x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le samedi 12 mars 2011 | Le Temps

Exportation de l’ananas et de la banane / L’Ocab tire sur la sonnette d’alarme

L’ananas et la banane dessert dite « banane poyo » font partie des matières premières qu’exporte la Côte d’Ivoire. En 2010, l’Organisation centrale des producteurs-exportateurs d’ananas bananes (Ocab), structure qui régit les acteurs de ces deux secteurs a exporté 31914 tonnes d’ananas et 248021 tonnes de bananes. Cette réalisation rendue publique jeudi dernier à l’occasion de la traditionnelle rentrée commerciale du Port autonome d’Abidjan est en hausse de 14% par rapport à celle de l’année dernière. Ces deux produits totalisaient seulement 244351 tonnes au cours de cette période. Pour les responsables de l’Ocab, ces deux produits sont en train de prendre de l’eau de toute part à cause de la situation de crise que vit la Côte d’Ivoire depuis une décennie. La preuve, indiquent-ils, le trafic d’ananas frais qui était de 190000 tonnes en 2002 a chuté jusqu’à 31914 en 2010, soit une baisse drastique de 80%. Cette baisse s’explique d’une part, par la cessation des activités des planteurs de types villageois dont les exportations avant la crise de septembre 2002, étaient dans l’ordre de 150000 tonnes. D’autre part, cette baisse est due à la mévente de la qualité de l’ananas dit « Cayenne lisse », produit par les producteurs ivoiriens, contre une autre espèce dite « Extra Sweet », d’origine Sud-américaine, mieux appréciée par les consommateurs au détriment de l’ananas « made in Côte d’Ivoire ». S’agissant de la banane, les responsables de l’Ocab expliquent que celle-ci doit son niveau de production raisonnable, en ce moment, grâce à l’Union européenne qui finance l’appareil de production, en prévision à la libéralisation du secteur en 2013. Pour permettre donc à ces deux produits de jouer pleinement leur rôle. Les acteurs souhaitent d’une part en ce qui concerne l’ananas, la définition d’un programme de relance des activités des planteurs villageois tel que recommandé à l’issue du symposium des acteurs tenu en 2009 à Grand-Bassam, et d’autre part ; la relance de la recherche de marchés rémunérateurs. S’agissant de la banane, les acteurs de la filière se félicitent de son bon niveau mais souhaitent la fin de la crise. C’est pourquoi, ils demandent une forte implication des pouvoirs publics dans le cadre de la lutte contre la pauvreté dans le milieu rural.

Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