Une étincelle dans le ciel sombre de la Côte d'Ivoire ! « Le mec idéal » du cinéaste Owell Brown, seul long métrage ivoirien sélectionné en compétition officielle, dans la catégorie long métrage, a raflé l'Etalon de Bronze du 22ème festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). « Je dédie ce prix au peuple de Côte d'Ivoire qui traverse en ce moment des moments difficiles », a lâché d'une voix étreinte d'émotion, le jeune réalisateur samedi en début de soirée, au cours de la cérémonie de clôture de l'événement au Stade du 4 Août de Ouagadougou. Déjà, mercredi dernier, lors de la première projection officielle de son film, le jeune réalisateur avait appelé à plus d'amour et de fraternité entre les Ivoiriens.
Ce triomphe du « Mec idéal » est en fait une demi-surprise. Car le long métrage d'Owell Brown a déchaîné les passions dans la capitale burkinabè, faisant salle archicomble lors de ses deux projections ouvertes au public au Ciné Burkina, à la salle « Grand Méliès » de l'Institut français, ex-centre culturel français Georges Méliès. Cette comédie pétillante, tournée essentiellement à Abidjan, conte, sur fond d'humour, l'histoire d'Estelle, une ravissante et dynamique femme incarnée par Emma Lohouès. Si côté business, elle gagne bien sa vie, en revanche côté cœur c'est la désillusion. Pour l'aider, ses amies décident de faire un casting. Objectif : lui trouver « le mec idéal ». La jeune dame se retrouve aussitôt écartelée entre deux soupirants. L'un, interprété par Serge Abessolo, est issu d'une famille aisée et l'autre, joué par Mike Danon, filleul de Sidiki Bakaba, un vrai débrouillard… « C'est un film qui nous a beaucoup fait rigoler », confesse un festivalier de nationalité belge.
L'Etalon d'or pour le film marocain « Pégase »
C'est cet humour, qui a visiblement séduit le jury qui est tombé sous le charme de ce film, qui assurément fera le tour des festivals du monde. Owell Brown a reçu 2,5 millions de FCFA et un trophée. Toutefois, le grand vainqueur de ce Fespaco 2011 est sans contexte le Marocain Mohamed Mouftakir, lauréat de l'Etalon d'Or de Yennenga, avec son long métrage « Pegase », qui raconte le drame intérieur d'une jeune femme, en proie à des visions psychédéliques. Il empoche la coquette somme de 10 millions de FCFA et un trophée remis en personne par le président burkinabè Blaise Compaoré. Pour le cinéaste, ce prix vient confirmer « le décollage et l'éclosion » du cinéma au Royaume chérifien. « Pégase » repart également avec le trophée du meilleur son. Troisième grand gagnant de la soirée, le Tchadien Mahamat Saleh-Haroun, désigné Etalon d'Argent de Yennenga avec son film « Un homme qui crie », prix du jury au festival de Cannes et annoncé comme le grand favori du festival. Il a reçu un trophée et 5millions de nos francs. Pour le reste, on retiendra que le jury a distingué deux performances d'acteur : l'Algérienne Samia Meziane, et le Béninois Sylvestre Amoussou respectivement prix d'interprétation féminine et masculine pour leur rôle dans « Voyage à Alger » et « Un pas en avant-Les dessous de la corruption ». De même, le prix Oumarou Ganda de la meilleure première œuvre a été décernée à « Notre Etrangère » de la franco-burkinabé Sarah Bouyain quand le musicien sénégalais Wasis Diop raflait le prix de la meilleure musique.
Autre temps fort de cette cérémonie, l'hommage appuyé à l'acteur Sotigui Kouyaté, malheureusement décédé l'année dernière. Samedi, un Etalon de Yennenga a été remis à sa famille pour l'ensemble de son œuvre. Dix-huit longs métrages étaient en lice pour la distinction suprême de ce Fespaco 2011. Au finish, quatre ont été disqualifiés au motif qu'ils n'étaient pas disponibles en format 35 mm, comme l'exige le règlement du festival. Il s'agit de «The wedding » d'Abdel Aziz Sameh et « Raconte Sheherazade raconte » de Yousry Nasrallah, (tous deux d'Egypte), « Foreign demons » de Faith Isiakpere (Afrique du Sud) et Restless city d'Andrew Dosunmu-Waheed (Nigeria),
Pour mémoire, le célèbre historien d'origine congolaise, Elikia M'Bokolo était l'invité d'honneur de ce Fespaco 2011 qui s'articulait autour du thème, « cinéma africain et marchés ».
