Parties réclamer la libération de leurs fils raflés, disent-elles, par des soldats de la Garde républicaine, des femmes ont été gazées au niveau de la mairie de Treichville, le mercredi 23 février 2011. Au moment où nous arrivions sur les lieux, c’était le calme plat et des coups de feu étaient entendus depuis la rue 38. Un témoin de la scène nous a rapporté que des femmes, par groupes, se dirigeaient vers le camp de la Garde républicaine dans la soirée pour protester contre « l’usage excessif d’armes à feu contre leurs enfants ». Et aussi, contre les « rafles de leurs enfants entamées ces derniers jours par ces soldats ». « Depuis maintenant deux jours, nos enfants sont systématiquement raflés par les soldats de la Garde républicaine. Tôt le matin, ils font des patrouilles et raflent tous les jeunes qui s’attroupent devant un kiosque à café », nous a indiqué une dame, qui a requis l’anonymat, indiquant s’être rendue à la Garde républicaine pour qu’on libère son enfant. « Ils nous disent de payer 150.000 FCFA avant de les relâcher », nous a-t-elle confié. Un autre témoin de la scène nous a rapporté qu’un autre groupe de femmes, en convergeant vers la garde républicaine, avaient entrepris de se déshabiller devant les soldats pour exprimer son mécontentement. Lors de notre passage à Treichville, nous avons pu constater que la Garde républicaine était inaccessible parce que barrée depuis le palais de la Culture. Du haut de leurs immeubles, des riverains essayaient de savoir ce qui passe au camp de la Garde républicaine. Un chauffeur de woro-woro que nous avons rencontré a indiqué que ces femmes étaient pour la plupart âgées et entendaient protester contre les rafles systématiques dans leurs quartiers. Faut-il le savoir, la commune de Treichville est secouée ces derniers temps par des manifestations des jeunes du RHDP qui exigent le départ de Laurent Gbagbo du pouvoir.
Y.DOUMBIA
Y.DOUMBIA