La présidente de la Coordination générale de lutte contre la pauvreté parle, dans cet entretien, du combat et des actions futures des femmes, particulièrement celles de Bouaké, dans le processus de libération du pays, depuis les élections présidentielles jusqu’à la crise post-électorale.
Quelle est la part prise par les femmes dans le combat pour la libération de la Côte d’Ivoire ?
Au niveau de Bouaké, les femmes ont très tôt pris part au combat pour la libération de la Côte d’Ivoire. A travers des séances de formation, d’éducation et de sensibilisation sur le vote. A savoir comment voter ? Pourquoi voter ? Et pour qui voter au premier tour du scrutin présidentiel. Au deuxième tour, quand on s’est rendu compte que le taux de bulletin nul était élevé au premier tour, nous,
nous sommes retrouvées et ensemble on a mené des actions dans les quartiers de Bouaké et on a inculqué un genre de concurrence sur le vote. On a aussi initié des actions similaires dans le département de Katiola, Béoumi, Tingréla, Dabakala, Boundiali et de Bouaké. Nous avons également tenu des séances de formation pour pouvoir réduire le taux de bulletin nul. Mais après les résultats du deuxième tour, nous avons constaté que les femmes étaient désorientées, inquiètes et stressées par les informations diffusées par la Rti. Leur morale était pratiquement détruit, je les appelais pour les calmer, parce qu’elles étaient malades de cette situation. C’était le stress et l’inquiétude. J’ai
donc fait appel aux ‘’grins’’, pour qu’ensemble, on donne des informations vraies aux populations et qu’ensuite on débatte de certains points de l’actualité. Par exemple, pourquoi Alassane Ouattara est le président élu démocratiquement ? Ainsi nous expliquons le processus, du vote jusqu’à la proclamation des résultats.
Cela nous a permis d’expliquer pourquoi Laurent Gbagbo ne peut pas voler la victoire à Alassane Ouattara. Donc nous nous sommes appuyées sur les ‘’grins’’ pour apaiser les femmes et les hommes, en leur donnant les vraies informations. C’est pourquoi la venue de la radio du Rhdp et de la télévision Tci a été salutaire pour nous. On a aussi organisé des marches de soutien à Y. J. Choi, le chef de l’Onuci, pour la certification des élections. Egalement nous avons organisé des marches de protestations contre le panel de l’Union africaine et aussi une marche de reconnaissance et d’encouragement au président Blaise Compaoré. De même que des marches de protestation contre les coupures d’eau et d’électricité et contre les tueries massives, surtout celles des femmes et aussi un grand meeting de soutien à Alassane Ouattara...
Dans ce combat, quel sort est-t-il réservé aux femmes ?
Au niveau de Bouaké, les femmes n’ont pas eu de véritable problème. C’est seulement pendant l’opération ville morte ou pays mort qu’elles
ont connu des difficultés. Parce que pendant cette période de crise, beaucoup de femmes tiennent en main leur foyer. Par le petit commerce qu’elles exercent pour nourrir la famille. Donc avec l’opération ville morte, leurs activités étaient paralysées avec force. Les femmes n’ont pas compris cette opération. Mais en dehors de cela, à Bouaké, quand on veut marcher, il n’y a jamais eu d’excès sur les femmes comme cela est constaté à Abidjan. Nous, on pleure pour nos sœurs d’Abidjan et partout où il y a eu des cruautés contre les femmes. A Bouaké, nous sommes bien protégées par les Forces républicaines.
Quelles sont les dernières actions que les femmes comptent mener pour la libération du pays?
Nous femmes, avons fait ce qu’il y a à faire, en organisant des marches et des sit-in, des points- presse et des conférences de presse. Maintenant, tous nos espoirs sont sur les Forces républicaines et nous prions Dieu qu’il sauve la vie de chacun d’eux. Aujourd’hui, nous sommes à une autre étape qui est celle de l’accueil des déplacés. Les femmes de Bouaké sont en train de recevoir les personnes déplacées fuyant les barbaries et les tueries arbitraires orchestrées dans le sud du pays. Notre contribution actuelle c’est de les accueillir et de gérer leur situation.
