II y a un peu plus de deux mois, quand l'Union Africaine avait décidé de prendre à bras le corps le dossier ivoirien afin de lui trouver une issue pacifique, ils sont nombreux -ceux qui ont espéré, naïvement peut-être, que, habités par la sagesse, ces responsables africains trouveraient les mots appropriés pour décanter les maux de notre situation. Les jours se sont écoulés. Les chefs d'Etat et de gouvernement ont défilé à Abidjan. Les experts ont suivi. Rien de concret. Ils ont défilé à Abidjan, écouté les uns et les autres, sans avoir été capables de faire quoi que ce soit de nature à nous sortir de cette impasse. Pendant ce temps, la population a continué de vivre son calvaire. Des soldats ont fait les frais des passions …des innocents sont tombés sous les balles… des populations ont continué d'égrener le chapelet de leurs souffrances quotidiennes.et d'écrire dans la douleur et dans le sang, leur histoire présente.
C'est dans cette grisaille que l'UA vient de nous poignarder dans le dos en affirmant disposer de tout le mois de mars pour trouver une solution à nos problèmes. J'en suis à me demander si ces chefs d'Etat ne prennent pas un plaisir certain à nous voir nous débattre dans cette situation.
Messieurs les chefs d'Etat de l'Union Africaine, il n'y a pas de honte à affirmer haut et fort que vous n'êtes pas capables de régler notre dossier. Ce n'est pas faute d'avoir essayé. Ce serait certes un aveu de faiblesse, mais il aurait l'avantage d'emmener les Ivoiriens à s'asseoir et trouver par eux-mêmes, la solution qu'il faut à leurs problèmes. Mais soyez tout de même assez sérieux et respectez les Ivoiriens pour ne pas affirmer que le Panel a tout le mois de mars pour trouver une solution à cette crise. C'est à croire que sous les lambris dorés de vos palais respectifs, vous n'entendez pas le cri strident du peuple ivoirien qui souffre. Votre comportement ressemble, à s'y méprendre, à une indifférence.
II faut que les Ivoiriens fassent preuve d'orgueil, de cet orgueil positif, qui
nous pousse à dire : voyons l'intérêt général au détriment de nos égoïsmes personnels.
J'en appelle à mes aînés, Monsieur Laurent Gbagbo et Monsieur Alassane Ouattara. Pour l'amour du ciel, regardez la misère du peuple ivoirien et agissez, sans violence, pour abréger ses souffrances…J'ai l'intime conviction que votre sommeil est souvent troublé, parce que vous auriez souhaité, tout au fond de vous-même, ne pas voir le peuple vivre cette situation dramatique . Vous avez mal de voir ce peuple souffrir…Dites un seul mot et ayez un seul geste : celui qui vous fera entrer dans l'histoire par la grande porte…Ce sursaut, je l'appelle de tous mes vœux. J'ai le culte de la sincérité et c'est donc avec un cœur plein d'amour que je m'adresse à vous, chers aînés.
Vous savez tous les deux, le profond respect que je nourris à votre endroit. Au nom de ce sentiment qui est celui d'un tout « petit et simple citoyen », mais qui a la crainte de Dieu, je m'adresse à vous : Abrégez la souffrance des Ivoiriens. C'est un cri de cœur.
J'ai pensé, avec la tenue des élections, que la Côte d'Ivoire ferait, enfin ce saut qualitatif qui signerait son grand retour sur l'échiquier international. L'embellie a été de courte durée. Elle a été brisée. Mon espoir agonise, mais je ne désespère pas, parce que j'ai foi en mon DIEU. Je sais qu' II règne encore et que son amour pour ce pays est incommensurable. Du coup, me revient à l'esprit, ce refrain d'un célèbre cantique protestant : « Notre DIEU règne encore ; Jamais son amour ne s'endort ! Les vents se déchaînent, nos cœurs sont en peine. Mais DIEU nous conduit jusqu'au port »
C'est peut être le lieu de mettre en relief un fait précis- je sais qu'il y aura une levée de boucliers de la part de certains bergers-chrétiens ou musulmans-mais j'assume. Votre rôle est d'utiliser le langage de l'apaisement et de remettre la situation dramatique que nous vivons entre les Mains du Tout-Puissant. Lui Seul peut et va nous délivrer- comme II l'entend. Peu importe le camp auquel vous appartenez. La sagesse que vous nous enseignez tous les vendredis et tous les dimanches, commande d'implorer la Grâce de Dieu et Le laisser agir à sa guise, A vouloir Lui imposer notre manière de le voir régler les problèmes, on est tenté de se poser la question suivante : Est- nous qui sommes DIEU ou c'est Lui qui l'est. ?. Ses voies sont plus merveilleuses que les nôtres, celles d'humains. Je trouve regrettable d'entendre des pasteurs, des prêtres, des imams, demander à DIEU d'agir dans tel ou tel sens, jetant ainsi de l'huile sur le feu. Ce n'est pas votre rôle, chers bergers. Parlez au cœur des uns et des autres. Priez pour le pays et demandez surtout à DIEU de nous ramener la paix, la véritable paix, « celle qui surpasse toute intelligence »-qui n'obéit pas à nos logiques partisanes ; loin de tout calcul- et qui peut conduire les différents protagonistes à se dépouiller de ce qui peut constituer des blocages ; qu'ils puissent s'embrasser et administrer ainsi une belle leçon à la face du monde. En disant haut et fort : A compter de ce jour, nous faisons la paix.
