«On dit souvent que j'ai l'air d'avoir tout pour moi. Mais c'est sans savoir des fantômes qui me hantent. Les requiems que je me chante. Je joue au dur chaque jour qui passe. Et les pierres de chaque mur un jour se cassent. Je suis peut-être la roche qu'on croit. Mais je suis plus fragile que je veux qu'on voie. Maman m'a dit avant de partir, montre jamais tes faiblesses et dans le pire, reste fort, ravale tes larmes. Car ta fierté restera ta plus belle arme. Donc je sais rire quand il le faut. Mais faut pas croire. Je craque dès qu'on me tourne le dos. Je marche droit pour ne pas plier. D'ailleurs je chante souvent pour ne pas crier. Quand je pense à la vie, je fais face à mes nuits. Chaque jour qui se lève me dit que...Je suis seul au monde. Y'a rien à faire, je suis seul au monde. Je peux plus me taire, je suis seul au monde. Je me sens seul au monde». Ces paroles tirées de la chanson «Seul au monde» de l’artiste Corneille démontrent à merveille la situation actuelle de Gbagbo Laurent. Seul au monde et sans repère, le président sortant refuse l’évidence. Malgré le vide qui se fait autour de lui, le fondateur du FPI (Front populaire ivoirien) continue à se cramponner au pouvoir. Un pouvoir que le peuple de Côte d’Ivoire lui a arraché le 28 novembre dernier, lors d’un scrutin démocratique qui a consacré la victoire du président Alassane Ouattara (54,1%) selon les résultats proclamés par la CEI (Commission électorale indépendante) et certifiés par l’ONU (Organisation des Nations Unies).
Malgré cette victoire éclatante et sans ambages de Ouattara Alassane, Gbagbo refuse de lui céder le pouvoir. Faisant de sa fierté sa plus belle arme, il ravale ses larmes en public, rit devant les cameras et flashes des photographes. Mais une fois qu’il se retrouve seul, Gbagbo devient un homme faible et pleure à chaude larmes. Conscient que ses jours sont désormais comptés au pouvoir. C’est donc un homme tourmenté qui veut faire croire à ses partisans qu’il tient encore la corde. Après avoir éconduit tous les médiateurs de la Communauté internationale, le natif de Mama s’est mis à dos le monde entier. Avec au premier plan, le président américain Barack Obama. Plongeant ainsi la Côte d’Ivoire dans une impasse totale depuis trois mois. Acculé de toutes parts avec les sanctions diplomatiques et financières, Gbagbo adopte une position suicidaire. Conscient de la perte définitive de son pouvoir après la dernière réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA sur la crise ivoirienne, le père des «jeunes patriotes» ne veut lâcher prise. Il tente même un ultime sursaut d’orgueil avec la mise en scène des généraux de l’armée venus lui faire allégeance. Une fois de plus. Ces derniers, incapables de libérer la commune d’Abobo aux mains d’un commando dit «invisible», font croire au dictateur ivoirien qu’il tient le bon bout. Et pourtant, il ne faut pas être thaumaturge pour savoir que l’homme est plus qu’isolé. Seul au monde, il fait face à la désertion des soldats de rangs. Ces derniers et même des officiers supérieurs le lâchent au fur et à mesure que la crise enfle. La parfaite illustration est la centaine de soldats, préalablement basés dans l'ouest du pays, qui ont déserté et trouvé refuge au Liberia suite aux combats à Toulépleu. A Abidjan, on assiste à des ralliements massifs au pouvoir légitime incarné par Ouattara. Dans les commissariats, les policiers désertent à chaque avancée du commando invisible. Personne ne veut se donner en sacrifice pour un pouvoir moribond. Au risque d’être traduit devant les juridictions internationales.
En dire que Gbagbo a la réalité du pouvoir est une illusion. Il est plutôt dans la tourmente de la perte imminente du pouvoir.
OUATTARA Gaoussou
Malgré cette victoire éclatante et sans ambages de Ouattara Alassane, Gbagbo refuse de lui céder le pouvoir. Faisant de sa fierté sa plus belle arme, il ravale ses larmes en public, rit devant les cameras et flashes des photographes. Mais une fois qu’il se retrouve seul, Gbagbo devient un homme faible et pleure à chaude larmes. Conscient que ses jours sont désormais comptés au pouvoir. C’est donc un homme tourmenté qui veut faire croire à ses partisans qu’il tient encore la corde. Après avoir éconduit tous les médiateurs de la Communauté internationale, le natif de Mama s’est mis à dos le monde entier. Avec au premier plan, le président américain Barack Obama. Plongeant ainsi la Côte d’Ivoire dans une impasse totale depuis trois mois. Acculé de toutes parts avec les sanctions diplomatiques et financières, Gbagbo adopte une position suicidaire. Conscient de la perte définitive de son pouvoir après la dernière réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA sur la crise ivoirienne, le père des «jeunes patriotes» ne veut lâcher prise. Il tente même un ultime sursaut d’orgueil avec la mise en scène des généraux de l’armée venus lui faire allégeance. Une fois de plus. Ces derniers, incapables de libérer la commune d’Abobo aux mains d’un commando dit «invisible», font croire au dictateur ivoirien qu’il tient le bon bout. Et pourtant, il ne faut pas être thaumaturge pour savoir que l’homme est plus qu’isolé. Seul au monde, il fait face à la désertion des soldats de rangs. Ces derniers et même des officiers supérieurs le lâchent au fur et à mesure que la crise enfle. La parfaite illustration est la centaine de soldats, préalablement basés dans l'ouest du pays, qui ont déserté et trouvé refuge au Liberia suite aux combats à Toulépleu. A Abidjan, on assiste à des ralliements massifs au pouvoir légitime incarné par Ouattara. Dans les commissariats, les policiers désertent à chaque avancée du commando invisible. Personne ne veut se donner en sacrifice pour un pouvoir moribond. Au risque d’être traduit devant les juridictions internationales.
En dire que Gbagbo a la réalité du pouvoir est une illusion. Il est plutôt dans la tourmente de la perte imminente du pouvoir.
OUATTARA Gaoussou