Le gouvernement Aké N’Gbo l’avait promis : le système bancaire ivoirien revient progressivement à la normale. Après la Bicici et la Sgbci, la Sib est en passe de redevenir opérationnelle. Ces réouvertures de banques procèdent de la détermination du gouvernement à préserver les emplois (de nombreux ivoiriens y travaillent), maintenir le financement de l’économie nationale, mais et surtout, montrer que la Côte d’Ivoire économique est debout malgré un environnement socio-politique très hostile. De sources bien introduites, ce n’est qu’une question de jours pour que tout le dispositif bancaire soit entièrement restauré : agences, système informatique, compensation informatisée, etc. Oui, malgré une baisse de l’activité économique, on ne peut pas dire que la Côte d’Ivoire est en déclin. Certes le pays a pris un coup après la décision du conseil des ministres de l’Uemoa de retirer la signature au Président de la République Laurent Gbagbo. Le pays a été atteint quand il a été mis devant le fait accompli de ne plus avoir accès au levier financier de la Bceao. Le pays est handicapé par les sanctions économiques de l’Union européenne. Mais la matière grise gouvernementale a réussi à surmonter et contrôler toutes ces difficultés. Le Premier ministre Aké N’Gbo et son équipe de technocrates continuent de travailler dans la discrétion, mais efficacement. La Côte d’Ivoire a été malade, aujourd’hui le pays est convalescent. Etre convalescent signifie qu’on est déjà sur la voie de la guérison, sur le bon chemin, que le plus dur est passé. Etre convalescent signifie qu’on dispose de quelques bonnes médications administrées par de sages thérapeutes. Et il y a des médications, il y a des thérapeutes au chevet de la Côte d’Ivoire. N’en déplaise à la sarabande des charlatans qui voulaient pratiquer la saignée sur un corps affaibli. A quoi justement reconnaît-on une nation vivante ? Une nation existe dans la mesure où elle a quelque chose à dire au monde, un message à délivrer. En répondant massivement à l’appel du ministère de l’Economie et des Finances dans le cadre des réouvertures des banques, les agents délivrent un message au monde entier : il faut tout simplement continuer à faire ce que nous faisons pour l’intérêt supérieur de la Nation. D’abord et avant tout refaire des Ivoiriens, refaire un patriotisme ivoirien. Ils montrent que les Ivoiriens, pour cela seul qu’ils le veulent, peuvent éviter tous les vieux débats et les querelles surannées, par exemple entre pouvoir et opposition, ou plus stupides encore, entre LMP et Rhdp. Ils montrent que ces guerres picrocholines ne servent à rien sinon qu’à faire reculer le pays, leur pays, leur patrie, leur raison de vivre. La Côte d’Ivoire ne peut pas mourir car subsiste une part de son identité, une part de sa souveraineté. Bientôt, les fonctionnaires et agents de l’Etat vont passer à la caisse. Le brouillon grandeur nature du mois dernier va certainement faire place à une amélioration dans le service. Il est peut-être utile de communiquer à l’avance sur cette opération : ces agents conservent-ils les positions du mois dernier ? Les agences de la Sgbci et de la Bicici qui ont ouvert seront-elles concernées ? L’opération est-elle permanente ou ponctuelle ? Qu’en est-il de ceux qui désirent recevoir leurs virements dans les banques qui ont ouvert ? La Côte d’Ivoire économique vit et vivra. J-S Lia
Économie Publié le mercredi 23 mars 2011 | Notre Voie
Système bancaire ivoirien La confiance renaît progressivement
© Notre VoieOuverture des banques
Photo : Siège de la SGBCI au Plateau