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Politique Publié le lundi 7 mars 2011 | Le Temps

Le général ne va jamais au front, loin de sa base

Le panel des chefs d’Etat de l’Union africaine, après 2 missions (l’une conduite par des experts, l’autre menée par les chefs d’Etat) à Abidjan, s’est vu proroger le mandat à la fin mars. Selon plusieurs sources diplomatiques, le panel, à l’image du président sud-africain qui en est membre, s’achemine vers «un désaveu de la certification» du fonctionnaire onusien. Est-ce dans cette logique que Ping, le président de la commission de sécurité et de paix de l’Ua s’est rendu récemment en Côte d’Ivoire ? Des voix autorisées déclarent qu’il est venu porter aux autorités Ivoiriennes (Le président de la République Laurent Gbagbo et l’ancien premier ministre Alassane Ouattara), une invitation de l’Union africaine, en vue de participer à la prochaine réunion de cette Organisation régionale à Addis Abeba. Deux positions se dégagent. L’une, celle de quelques Ivoiriens qui estiment que le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, doit se trouver, en tant que porte étendard de la lutte démocratique ivoirienne, partout où l’image du pays est flétrie. Pour rétablir l’ordre. Ils sont convaincus, à l’instar de l’ancien ministre des Affaires étrangères de l’Afrique du Sud, que la vérité doit être sue, sur la crise post-électorale en Côte d’Ivoire. Le ministre Aziz Pahad révèlait il ya peu que : «La persistance de la crise et la menace d’une guerre civile en Côte d’Ivoire pourraient constituer une sérieuse menace pour la paix et la stabilité dans la région ouest-africaine tout entière. Cette situation aura, à n’en point douter, un impact négatif et des conséquences sur l’ensemble du continent y compris l’Afrique du Sud. Il est donc vital pour l’Afrique du Sud et pour l’Afrique d’agir par principe et d’une manière décisive afin d’aider à stabiliser la situation et à créer les conditions idoines pour une paix durable, pour la stabilité et la démocratie. Malheureusement, les medias sud-africains ont failli à leur devoir d’informer correctement et objectivement l’opinion publique sud-africaine sur les causes et la complexité de la crise actuelle. Ils se sont contentés de rendre textuellement les rapports, dépêches et analyses des médias et des agences de presse occidentaux ». Selon donc, Sem Aziz pahad, la situation a été décrite de manière fausse et simpliste comme une lutte entre Ouattara le «démocratiquement élu» et Gbagbo le «despotique candidat malheureux qui refuse de céder le pouvoir et qui doit y être forcé». Et de Grandes puissances ont embouché la même trompette et le Secrétaire général des Nations unies , la Cedeao , le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, ont subi d’intenses pressions afin d’accepter ce diktat», révèle Aziz Pahad. L’autre position, est défendue par une frange importante des Ivoiriens. Ces derniers qui n’ont pas la mémoire courte, voient pour beaucoup dans ce voyage du président de la République et du président du Conseil constitutionnel ivoirien à l’étrager, un piège. Celui de «bloquer» à l’étranger leur Président élu (Laurent Gbagbo) et conditionner son retour au pays natal par sa reconnaissance de la supposée victoire à la dernière présidentielle, du «père de la rébellion ivoirienne» que la France et les Etats-Unis soutiennent. Ils se souviennent encore de Marcoussis et surtout de Kleber (France).Des conférences ou rencontres au cours desquels la nébuleuse internationale a tenté de tordre la main du président Gbagbo, en lui imposant entre autres, le premier ministre Elimane Seydou Diarra, un affidé des impérialistes. Loin de son peuple, Gbagbo sera dit-on, fragilisé. Surtout que l’absence du pays du capitaine pense-t-on, déboussolera les patriotes. Au moment où les rebelles pro-Ouattara, mercenaires et terroristes de tout acabit ont repris les combats. Sous le regard bienveillant de l’Onuci (Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire) et de la Licorne (force française).Menant «une guérilla aux méthodes terroristes» pour renverser le Président ivoirien, Laurent Gbagbo. Selon un observateur, «la rébellion pro-Ouattara, avec la complicité de la France et de certains laquais africains, espèrent imposer une situation de fait à Gbagbo », une fois en Ethiopie. Ce scepticisme va grandissant quand, remarque fondamentale, le Professeur Paul Yao Ndré, Président du Conseil constitutionnel ivoirien, un technicien du droit, est lui aussi convié à cette réunion de l’Ua, là où il aurait pu, simplement, échanger sur place en terre ivoirienne, avec les experts de l’Ua (ce qu’il a fait du reste). Pourquoi donc déplacer jusqu’à l’étranger, ce technicien du droit ivoirien qui plus est, président du Conseil constitutionnel ? N’est-ce pas un autre complot contre la Côte d’Ivoire et son président qui se dessine à grand jet d’encre sur le tableau de la lutte pour la souveraineté des anciennes colonies françaises ? Conseil des patriotes à leur président bien-aimé : «Un général ne va jamais au front», loin de sa base.

Douh-L.Patrice
pdouh@yahoo.fr
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