Dans le dossier ivoirien, la Cedeao s’est totalement discréditée à cause de ses positions dictées depuis Paris.
En février dernier, l’Afrique a vu avec étonnement, Victor Gbeho le président de la commission de la Cedeao presqu’en larmes. Reprochant au président sud-africain, Jacob Zuma un prétendu parti pris pour Gbagbo. C’est- à- dire qu’il veut maintenir Gbagbo au pouvoir ». S’est plaint l’homme depuis le siège de l’Institution à Abuja la capitale nigériane. A la vérité, la Cedeao constate impuissante, sa mise à l’écart dans la résolution de la crise ivoirienne. Avec l’arrivée de l’Ua guidée par le pragmatisme des Sud-Africains Zuma et Mbeki qui apportent une approche purement africaine au dossier. En rupture avec les influences françaises. Une manière de dire que l’Afrique peut elle-même résoudre les propres contradictions sans l’intervention occidentale. Car depuis le déclenchement de cette crise, la Cedeao s’est mise à fond dans le jeu de Paris. On ne reviendra pas sur ses hésitations après l’attaque du 19 septembre 2002. Mais c’est en novembre 2004 que les Ivoiriens ont constaté avec amertume, la soumission grotesque de la communauté à la France. Le monde entier a vu l’armée française sur ordre express de Chirac, massacrer plus de 80 jeunes Ivoiriens qui manifestaient les mains nues devant l’Hôtel Ivoire. La Cedeao a applaudi des deux mains ce crime contre l’humanité, parce qu’il portait la signature de Chirac. Aucun pays n’a eu le courage de se lever pour dire : « Non, on ne peut plus accepter cela en 2004 ». Au contraire, la Côte d’Ivoire a été enfoncée les jours qui ont suivi à Abuja. Reprenant presque en cœur l’hymne à la soumission à Paris. « Nous sommes tous liés au maître. Qui t’a dit de te libérer ». Entonnaient quasiment les Wade et autres qui se pavanaient devant la délégation ivoirienne à Abuja, et fiers de le dire, « Nous n’avons pas de jeunes patriotes chez nous ». Plus de 6 ans après, l’histoire se répète avec la même Cedeao. Pour la communauté, les élections étaient un prétexte en Côte d’Ivoire pour obéir aux ordres de Paris, avec la ferme idée de bouter Gbagbo hors du Palais. C’est pourquoi, après la mascarade de Youssouf Bakayoko et Choï, la Cedeao s’est empressée de s’aligner sur la décision de Sarkozy, sans même tenir compte des réclamations du camp présidentiel. Pour Abuja et Paris, plus de débat, c’est Ouattara qui a gagné. Et là où Gbagbo évoquait des questions de droit ; Wade et Goodluck, poussés dans les dos par Sarkozy, mettait en avant la force des armes. Sur proposition, bien sûr du président français, la Cedeao ressuscite l’Ecomog, une force qui a pourtant laissé des souvenirs douloureux là où elle est passée. En clair, la sous- région à l’exception du Ghana, de la Gambie et la Guinée s’est laissée manipulée pour rentrer en guerre contre la Côte d’Ivoire. Rien que pour des intérêts français. Un retour police à l’esclavage et au colonialisme. Le Nigeria qui se dit géant de la sous-région s’est trouvé dans l’incapacité d’interpeller Sarkozy sur le sens de cette guerre contre le peuple ivoirien. Bien au contraire, il attendait mettre son gigantisme au service des intérêts occidentaux pour briser l’intégration sous-régionale. Alors qu’il n’y a pas longtemps que cette même Cedeao félicitait Gbagbo pour ses immenses travaux de réflexions sur le développement du transport et de l’énergie au niveau sous-régional. Mais, Goodluck et Wade n’en ont cure. Pour eux, Paris décide c’est la volonté de Dieu. C’est donc une décision indiscutable. Heureusement qu’à un autre niveau de décision, l’Ua a fait une leçon à la Cedeao. Mais bien plus. Afrique australe qui donne une leçon à la sous-région. L’Afrique digne et libre se trouve là-bas avec l’Angola, l’Afrique du Sud, le Zimbabwe, la Namibie et autres. Ce sont des pays véritablement libres qui ont leur destin en main. Mais l’Afrique du Sud montre aussi par là, le chemin au Nigeria qui prétend être puissant. C‘est une manière de dire « quand on se dit grand et puissant, on se donne les moyens de dire, non aux Occidentaux quand il le faut ». Ce qui n’est malheureusement pas le cas aujourd’hui à Abuja. Jonathan Goodluk qui n’est pourtant pas à la tête d’une colonie française s’est livré mains et pieds liés à Sarkozy pour des raisons qui lui sont propres. Il est comme Compaoré et Wade, les deux plus grands valets de la France en Afrique. Par leur faute, la Cedeao se trouve dans une position de faiblesse vis-à-vis des autres organisations sous-régionales africaines. Le président Gbagbo a donc raison de dire que s’il pouvait prendre la Côte d’Ivoire pour l’amener en Afrique australe, il l’aurait fait.
