A chacun son rôle dans le clan Gbagbo. Pour les opérations de sauvetage relativement à la situation économique, c'est à Katinan Koné que le rôle de saltimbanque a visiblement été confié. Pas l'ombre du respectable Désiré Dallo dans les débats aux relents polémistes. Et, tout comme l'ancien patron du port autonome de San Pedro, les brillants économistes du clan Gbagbo ont choisi de ne pas se mouiller. Au nombre de ceux-ci, Mamadou Koulibaly et Paul Antoine Bohoun Bouabré. Ce dernier a choisi de garder le silence depuis la survenue de la crise post-électorale. Selon des indiscrétions, le silence de l'ancien argentier du régime Gbagbo n'est pas fortuit. Celui-ci lorgnerait encore le fauteuil de gouverneur de la Bceao. Une place qui lui a échappé à la dernière minute, en 2007, par le fait de Laurent Gbagbo. Tout en gardant sa place dans la famille, il essaie de ne pas trop se corrompre au cas où, dans un souci d'ouverture, Alassane Ouattara aurait besoin de compétence au Front populaire ivoirien (Fpi), notamment pour pourvoir ce poste vacant depuis le départ de Philippe Henri Dacoury-Tabley. M. Bohoun Bouabré qui rumine une certaine revanche, relativement à l'entreprise de mise sous l'éteignoir, engagée contre lui (avec son rival, Désiré Tagro qui a brusquement gagné des galons), attend donc dans son coin, son heure pour rebondir.
Marc Dossa
Marc Dossa
