Quand les gens meurent, quand les vies sont détruites, faut-il s’apitoyer sur les biens matériels ? Faut-il parler des maisons détruites et pillées ? Que vaut le pillage des domiciles de Mabri Toikeuse, François Amichia, Sidiki Konaté, Adama Bictogo, Charles Diby Koffi devant les femmes tuées à Abobo, Treichville, les jeunes et les enfants blessés, les victimes de Daoukro, Duekoué et d’ailleurs? Ce n’est rien les maisons ! Le plus difficle, c’est l’aspect affectif de l’affaire. Des petits biens, des objets sans valeur auxquels les gens sont attachés. Même en Septembre 2002 ou Novembre 2004, les crises ivoiriennes n’avaient pas atteint un tel degré de destruction et d’autodestruction. Mais nous ne devons pas pleurer les biens matériels. Il faut pleurer les morts, les victimes, les éclopés, les handicapés à vie. C’est cela qui compte. Les meubles, les maisons, les fauteuils pris ça et là, ne sont que des choses éphémères. Prions pour les victimes, et restons positifs. Pour le reste, Dieu pourvoira.
C.K
C.K