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Politique Publié le lundi 7 mars 2011 | Le Patriote

Voici le squelette du schéma de sortie de crise du Groupe des cinq

© Le Patriote Par DR
Elections législatives: Coulibaly Zewo Abdoul Kader annonce sa candidature à la chefferie traditionnelle
Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara et son prédécesseur, Laurent Gbagbo qui s’obstine à ne pas céder le pouvoir, bien qu’ayant été battu à la présidentielle, vont-ils se retrouver pour un face-à-face ? Pour l’Union africaine, dont le premier médiateur dans la présente crise postélectorale, le Premier ministre Kenyan Raila Odinga, a fait la proposition, cela semble être une des clés à la sortie de crise. Les deux protagonistes ont donc été invités à se rendre à Addis-Abeba au siège de l’UA, les 9 et 10 mars prochains. Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, s’ils s’y rendent, pourraient se parler directement pour la première fois depuis le début hold-up électoral que le second tente de perpétrer. Cependant, ce dialogue, s’il a lieu, ne devrait pas être l’occasion pour le président battu d’imposer ses caprices à la communauté internationale, vu que désormais, celle-ci menace de déclencher contre lui, des poursuites judiciaires par la Cour Pénale Internationale. Selon des sources diplomatiques, le Président des Etats-Unis d’Amérique, Barack Obama aurait marqué son impatience et l’agacement de la diplomatie américaine face aux tergiversations du Panel de Haut niveau constitué par cinq chefs d’Etat de l’UA, pour trouver une « sortie politique pacifique d’ensemble », de la crise. C’est donc en homme affaibli que Laurent Gbagbo, s’il accepte de s’y rendre, ce qui est fort improbable, atterrira dans la capitale éthiopienne.
Le Panel des chefs d’Etat, à l’unanimité de ses membres, a déjà beaucoup de propositions de solutions dans sa besace. Même si ces recommandations se veulent « contraignantes », il n’en est pas moins vrai que le chef de l’Etat élu qui jouit de la légitimité, devrait avoir une marge de manœuvre assez grande pour mettre en œuvre son programme. Il devra donner son accord préalable à certaines de ces propositions faites par les chefs d’Etat. Comme schéma de sortie de crise, les cinq chefs d’Etat de la Mauritanie, du Tchad, du Burkina Faso, de l’Afrique du Sud et de la Tanzanie auraient entériné, définitivement, l’élection du Président Alassane Ouattara. Tous les moyens devront être trouvés afin de lui permettre d’exercer ses fonctions. En cas de refus de Gbagbo, des sanctions au niveau africain, seront envisagées et à une autre étape, l’UA devrait endosser l’usage de la force pour imposer la transmission du pouvoir. En outre, le Panel a penché plutôt pour un gouvernement d’union nationale devant impliquer les partisans du chef de l’Etat que la société civile et les partisans de Laurent Gbagbo. Certains panélistes comme l’Afrique du Sud, à défaut d’obtenir « le partage du pouvoir » ou « le partage du mandat présidentiel », ou « de nouvelles élections », comme l’indiquait récemment le vice-ministre sud-africain des Affaires étrangères, Ibrahim Ibrahim, souhaitent voir instaurer un Exécutif à trois têtes. C’est-à-dire, le Président de la République et deux vice-présidents (un du RHDP et l’autre de LMP). Selon les panélistes, le plus important devrait être la réconciliation nationale. Le chef de l’Etat qui participera aux côtés de ses pairs, à la prochaine réunion du Conseil de Paix et Sécurité, devrait pouvoir exposer, sur son plan de sortie de crise. Le Panel voudra savoir et avoir un calendrier sur le processus de réconciliation, sur les élections législatives et la formation de la nouvelle armée. A ce propos, le Panel proposerait la mise en place d’un Conseil National de Sécurité pour ne pas dire un CCI bis, chargé de gérer les questions sécuritaires avant que l’intégration des forces militaires en présence et la nouvelle armée ne prennent forme. Des propositions qui, on le voit, pourraient ne pas avoir d’équivoques à être mises en œuvre. Car, le chef de l’Etat n’a eu de cesse à le répéter à toutes les médiations qui se sont succédé : Il ne souhaite pas gouverner la Côte d’Ivoire dans la discrimination et la division.
Charles Sanga
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