Après plusieurs heures de tirs nourris qui ont duré toute la nuit de lundi à mardi, la ville de Daloa, au petit matin, est finalement tombée aux mains des Forces républicaines de Côte d' Ivoire (FRCI). Tout a commencé aux environs de vingt trois heures trente minutes, lorsque des tirs de kalachnikov et d'armes lourdes se sont fait entendre au niveau de la périphérie nord de la ville sur l'axe de Vavoua et au centre- ville qui, semble-t-il, avait déjà été investi par plusieurs centaines de FDS ralliés. Aux environs d'une heure du matin, les tirs se sont déportés dans les alentours du deuxième bataillon de Daloa où certains mercenaires et miliciens s'étaient cachés. Ces derniers n'ont d'ailleurs pas eu le temps de s'échapper du camp avant d'être rapidement neutralisés. Ainsi, près de trois cents d'entre eux ont été faits prisonniers et détenus, un bout de temps, au sein du deuxième bataillon. Au petit matin, ce sont des populations en liesse et visiblement heureuses de l'arrivée des Forces républicaines qui ont envahi les rues pour saluer la « bravoure » de leur « sauveurs ». Le commandant Wattao, arrivé quelques temps après, s'est rendu au deuxième bataillon pour féliciter ses hommes qui, dira-t-il "sont en train de rétablir la république." les autorités militaires dont le colonel Gouanou, commandant de la deuxième région militaire de Daloa ont pris la poudre d'escampette, laissant sur le terrain, des miliciens et mercenaires désemparés. Selon wattao, "il ne s'agit pas de venir faire des règlements de compte... Tous les Fds de Daloa, insiste-t-il, sont des gens avec qui nous avons fait l'armée et nous sommes tous conscients que l'heure est venue qu'ensemble, nous nous donnions la main afin de relever notre cher pays, dans la vérité. Plusieurs d'entre eux nous ont d'ailleurs rejoints dont des colonels de la gendarmerie et des officiers."
D. Konaté correspondant
D. Konaté correspondant
