Le panel des chefs d'État devant trouver une issue pacifique à la crise postélectorale ivoirienne, invite l'ex président Laurent Gbagbo à prendre part, le 9 mars prochain, à une séance de travail avant la réunion des chefs d'États prévue, elle, le lendemain 10 mars. C'est le message à lui porté le samedi dernier par le président de la Commission de l'Union africaine, Jean Ping qu'accompagnait le Commissaire pour la paix et la sécurité de l'UA, Ramtane Lamamra. Laurent Gbagbo fera-t-il le déplacement en terre éthiopienne ? Bien malin qui répondra à cette interrogation. Gbagbo qui agit toujours par procuration, a déjà laissé ses satellites parler en son nom. Son épouse a déjà indiqué que son mari de Président « ne doit pas partir à Addis-Abeba », tandis que sa presse de ce lundi parle de « piège tendu par la communauté internationale acquise à la cause du Président élu ». Des sources indiquent que que Gbagbo pourrait se faire représenter par le Président du Conseil économique et social, Laurent Dona Fologo. L'ex-président qui usurpe illégalement le pouvoir depuis près de 15 semaines est pourtant invité à titre personnel en tant que protagoniste de la crise postélectorale qui secoue le pays. «Il est invité le mercredi 09 mars à la séance de travail du Conseil de Paix et de Sécurité, en prélude à la réunion des chefs d'États qui, elle, se tiendra le lendemain et à laquelle participera le président élu de Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara». Puis de poursuivre : «à cette rencontre, le président en exercice du CPS, le nigérian Jonathan Goodluck présentera à Gbagbo, les conclusions contraignantes du panel de haut niveau de l'UA ». Mieux, selon nos sources, la rencontre du 09 mars sera pour l'Union Africaine, une séance de travail qui permettra de lever la sanction qui frappe la Côte d'Ivoire afin d'autoriser son président démocratiquement élu à prendre part à la réunion des chefs d'État du 10 mars. Visiblement, la messe semble dite sur le sort de Gbagbo et les siens, aussi pour leurs crimes entre autres, massacre de populations civiles, barbarie presque sans nom des soldats acquis à leur cause, pillages systématiques des domiciles d'honnêtes citoyens, les braquages des banques commerciales et des filiales de la banque centrale, les incitations à la haine et au génocide. Mais, il y a à parier que cette invitation n’est pas du goût du candidat malheureux et de son clan. Alors, Laurent Gbagbo prenons le risque de l’affirmer. Gbagbo ne partira pas en Ethiopie. Les jours qui suivent situeront l'opinion nationale et internationale sur le sort de l'ex-président qui est déterminé à faire de la Côte d'Ivoire, un champ de ruine.
Moussa Keita
Moussa Keita