Après la tentative de nationalisation des banques commerciales momentanément fermées pour des mesures de sécurité et de conditions de travail "folklorisées", le régime Gbagbo, par " ordonnance n°2011-75 du 06 mars 2011 modifiant et complétant l'ordonnance n°2000-583 du 17 août 2000… " décidé de prendre le contrôle de l'achat et de l'exportation des deux (02) produits phares du pays, le café et le cacao. Si une telle décision a de lourdes conséquences pour les producteurs ivoiriens, elle n'en demeure pas une provocation pour les bailleurs de fonts dont notamment la Banque mondiale et le Fonds monétaires international (Fmi). En effet, ces institutions de Bretton Woods ont toujours émis le souhait que le café et le cacao soient libéralisés. Leur volonté a été concrétisé avec la dissolution de la Caistab dont une image désagréable avait été distillée durant les années 90 par le Front populaire ivoirien (Fpi) alors présidé par Laurent Gbagbo. Depuis 2000, la libéralisation est entrée dans sa phase effective, quoique l'opération n'ait pas produit les résultats escomptés (détournements massifs des fonds des producteurs, emprisonnements des ex-barons de la filière…). Les bailleurs de fonds très regardants sur le fonctionnement de la filière fcafé-cacao en ont toujours exigé une gestion transparente et une optimisation des revenus des paysans. Avec la nationalisation de la filière café-cacao, le régime Gbagbo met un terme à la libéralisation pour endosser " une forme unique et risquée de ladite filière ". Avec cette décision, c'est le retour de la Caistab, mais cette fois dans un contexte de grands risques pour cette importante filière. C'est une provocation faite aux bailleurs de fonds qui veillent au bon fonctionnement de la filière. D'ailleurs sa gestion optimale et la préservation des intérêts des paysans sont bien mentionnées dans les conditionnalités pour l'obtention du point d'achèvement du Programme Pays pauvre très endettés (Ppte) du Fmi. Le régime Gbagbo doit se savoir. Et tout comme la nationalisation vaine des banques étrangères, cette opération d'achat et d'exportation du café-cacao et du cacao est vouée à l'échec. Car elle intervient d'abord contre la volonté des institutions de Bretton Woods, Banque mondiale, Fmi, mais aussi elle a lieu sur un coup de tête pour faire croire qu'on peut faire quelque chose de grand au niveau national. En réalité, on ne peut omettre que cette décision est dirigée contre les multinationales, Cargill, Adm… Contre lesquelles, le régime s'est toujours battu dans son intension d'expression d'une certaine souveraineté ", explique cet expert du secteur café-cacao. Qui poursuit en précisant que ce sont encore les producteurs qui verront leurs intérêts menacés par la mise en œuvre de l'ordonnance prise le lundi par le régime Gbagbo.
Une décision qui fait peur aux paysans
Des producteurs de café et de cacao, ont tenu à dénoncer sous le sceau de l'anonymat, cette décision. Qui de leur avis, vient davantage les appauvrir. Ils sont convaincus que si en temps normal, le prix indicatif de 1100F/Kg n'est pas respecté, ce n'est pas en cette période de vaches maigres qu'ils peuvent espérer. Pour ces paysans, " c'est un vaste complot contre leurs intérêts, parce que le régime Gbagbo n'a pas d'argent pour faire face à toutes ses charges " ; alors, ils se demandent bien comment il va payer et exporter leurs produits. Par ailleurs, ils craignent " un chantage de la part des hommes du camp Gbagbo ". Pour espérer contourner la suspension d'exportation du président de la République, Alassane Ouattara et la mesure de l'Union européenne (Ue) aux bateaux immatriculés dans son espace d'accoster dans les ports d'Abidjan et de San-Pedro, le régime Gbagbo débat comme un beau diable. Il est à la recherche d'autres destinations du café et du cacao ivoiriens. Cependant, ce qu'on ne saurait omettre, ce n'est que ce sont environ 30% u cacao ivoirien qui vont sur le territoire américain et un peu plus de 60% dans l'espace européen. La Chine semble la destination privilégiée pour Gbagbo et es hommes. Mais la réalité est évidente. Ce n'est pas en quelques semaines que ces pays (le régime lorgne également vers l'Inde) vont se transformés en accro de chocolat ou en consommateurs de produits dérivés de cacao ou du café. L'expert indique d'ailleurs qu'" une opération d'achat et d'exportation du café et du cacao en Côte d'Ivoire ne peut connaître de succès sans l'apport des multinationales ". Encore une autre décision à faisabilité zéro ? La réalité nous édifiera.
C. Kwagne
Une décision qui fait peur aux paysans
Des producteurs de café et de cacao, ont tenu à dénoncer sous le sceau de l'anonymat, cette décision. Qui de leur avis, vient davantage les appauvrir. Ils sont convaincus que si en temps normal, le prix indicatif de 1100F/Kg n'est pas respecté, ce n'est pas en cette période de vaches maigres qu'ils peuvent espérer. Pour ces paysans, " c'est un vaste complot contre leurs intérêts, parce que le régime Gbagbo n'a pas d'argent pour faire face à toutes ses charges " ; alors, ils se demandent bien comment il va payer et exporter leurs produits. Par ailleurs, ils craignent " un chantage de la part des hommes du camp Gbagbo ". Pour espérer contourner la suspension d'exportation du président de la République, Alassane Ouattara et la mesure de l'Union européenne (Ue) aux bateaux immatriculés dans son espace d'accoster dans les ports d'Abidjan et de San-Pedro, le régime Gbagbo débat comme un beau diable. Il est à la recherche d'autres destinations du café et du cacao ivoiriens. Cependant, ce qu'on ne saurait omettre, ce n'est que ce sont environ 30% u cacao ivoirien qui vont sur le territoire américain et un peu plus de 60% dans l'espace européen. La Chine semble la destination privilégiée pour Gbagbo et es hommes. Mais la réalité est évidente. Ce n'est pas en quelques semaines que ces pays (le régime lorgne également vers l'Inde) vont se transformés en accro de chocolat ou en consommateurs de produits dérivés de cacao ou du café. L'expert indique d'ailleurs qu'" une opération d'achat et d'exportation du café et du cacao en Côte d'Ivoire ne peut connaître de succès sans l'apport des multinationales ". Encore une autre décision à faisabilité zéro ? La réalité nous édifiera.
C. Kwagne