Le gouvernement ivoirien ne veut plus perdre de temps pour redémarrer l’activité économique. C’est dans cette optique que le ministre des Mines et de l’Energie Adama Toungara a procédé, hier au Plateau, à l’installation du nouveau directeur général de la Société nationale d’opérations pétrolières de la Côte d’Ivoire (Petroci) en la personne de M. Gnangni Daniel. Il remplace ainsi M. Kassoum Fadika le Dg sortant. Le nouveau patron de Petroci a traduit toute sa reconnaissance au président de la République Alassane Ouattara pour la confiance placée en lui. Avant de rassurer les agents qu’il n’y aura pas de chasse aux sorcières. Le ministre Toungara qui a préalablement eu une prise de contact avec les différents responsables de son département à l’immeuble Cyam, a adressé le même message à l’ensemble des travailleurs du secteur énergétique et minier. «Je reviens dans une maison que je connais. Je suis parti de ce ministère, il y a quand même une trentaine d’années. Donc, le ministère a évolué comme la Côte d’Ivoire du reste. Je viens avec beaucoup d’humilité et avec un message très simple de la part du président de la République Alassane Ouattara qui a dit que sa passion c’est la Côte d’Ivoire. C’est son passé, son présent et son futur. Je voudrais que chacun d’entre nous fasse aussi de la Côte d’Ivoire sa passion», a indiqué le maire de la commune d’Abobo. Pour lui, l’Etat de Côte d’Ivoire a besoin de tous ses enfants pour se reconstruire. «Il faut qu’il y ait un message de réconciliation entre nous et de remobilisation pour construire la Côte d’Ivoire. Il ne faudrait pas qu’il y ait de ressentiment envers ceux qui ont choisi une option politique qui n’était pas celle que nous partageons. C’est d’ailleurs légitime. Je ne baserai aucune décision que je vais prendre sur l’appartenance régionale, ethnique, religieuse ou politique de quelqu’un. Je gérerai tout le monde à l’aune de ses compétences», a-t-il rassuré. A l’en croire, il faut plus que jamais conduire une réflexion sur le devenir pétrolier et minier du pays pour les 20 années à venir. Reconnaissant de passage le travail déjà abattu à la Sir, à la Smb et à Petroci. «Mais, je dois dire que malheureusement notre industrie n’a pas évolué. Dans le domaine du pétrole, l’architecture est restée la même après 30 ans. Je sais que la Côte d’Ivoire ne sera pas un Koweït africain en matière de pétrole du fait de l’étroitesse de notre bassin sédimentaire et talus continental. Ce dont je suis persuadé, c’est que les compétences dont regorge la Côte d’ivoire, nous permettent de penser que nous pouvons être une puissance énergétique dans la sous-région», a souligné M. Toungara. Enfin au sujet de la reprise, il a prévenu que tous les travailleurs qui ne seront pas à leur poste dès mardi, seront considérés comme démissionnaires.
C.C.E.
C.C.E.