Guéhi Brence
En février dernier, l’Afrique a vu avec étonnement, Victor Gbeho le président de la commission de la Cedeao presqu’en larmes. Reprochant au président sud-africain, Jacob Zuma un prétendu parti pris pour Gbagbo. C’est- à- dire qu’il veut maintenir Gbagbo au pouvoir ». S’est plaint l’homme depuis le siège de l’Institution à Abuja la capitale nigériane. A la vérité, la Cedeao constate impuissante, sa mise à l’écart dans la résolution de la crise ivoirienne. Avec l’arrivée de l’Ua guidée par le pragmatisme des Sud-Africains Zuma et Mbeki qui apportent une approche purement africaine au dossier. En rupture avec les influences françaises. Une manière de dire que l’Afrique peut elle-même résoudre les propres contradictions sans l’intervention occidentale. Car depuis le déclenchement de cette crise, la Cedeao s’est mise à fond dans le jeu de Paris. On ne reviendra pas sur ses hésitations après l’attaque du 19 septembre 2002. Mais c’est en novembre 2004 que les Ivoiriens ont constaté avec amertume, la soumission grotesque de la communauté à la France. Le monde entier a vu l’armée française sur ordre express de Chirac, massacrer plus de 80 jeunes Ivoiriens qui manifestaient les mains nues devant l’Hôtel Ivoire. La Cedeao a applaudi des deux mains ce crime contre l’humanité, parce qu’il portait la signature de Chirac. Aucun pays n’a eu le courage de se lever pour dire : « Non, on ne peut plus accepter cela en 2004 ». Au contraire, la Côte d’Ivoire a été enfoncée les jours qui ont suivi à Abuja. Reprenant presque en cœur l’hymne à la soumission à Paris. « Nous sommes tous liés au maître. Qui t’a dit de te libérer ». Entonnaient quasiment les Wade et autres qui se pavanaient devant la délégation ivoirienne à Abuja, et fiers de le dire, « Nous n’avons pas de jeunes patriotes chez nous ». Plus de 6 ans après, l’histoire se répète avec la même Cedeao. Pour la communauté, les élections étaient un prétexte en Côte d’Ivoire pour obéir aux ordres de Paris, avec la ferme idée de bouter Gbagbo hors du Palais. C’est pourquoi, après la mascarade de Youssouf Bakayoko et Choï, la Cedeao s’est empressée de s’aligner sur la décision de Sarkozy, sans même tenir compte des réclamations du camp présidentiel. Pour Abuja et Paris, plus de débat, c’est Ouattara qui a gagné. Et là où Gbagbo évoquait des questions de droit ; Wade et Goodluck, poussés dans les dos par Sarkozy, mettait en avant la force des armes. Sur proposition, bien sûr du président français, la Cedeao ressuscite l’Ecomog, une force qui a pourtant laissé des souvenirs douloureux là où elle est passée. En clair, la sous- région à l’exception du Ghana, de la Gambie et la Guinée s’est laissée manipulée pour rentrer en guerre contre la Côte d’Ivoire. Rien que pour des intérêts français. Un retour police à l’esclavage et au colonialisme. Le Nigeria qui se dit géant de la sous-région s’est trouvé dans l’incapacité d’interpeller Sarkozy sur le sens de cette guerre contre le peuple ivoirien. Bien au contraire, il attendait mettre son gigantisme au service des intérêts occidentaux pour briser l’intégration sous-régionale. Alors qu’il n’y a pas longtemps que cette même Cedeao félicitait Gbagbo pour ses immenses travaux de réflexions sur le développement du transport et de l’énergie au niveau sous-régional. Mais, Goodluck et Wade n’en ont cure. Pour eux, Paris décide c’est la volonté de Dieu. C’est donc une décision indiscutable. Heureusement qu’à un autre niveau de décision, l’Ua a fait une leçon à la Cedeao. Mais bien plus. Afrique australe qui donne une leçon à la sous-région. L’Afrique digne et libre se trouve là-bas avec l’Angola, l’Afrique du Sud, le Zimbabwe, la Namibie et autres. Ce sont des pays véritablement libres qui ont leur destin en main. Mais l’Afrique du Sud montre aussi par là, le chemin au Nigeria qui prétend être puissant. C‘est une manière de dire « quand on se dit grand et puissant, on se donne les moyens de dire, non aux Occidentaux quand il le faut ». Ce qui n’est malheureusement pas le cas aujourd’hui à Abuja. Jonathan Goodluk qui n’est pourtant pas à la tête d’une colonie française s’est livré mains et pieds liés à Sarkozy pour des raisons qui lui sont propres. Il est comme Compaoré et Wade, les deux plus grands valets de la France en Afrique. Par leur faute, la Cedeao se trouve dans une position de faiblesse vis-à-vis des autres organisations sous-régionales africaines. Le président Gbagbo a donc raison de dire que s’il pouvait prendre la Côte d’Ivoire pour l’amener en Afrique australe, il l’aurait fait.
Guéhi Brence