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Politique Publié le mercredi 16 février 2011 | Notre Voie

Crise post-électorale en Côte d’Ivoire / Emile Kima : “Que le président Compaoré vienne pour s’expliquer”

© Notre Voie Par DR
Médiation de l`UA dans la crise ivoirienne : Les partisans de Laurent Gbagbo en meeting pour la révocation de Blaise Compaoré au sein du panel.
Plusieurs milliers de partisans de Laurent Gbagbo se sont réunis le samedi 05 février 2011 à Abidjan pour dénoncer la présence du chef de l`Etat burkinabè Blaise Compaoré.
Pour l’ambassadeur de la paix, Emile Kima, président du comité de soutien à l’accord de Ouagadougou, le chef de l’Etat du Burkina Faso, Blaise Compaoré, doit venir en Côte d’Ivoire. Il exhorte les Ivoiriens à revoir leur position à cet effet.

Notre Voie : Le chef de l’Etat du Burkina Faso, Blaise Compaoré, fait partie du panel des cinq chefs d’Etat mandatés par l’Union africaine (UA) pour trouver une solution à la crise post-électorale en Côte d’Ivoire. Mais une très forte vague de protestation des Ivoiriens le récuse. Qu’en pensez-vous ?

Emile Kima : Comme je l’ai toujours dit, un problème qui touche les Ivoiriens, touche également les Burkinabè. Qu’on le veuille ou non, nous sommes condamnés à vivre ensemble. Vous savez le nombre élevé de Burkinabé vivant en Côte d’Ivoire. Je comprends nos hôtes, Ivoiriens. Ce n’est pas à nous, Burkinabè, de leur choisir un président. Nous devons les suivre dans leur choix.
Aujourd’hui, c’est vrai, la majorité des Ivoiriens ne veulent pas du président Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire. Je leur demande de reconsidérer leur position. Certaines personnes n’ont pas bien perçu ce que j’insinuais en affirmant qu’il faut le laisser venir à Abidjan. Tout simplement parce qu’il a été le Facilitateur dans la crise ivoirienne. Je suppose donc qu’il a des comptes à rendre aux
Ivoiriens et aux 4 millions de Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire. Voilà pourquoi, je souhaite vivement qu’il vienne pour s’expliquer.
Que ce soit une occasion pour lui d’échanger avec le président Gbagbo pour aplanir certaines incompréhensions.


N.V. : Cette crise post -électorale montre clairement que l’accord de Ouagadougou a échoué. Est-ce également votre avis ?

E.K. : Il faut le reconnaître, l’accord de Ouagadougou n’a pas marché comme on le souhaitait. Le président Compoaré était à Abidjan, la veille des élections présidentielles. Pour nous, il aurait dû revenir dès que la crise post-électorale a éclaté pour s’informer et aider à trouver une solution à la situation. Je pense que c’est tout ça qui fait aussi que les Ivoiriens ne sont pas contents de lui. Il aurait dû appeler son frère Laurent Gbagbo pour s’informer parce que les portes lui ont toujours été ouvertes en Côte d’Ivoire. En tant que Facilitateur, il était la seule personne qui pouvait régler ce litige électoral. Son silence a créé le doute dans l’esprit des Ivoiriens. En tant qu’ambassadeur de la paix, je demande pardon aux Ivoiriens pour que le président Compaoré vienne.


N.V. : Comment selon vous, la crise post-électorale ivoirienne peut-elle être résolue ?

E.K. : C’est par le dialogue. Rien ne divise en réalité les Ivoiriens. S’il y a un problème, ils peuvent donc s’asseoir et le régler dans la paix. On peut, au pire des cas, former un gouvernement d’union. Ça m’étonnerait que le président Laurent Gbagbo s’y oppose.


Alassane Dramane Ouattara peut l’accepter. Le panel viendra trancher. C’est vrai que la Constitution est rigide mais pour la paix, on peut former un gouvernement d’union.

Réalisée par Didier Depry
didierdepri@yahoo.fr
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