Y. Sangaré, envoyé spécial
Ce triomphe du « Mec idéal » est en fait une demi-surprise. Car le long métrage d'Owell Brown a déchaîné les passions dans la capitale burkinabè, faisant salle archicomble lors de ses deux projections ouvertes au public au Ciné Burkina, à la salle « Grand Méliès » de l'Institut français, ex-centre culturel français Georges Méliès. Cette comédie pétillante, tournée essentiellement à Abidjan, conte, sur fond d'humour, l'histoire d'Estelle, une ravissante et dynamique femme incarnée par Emma Lohouès. Si côté business, elle gagne bien sa vie, en revanche côté cœur c'est la désillusion. Pour l'aider, ses amies décident de faire un casting. Objectif : lui trouver « le mec idéal ». La jeune dame se retrouve aussitôt écartelée entre deux soupirants. L'un, interprété par Serge Abessolo, est issu d'une famille aisée et l'autre, joué par Mike Danon, filleul de Sidiki Bakaba, un vrai débrouillard… « C'est un film qui nous a beaucoup fait rigoler », confesse un festivalier de nationalité belge.
L'Etalon d'or pour le film marocain « Pégase »
C'est cet humour, qui a visiblement séduit le jury qui est tombé sous le charme de ce film, qui assurément fera le tour des festivals du monde. Owell Brown a reçu 2,5 millions de FCFA et un trophée. Toutefois, le grand vainqueur de ce Fespaco 2011 est sans contexte le Marocain Mohamed Mouftakir, lauréat de l'Etalon d'Or de Yennenga, avec son long métrage « Pegase », qui raconte le drame intérieur d'une jeune femme, en proie à des visions psychédéliques. Il empoche la coquette somme de 10 millions de FCFA et un trophée remis en personne par le président burkinabè Blaise Compaoré. Pour le cinéaste, ce prix vient confirmer « le décollage et l'éclosion » du cinéma au Royaume chérifien. « Pégase » repart également avec le trophée du meilleur son. Troisième grand gagnant de la soirée, le Tchadien Mahamat Saleh-Haroun, désigné Etalon d'Argent de Yennenga avec son film « Un homme qui crie », prix du jury au festival de Cannes et annoncé comme le grand favori du festival. Il a reçu un trophée et 5millions de nos francs. Pour le reste, on retiendra que le jury a distingué deux performances d'acteur : l'Algérienne Samia Meziane, et le Béninois Sylvestre Amoussou respectivement prix d'interprétation féminine et masculine pour leur rôle dans « Voyage à Alger » et « Un pas en avant-Les dessous de la corruption ». De même, le prix Oumarou Ganda de la meilleure première œuvre a été décernée à « Notre Etrangère » de la franco-burkinabé Sarah Bouyain quand le musicien sénégalais Wasis Diop raflait le prix de la meilleure musique.
Autre temps fort de cette cérémonie, l'hommage appuyé à l'acteur Sotigui Kouyaté, malheureusement décédé l'année dernière. Samedi, un Etalon de Yennenga a été remis à sa famille pour l'ensemble de son œuvre. Dix-huit longs métrages étaient en lice pour la distinction suprême de ce Fespaco 2011. Au finish, quatre ont été disqualifiés au motif qu'ils n'étaient pas disponibles en format 35 mm, comme l'exige le règlement du festival. Il s'agit de «The wedding » d'Abdel Aziz Sameh et « Raconte Sheherazade raconte » de Yousry Nasrallah, (tous deux d'Egypte), « Foreign demons » de Faith Isiakpere (Afrique du Sud) et Restless city d'Andrew Dosunmu-Waheed (Nigeria),
Pour mémoire, le célèbre historien d'origine congolaise, Elikia M'Bokolo était l'invité d'honneur de ce Fespaco 2011 qui s'articulait autour du thème, « cinéma africain et marchés ».
Y. Sangaré, envoyé spécial