Entretien réalisé à Bouaké
par Denis Koné
Quelle est la part prise par les femmes dans le combat pour la libération de la Côte d’Ivoire ?
Au niveau de Bouaké, les femmes ont très tôt pris part au combat pour la libération de la Côte d’Ivoire. A travers des séances de formation, d’éducation et de sensibilisation sur le vote. A savoir comment voter ? Pourquoi voter ? Et pour qui voter au premier tour du scrutin présidentiel. Au deuxième tour, quand on s’est rendu compte que le taux de bulletin nul était élevé au premier tour, nous,
nous sommes retrouvées et ensemble on a mené des actions dans les quartiers de Bouaké et on a inculqué un genre de concurrence sur le vote. On a aussi initié des actions similaires dans le département de Katiola, Béoumi, Tingréla, Dabakala, Boundiali et de Bouaké. Nous avons également tenu des séances de formation pour pouvoir réduire le taux de bulletin nul. Mais après les résultats du deuxième tour, nous avons constaté que les femmes étaient désorientées, inquiètes et stressées par les informations diffusées par la Rti. Leur morale était pratiquement détruit, je les appelais pour les calmer, parce qu’elles étaient malades de cette situation. C’était le stress et l’inquiétude. J’ai
donc fait appel aux ‘’grins’’, pour qu’ensemble, on donne des informations vraies aux populations et qu’ensuite on débatte de certains points de l’actualité. Par exemple, pourquoi Alassane Ouattara est le président élu démocratiquement ? Ainsi nous expliquons le processus, du vote jusqu’à la proclamation des résultats.
Cela nous a permis d’expliquer pourquoi Laurent Gbagbo ne peut pas voler la victoire à Alassane Ouattara. Donc nous nous sommes appuyées sur les ‘’grins’’ pour apaiser les femmes et les hommes, en leur donnant les vraies informations. C’est pourquoi la venue de la radio du Rhdp et de la télévision Tci a été salutaire pour nous. On a aussi organisé des marches de soutien à Y. J. Choi, le chef de l’Onuci, pour la certification des élections. Egalement nous avons organisé des marches de protestations contre le panel de l’Union africaine et aussi une marche de reconnaissance et d’encouragement au président Blaise Compaoré. De même que des marches de protestation contre les coupures d’eau et d’électricité et contre les tueries massives, surtout celles des femmes et aussi un grand meeting de soutien à Alassane Ouattara...
Dans ce combat, quel sort est-t-il réservé aux femmes ?
Au niveau de Bouaké, les femmes n’ont pas eu de véritable problème. C’est seulement pendant l’opération ville morte ou pays mort qu’elles
ont connu des difficultés. Parce que pendant cette période de crise, beaucoup de femmes tiennent en main leur foyer. Par le petit commerce qu’elles exercent pour nourrir la famille. Donc avec l’opération ville morte, leurs activités étaient paralysées avec force. Les femmes n’ont pas compris cette opération. Mais en dehors de cela, à Bouaké, quand on veut marcher, il n’y a jamais eu d’excès sur les femmes comme cela est constaté à Abidjan. Nous, on pleure pour nos sœurs d’Abidjan et partout où il y a eu des cruautés contre les femmes. A Bouaké, nous sommes bien protégées par les Forces républicaines.
Quelles sont les dernières actions que les femmes comptent mener pour la libération du pays?
Nous femmes, avons fait ce qu’il y a à faire, en organisant des marches et des sit-in, des points- presse et des conférences de presse. Maintenant, tous nos espoirs sont sur les Forces républicaines et nous prions Dieu qu’il sauve la vie de chacun d’eux. Aujourd’hui, nous sommes à une autre étape qui est celle de l’accueil des déplacés. Les femmes de Bouaké sont en train de recevoir les personnes déplacées fuyant les barbaries et les tueries arbitraires orchestrées dans le sud du pays. Notre contribution actuelle c’est de les accueillir et de gérer leur situation.
Entretien réalisé à Bouaké
par Denis Koné