnel, qui le différencient des autres agents et qui donnent accès à certains endroits interdits au public, sont aux mains d’individus qui se promènent en ville. Selon des informations, la police a mis ses fins limiers en branle, pour tenter d’en savoir davantage sur cette affaire. De quoi s’agit-il ? Des individus avec la complicité d’un ou des agents de l’hôtel, falsifieraient ces cartes de travail qu’ils revendent. A qui et quel dessein ? Poussant nos investigations, il semblerait aussi, que c’est avec ces cartes de travail de l’Hôtel du Golf que certains partisans ou même des personnalités ont réussi à s’évader du complexe hôtelier. C’est cette carte que son détenteur brandit aux différents corridors rebelles et Fds-ci. Vrai ou faux ? La police mène son enquête.
Simplice Allar