Son souci de répondre spontanément à toute communication émanant du golf hôtel sur l'armée, a amené l'état-major des forces de défense et de sécurité (Fds-Ci) à réagir à une sortie du capitaine Alla, porte-parole du ministère de la Défense. La hiérarchie des Fds-Ci a fait un démenti, dimanche, à une « information diffusée depuis le golf hôtel » faisant état d'un « recrutement » de futurs policiers à l'Ecole Nationale de Police (ENP). Cet appel est une « manière voilée » de faire converger vers l'Ecole de police des individus afin d'accomplir un dessein inavoué. Des dispositions particulières sont même prises « pour parer » à toute éventualité. Curieuse réaction. Car, à la réalité, le porte-parole du ministre de la Défense Guillaume Soro n'avait pas lancé un recrutement. Intervenant effectivement, dimanche, sur Télévision Côte d'Ivoire (TCI), il a plutôt dénoncé l'enrôlement de jeunes patriotes. Et prévenu que ces engagements sont nuls et de nul effet. Il y a donc manifestement incompréhension. Mais au-delà de cette confusion, on n'avait jamais vu des Fds se quereller de la sorte. Bien plus, pour la caution morale qu'il est aux yeux de ses frères d'armes, le capitaine Alla donne du fil à retordre à sa hiérarchie. Vendredi, par exemple, il assumait un communiqué du gouvernement annulant le couvre-feu instauré par l'état-major des Fds-Ci. Cette contre-offensive, si on peut l'appeler ainsi, n'a peut-être pas annulé effectivement la mesure de restriction mais elle a forcément atténué l'autorité qui l'a ordonnée. La preuve en est qu'Abobo et Abengourou, pour ne citer que cette ville et cette commune, les populations sont restées sereinement dans les rues en faisant un pied de nez au couvre-feu.
B.I.
B.I.