LE TOUT-PUISANT voit notre misère. Mais Lui Seul, « fait toute chose, belle en son temps ». (Ecclésiaste 3/11). Seigneur, hâte- toi de nous sauver. Je sais que « Ta Main n'est pas trop courte pour nous sauver, ni ton oreille trop dure pour nous entendre » (Esaie 59/ 1).
Seigneur, écoute les supplications de ton peuple et vole à son secours. Seigneur, nous avons fait notre part : ton peuple a prié ; ton peuple a jeûné. II Te revient de jouer Ta partition afin que la paix revienne dans notre beau pays .Avons-nous su prier et invoquer ta présence ? Nos prières et nos jeûnes n'étaient-ils égoïstes, remplis, quelquefois de haine, de méchanceté ? Je ne le sais. Mais Seigneur, Je te demande une seule chose : Fais habiter la paix dans nos cœurs, non pas comme le monde la donne, mais comme Toi, Tu nous la donnes.
« Nous ne savons que faire, mais nos yeux sont sur Toi… »
(2 Chroniques 20/12)
En le disant, nous faisons, non seulement preuve d'humilité, mais nous affichons aussi cette belle assurance qui est l'arme des enfants de DIEU .
II est au contrôle.
Que DIEU bénisse abondamment le peuple ivoirien !
PS : Que les Musulmans me pardonnent d'avoir fait uniquement référence à des versets bibliques. Ma culture religieuse y est pour quelque chose. Mais nous avons, après tout, le même DIEU. Celui d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Et c'est le plus important.
Lévy NIAMKEY
Journaliste
Citoyen ivoirien
levyniamkey@yahoo.fr
C'est dans cette grisaille que l'UA vient de nous poignarder dans le dos en affirmant disposer de tout le mois de mars pour trouver une solution à nos problèmes. J'en suis à me demander si ces chefs d'Etat ne prennent pas un plaisir certain à nous voir nous débattre dans cette situation.
Messieurs les chefs d'Etat de l'Union Africaine, il n'y a pas de honte à affirmer haut et fort que vous n'êtes pas capables de régler notre dossier. Ce n'est pas faute d'avoir essayé. Ce serait certes un aveu de faiblesse, mais il aurait l'avantage d'emmener les Ivoiriens à s'asseoir et trouver par eux-mêmes, la solution qu'il faut à leurs problèmes. Mais soyez tout de même assez sérieux et respectez les Ivoiriens pour ne pas affirmer que le Panel a tout le mois de mars pour trouver une solution à cette crise. C'est à croire que sous les lambris dorés de vos palais respectifs, vous n'entendez pas le cri strident du peuple ivoirien qui souffre. Votre comportement ressemble, à s'y méprendre, à une indifférence.
II faut que les Ivoiriens fassent preuve d'orgueil, de cet orgueil positif, qui
nous pousse à dire : voyons l'intérêt général au détriment de nos égoïsmes personnels.
J'en appelle à mes aînés, Monsieur Laurent Gbagbo et Monsieur Alassane Ouattara. Pour l'amour du ciel, regardez la misère du peuple ivoirien et agissez, sans violence, pour abréger ses souffrances…J'ai l'intime conviction que votre sommeil est souvent troublé, parce que vous auriez souhaité, tout au fond de vous-même, ne pas voir le peuple vivre cette situation dramatique . Vous avez mal de voir ce peuple souffrir…Dites un seul mot et ayez un seul geste : celui qui vous fera entrer dans l'histoire par la grande porte…Ce sursaut, je l'appelle de tous mes vœux. J'ai le culte de la sincérité et c'est donc avec un cœur plein d'amour que je m'adresse à vous, chers aînés.
