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Politique Publié le lundi 21 mars 2011 | Le Nouveau Réveil

Massacres des populations civiles, affrontements armés à Abidjan, appels de Blé Goudé, risques de conflits ethno-religieux/Qu`est-ce qui explique encore les tergiversations du Président Ouattara ?

La Côte d'Ivoire négocie certainement cette semaine son dernier virage vers le chaos, au grand dam de ses populations qui continuent de quitter par vagues la capitale économique afin d'éviter les atrocités, les exécutions sommaires et les appels à la guerre civile.
Pendant ce temps, celui à qui les Ivoiriens ont confié leur destin, le 28 novembre dernier, continue de regarder sa montre et de s'enliser dans une bataille diplomatique qui lui a déjà donné toutes les cartes blanches.
Que va-t-il se passer à Abidjan cette semaine ? Le bateau ivoire a-t-il pour de bon coulé dans les profondeurs de l'horreur et du chaos ? Les Ivoiriens ont jeûné, prié des jours et des semaines afin que le miracle tant espéré se produise. Afin que dans un ultime sursaut, ceux qui sont à la tête de leur pays comprennent qu'ils n'ont pas le droit de brûler ce pays. Avec ses habitants. Le Panel des chefs d'Etat de l'Ua était l'ultime espoir, la dernière bouée de sauvetage, auquel les Ivoiriens ont voulu s'accrocher. Plus d'un mois d'attente pour laisser les chefs d'Etat de l'Ua et leurs experts travailler dans la sérénité. Une attente longue, douloureuse, ponctuée de violences de toutes sortes sur les pauvres citoyens ivoiriens. Malheureusement, les "décisions contraignantes" de ce panel n'ouvriront pas une nouvelle page de renouveau pour notre pays. Le camp Gbagbo rejette le compromis trouvé. Et retour à la case départ. Désormais, presque plus rien ne peut freiner la progression du pays vers l'affrontement fratricide, la guerre civile est à nos portes. Abidjan se vide, chaque jour, les cars et les gares routières sont pris d'assauts. Parce que les bombardements à l'arme lourde n'épargnent plus aucun quartier. Après le massacre des femmes, Abobo a connu une autre journée de terreur jeudi dernier. Plus de 40 morts et 60 blessés après l'explosion d'un obus au marché de cette commune.
Ce week-end, c'est le tour des populations de Williamsville d'être martyrisées par les miliciens de Gbagbo dans une mosquée. Bilan, au moins trois morts. On assiste depuis des jours à des combats de rues, rafales, tirs de blindés. Mettre le nez dehors à Abidjan est devenu aussi risqué que s'aventurer dans les rues de Bagdad en Irak. Les enfants ne peuvent plus sortir, l'école ferme ses portes, plus d'argent pour se soigner quand on est malade, plus de médicaments dans les pharmacies, même se nourrir est devenu un luxe. Et comme si tout cela ne suffisait, Blé Goudé vient d'appeler ses partisans à se retrouver à l'état-major des armées pour se faire distribuer armes et munitions en vue de prendre la défense du fauteuil de M. Gbagbo, pourtant déclaré perdant de l'élection présidentielle.
Comme Khadafi en Lybie, Gbagbo a donc décidé d'armer les populations civiles qui lui sont fidèles pour faire la guerre.
Que faut-il donc de plus pour que le président élu comprenne que chaque minute qui passe, son peuple meurt et que le pays file à toute vitesse vers une situation qui s'annonce incontrôlable ? C'est comme le cancer qui progresse dans le corps pendant qu'on cherche les meilleurs médecins pour stopper sa progression.
La haine a tellement envahi les cœurs que l'explosion imminente risque de faire des dégâts au-delà de toute imagination.
P.K
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