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Économie Publié le mardi 22 février 2011 | Le Patriote

Yamoussoukro / Le RHDP aux panélistes : “Gbagbo est un braqueur électoraliste et doit partir par la force”

Après avoir donné la victoire à Alassane Ouattara, à plus de 80% de voix, Yamoussoukro, ville de paix, est debout pour signer son ras-le-bol face aux comportements du président sortant, sanctionné dans les urnes par le peuple. Aux chefs d'Etat panélistes, les premiers responsables locaux du rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), hommes, femmes et jeunes se sont levés d'une seule voix pour dire non à l'imposture, à la confiscation du pouvoir, aux pillages des institutions financières par Laurent Gbagbo et son camp. « Gbagbo est un président braqueur et criminel. Il n'acceptera jamais de partir pacifiquement du pouvoir, si ce n'est pas, par la force du peuple », ont-ils souligné. Tous les intervenants au premier grand meeting de démonstration de force, le dimanche dernier à la place publique de la gare routière de la capitale politique ivoirienne, ont eu le même langage. Plus d'une quarantaine de bâches qui n'ont pu contenir les 8.000 militants et sympathisants venus de tous les quartiers de la ville et des 50 villages Akouè et Nanafouè, ayant pris d'assaut la place publique de la gare routière qui a refusé du monde. A la tête de cette grande première mobilisation après la brillante élection du président Alassane Ouattara, le président local du RHDP, le maire Gnrangbé Kouacou Kouadio Jean, la ministre Jeanne Peuhmond, directrice associée de campagne, Emile Ossié de l'UDPCI, Gba Bakary du MFA, le RJDP, conduit par son président local, Ben Ahui N'Guessan, les femmes conduites par leur présidente Touré Massara (UFPDCI). Et les honorables députés Didier Bodoua et Moulod. Ouvrant le premier, la série des interventions, Ben Ahui N'Guessan, président RJDP, a appelé à la désobéissance du mot d'ordre du couvre-feu. « Ne respectez pas le couvre-feu instauré par Laurent Gbagbo. Il n'est plus notre président de la république », a-t-il martelé. Avant de porter à la connaissance de tous, le triste sort qui lui est arrivé à la veille de cette grande mobilisation. Quant à la présidente Touré Massara, des femmes Houphouëtistes, elle a souligné que cette mobilisation révèle un caractère important et capital. Non seulement, a-t-elle dit, elle est la première depuis les élections donnant la victoire à Alassane Ouattara, mais surtout, elle démontre que sa victoire ne souffre d'aucune ambigüité. La ministre Jeanne Peuhmond interviendra pour dire aux femmes des FDS de ne plus laisser leurs maris tuer leurs enfants. « Joignez-vous à nous pour défendre la légalité et la légitimité d'Alassane Ouattara pour l'instauration d'une vraie démocratie dans le pays. » Aussi, précisera-t-elle, « Gbagbo est un président qui mérite d'être chassé par la force. » Au public sorti massivement, Jeanne Peuhmond, rassure : « Ce matin, j'ai échangé avec le président ADO. Il me charge de vous dire, que lui et son grand-frère Henri Konan Bédié, et tous les autres présidents, ainsi que les ministres, tous se portent très bien au Golf. Continuez de croire en notre victoire et bientôt nous serons ensemble pour mettre la Côte d'Ivoire sur les rails. »
Enfin, le président départemental du RHDP, le maire Gnrangbé Kouacou Jean, a entretenu le public, sur la cohésion et l'union des filles et fils qui ont choisi la voie de la paix, pour une sortie pacifique de Gbagbo. « Dans quelques heures seulement, ADO sera rétabli dans ses fonctions, » a-t-il rassuré. Il annoncera sous une pluie de cris de joie et d'applaudissements nourris, la mise en marche de la Télévision Côte d'Ivoire, et d'une radio RHDP. « N'écoutez plus la RTI, devenue une télé d'intoxications et de mensonges », a-t-il avant de mettre fin à la cérémonie.
Jacquelin Mintoh
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