Le geste est symbolique, l’acte fort et de grande portée socio-économique. Les producteurs de café-cacao de Côte d’Ivoire ont mis le feu, hier, à cinq sacs de cacao. Le fait s’est produit devant la délégation de l’Union européenne, au Plateau.
Conduits par le président du Conseil national des sages de la filière, le doyen Georges Bléhoué Aka, ils ont tenu par ce geste, à manifester leur mécontentement à l’égard de l’Union européenne qui a pris la décision d’interdire les navires marchands enregistrés dans ses pays membres aux principaux ports d’exportation du café et du cacao à Abidjan et San Pedro.
Dans une motion remise au responsable de la délégation de l’Union européenne, les producteurs crient à la trahison : “Comment un partenaire aussi prestigieux peut-il faire un amalgame inacceptable entre une crise post-électorale et les intérêts économiques des producteurs en particulier et du pays plus généralement, dans un contexte où pour juguler cette crise, l’Union africaine a désigné la médiation d’un panel de Chefs d’Etats qui a amorcé sa mission ? Nous, producteurs ivoiriens, devons-nous faire le constat que dix années de libéralisation voulus par les
partenaires au développement, au nombre desquels l’Union Européenne, se soldent par un sabordage des intérêts des Producteurs que ces institutions se prévalaient de défendre ? Dix ans après, devons-nous nous rendre à l’évidence que l’Union Européenne et les autres partenaires au développement n’étaient intéressés que par nos statistiques, la prépondérance des multinationales dans les circuits de commercialisation et notamment bord champ, réduisant la part des producteurs et de nos coopératives à la portion congrue du marché du café et du cacao ?
Cette lente politique de libéralisation depuis la fin de la Caisse de Stabilisation devait elle conduire à une telle déstabilisation de nos revenus ? Où sont passés aujourd’hui toutes ces approches participatives prônées par les bailleurs de fonds pour prendre en compte les opinions des Producteurs dans les prises de décisions qui les concernent, pour qu’aujourd’hui une mesure unilatérale et restrictive dans le trafic des navires européens en direction de la Cote d’Ivoire vienne les pénaliser” ?
Le secteur du café cacao fait vivre directement et indirectement 7 millions des personnes en Côte d’Ivoire. Ce sont donc les producteurs qui en souffrent en premier lieu de l’embargo décrété par l’Union européenne. “Voici notre réalité rurale méconnue par les associations internationales appelant au boycott du fruit de notre labeur, pour des motifs politiques qui nous sont étrangers. L’Union européenne qui, loin de sa ligne directrice habituelle qui se traduit par l’aide au développement des couches les plus défavorisées de nos Etats, s’est-elle transformée en bourreau des paysans de Côte d’Ivoire en les asphyxiant ?”, se sont-ils écriés.
C’est dans la colère et promettant des actions plus fortes qu’ils se sont séparés.
J-S Lia
Conduits par le président du Conseil national des sages de la filière, le doyen Georges Bléhoué Aka, ils ont tenu par ce geste, à manifester leur mécontentement à l’égard de l’Union européenne qui a pris la décision d’interdire les navires marchands enregistrés dans ses pays membres aux principaux ports d’exportation du café et du cacao à Abidjan et San Pedro.
Dans une motion remise au responsable de la délégation de l’Union européenne, les producteurs crient à la trahison : “Comment un partenaire aussi prestigieux peut-il faire un amalgame inacceptable entre une crise post-électorale et les intérêts économiques des producteurs en particulier et du pays plus généralement, dans un contexte où pour juguler cette crise, l’Union africaine a désigné la médiation d’un panel de Chefs d’Etats qui a amorcé sa mission ? Nous, producteurs ivoiriens, devons-nous faire le constat que dix années de libéralisation voulus par les
partenaires au développement, au nombre desquels l’Union Européenne, se soldent par un sabordage des intérêts des Producteurs que ces institutions se prévalaient de défendre ? Dix ans après, devons-nous nous rendre à l’évidence que l’Union Européenne et les autres partenaires au développement n’étaient intéressés que par nos statistiques, la prépondérance des multinationales dans les circuits de commercialisation et notamment bord champ, réduisant la part des producteurs et de nos coopératives à la portion congrue du marché du café et du cacao ?
Cette lente politique de libéralisation depuis la fin de la Caisse de Stabilisation devait elle conduire à une telle déstabilisation de nos revenus ? Où sont passés aujourd’hui toutes ces approches participatives prônées par les bailleurs de fonds pour prendre en compte les opinions des Producteurs dans les prises de décisions qui les concernent, pour qu’aujourd’hui une mesure unilatérale et restrictive dans le trafic des navires européens en direction de la Cote d’Ivoire vienne les pénaliser” ?
Le secteur du café cacao fait vivre directement et indirectement 7 millions des personnes en Côte d’Ivoire. Ce sont donc les producteurs qui en souffrent en premier lieu de l’embargo décrété par l’Union européenne. “Voici notre réalité rurale méconnue par les associations internationales appelant au boycott du fruit de notre labeur, pour des motifs politiques qui nous sont étrangers. L’Union européenne qui, loin de sa ligne directrice habituelle qui se traduit par l’aide au développement des couches les plus défavorisées de nos Etats, s’est-elle transformée en bourreau des paysans de Côte d’Ivoire en les asphyxiant ?”, se sont-ils écriés.
C’est dans la colère et promettant des actions plus fortes qu’ils se sont séparés.
J-S Lia