«Je suis porteur d’un message du panel. C’est au président Gbagbo de vous donner ce message». Le samedi dernier, à la sortie d’une audience de plus d’une heure que lui a accordée le chef de l’Etat, Jean Ping le président de la commission de l’Union africaine (Ua) s’est voulu laconique, avare en mots, la mine presque tendue. Le diplomate gabonais a botté en touche toutes les questions des journalistes. L’homme est porteur d’un message du panel des chefs d’Etat aux deux parties en conflit dans la crise ivoirienne. A savoir le camp présidentiel et l’opposition armée conduite par Ouattara. Les cinq chefs d’Etat africains qui constituent ce groupe de médiation se sont retrouvés le vendredi dernier, à Nouakchott en Mauritanie pour définir certaines propositions de sortie de crise. Ce sont ces propositions que Jean Ping est venu porter aux deux parties. Après donc l’audience avec le président de la République, il est allé au Golf Hôtel rencontrer Ouattara, le président du Rdr qui a organisé avec la complicité de Choï une opération de massacre des Ivoiriens à Abobo. Après le Golf Hôtel, le président de la commission de l’Ua s’est par la suite entretenu avec le Conseil constitutionnel avant de s’envoler pour la capitale éthiopienne qui abrite le mercredi prochain, une autre réunion du panel. Sûrement pour faire le point des réactions des différents camps en ce qui concerne la sortie de crise. Le lendemain jeudi, les deux parties se rencontreront pour la première fois dans un face-à-face à Addis-Abeba. Et là à l’initiative du panel seront peut-être face-à-face Gbagbo – Ouattara où à défaut leurs différents représentants. Il sera question de discuter des propositions de l’Ua qui se résument entre autres, au partage du pouvoir ou à une éventuelle reprise du scrutin. Ouattara manipulé par la France fera-t-il droit à toutes ces propositions ? Les Ivoiriens attendent de voir étant donné que ce n’est pas lui qui décide. Il n’est qu’une marionnette.
Guéhi Brence
Guéhi Brence