Vous savez tous les deux, le profond respect que je nourris à votre endroit. Au nom de ce sentiment qui est celui d'un tout « petit et simple citoyen », mais qui a la crainte de Dieu, je m'adresse à vous : Abrégez la souffrance des Ivoiriens. C'est un cri de cœur.
J'ai pensé, avec la tenue des élections, que la Côte d'Ivoire ferait, enfin ce saut qualitatif qui signerait son grand retour sur l'échiquier international. L'embellie a été de courte durée. Elle a été brisée. Mon espoir agonise, mais je ne désespère pas, parce que j'ai foi en mon DIEU. Je sais qu' II règne encore et que son amour pour ce pays est incommensurable. Du coup, me revient à l'esprit, ce refrain d'un célèbre cantique protestant : « Notre DIEU règne encore ; Jamais son amour ne s'endort ! Les vents se déchaînent, nos cœurs sont en peine. Mais DIEU nous conduit jusqu'au port »
C'est peut être le lieu de mettre en relief un fait précis- je sais qu'il y aura une levée de boucliers de la part de certains bergers-chrétiens ou musulmans-mais j'assume. Votre rôle est d'utiliser le langage de l'apaisement et de remettre la situation dramatique que nous vivons entre les Mains du Tout-Puissant. Lui Seul peut et va nous délivrer- comme II l'entend. Peu importe le camp auquel vous appartenez. La sagesse que vous nous enseignez tous les vendredis et tous les dimanches, commande d'implorer la Grâce de Dieu et Le laisser agir à sa guise, A vouloir Lui imposer notre manière de le voir régler les problèmes, on est tenté de se poser la question suivante : Est- nous qui sommes DIEU ou c'est Lui qui l'est. ?. Ses voies sont plus merveilleuses que les nôtres, celles d'humains. Je trouve regrettable d'entendre des pasteurs, des prêtres, des imams, demander à DIEU d'agir dans tel ou tel sens, jetant ainsi de l'huile sur le feu. Ce n'est pas votre rôle, chers bergers. Parlez au cœur des uns et des autres. Priez pour le pays et demandez surtout à DIEU de nous ramener la paix, la véritable paix, « celle qui surpasse toute intelligence »-qui n'obéit pas à nos logiques partisanes ; loin de tout calcul- et qui peut conduire les différents protagonistes à se dépouiller de ce qui peut constituer des blocages ; qu'ils puissent s'embrasser et administrer ainsi une belle leçon à la face du monde. En disant haut et fort : A compter de ce jour, nous faisons la paix.
LE TOUT-PUISANT voit notre misère. Mais Lui Seul, « fait toute chose, belle en son temps ». (Ecclésiaste 3/11). Seigneur, hâte- toi de nous sauver. Je sais que « Ta Main n'est pas trop courte pour nous sauver, ni ton oreille trop dure pour nous entendre » (Esaie 59/ 1).
Seigneur, écoute les supplications de ton peuple et vole à son secours. Seigneur, nous avons fait notre part : ton peuple a prié ; ton peuple a jeûné. II Te revient de jouer Ta partition afin que la paix revienne dans notre beau pays .Avons-nous su prier et invoquer ta présence ? Nos prières et nos jeûnes n'étaient-ils égoïstes, remplis, quelquefois de haine, de méchanceté ? Je ne le sais. Mais Seigneur, Je te demande une seule chose : Fais habiter la paix dans nos cœurs, non pas comme le monde la donne, mais comme Toi, Tu nous la donnes.
« Nous ne savons que faire, mais nos yeux sont sur Toi… »
(2 Chroniques 20/12)
En le disant, nous faisons, non seulement preuve d'humilité, mais nous affichons aussi cette belle assurance qui est l'arme des enfants de DIEU .
II est au contrôle.
Que DIEU bénisse abondamment le peuple ivoirien !
PS : Que les Musulmans me pardonnent d'avoir fait uniquement référence à des versets bibliques. Ma culture religieuse y est pour quelque chose. Mais nous avons, après tout, le même DIEU. Celui d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Et c'est le plus important.
Lévy NIAMKEY
Journaliste
Citoyen ivoirien
levyniamkey@yahoo.fr