Secteur bancaire ivoirien / L’Etat prend le contrôle de la Sib

Le ministre de l’Economie et des Finances, Désiré Dallo a annoncé hier vendredi 11 mars, au personnel de la Société ivoirienne de la banque (Sib), filiale du groupe marocain Attijariwafa Bank, à la Crae/Uemoa, la nationalisation de la banque. En effet, suite à la fermeture, le 21 février dernier, sans respecter le préavis de trois mois prescrit par la loi ivoirienne, le gouvernement ivoirien décide de la prise de participation totale et complète dans le capital de ces banques. L’annonce a été faite en présence du ministre en charge du Budget, M. Justin Koné Katinan, du Président du conseil d’administration de la banque, M. Kessé Fêh et de plus d’un tiers des employés. L’objectif fondamental, selon l’argentier ivoirien, est d’assurer la continuité de l’ouverture de la banque, afin de préserver les emplois et d’assurer l’accès des citoyens et des opérateurs économiques à leurs avoirs. Le ministre de l’Economie et des Finances a également rassuré les Ivoiriens et les opérateurs économiques qu’ils pourront avoir accès dans les plus brefs délais à leurs comptes bancaires, étant entendu que les avoirs dans ces comptes ne sont pas la propriété de ces banques. Pour mettre à exécution cette décision, le ministre de l’Economie et des Finances, Désiré Noël Laurent Dallo, a convié, pour la semaine prochaine les responsables de ladite banque à une réunion à son cabinet, à Abidjan à l’effet d’accéder à la banque et faire l’état des lieux. «Ce message est un message d’espoir. Tout va se faire dans la légalité afin de respecter les relations fraternelles entre le Maroc et la Côte d’Ivoire », a dit le ministre. En ce qui concerne le dernier développement de l’actualité politique, Désiré Dallo a invité les agents à la sérénité car ce qui a été dit à Addis-Abeba a été déjà prononcé depuis le mois de décembre dernier. Donc, selon lui, il n’y a aucune inquiétude à se faire car l’Etat de Côte d’Ivoire est debout. De leur côté, les employés de la banque se sont donné rendez-vous, aujourd’hui à, partir de 10 heures au siège pour analyser la nouvelle situation.

B. Mafoumgbé