A l’appel du ministre de l’Education Nationale, Mme Kandia Camara, les établissements scolaires de l’intérieur du pays et de la ville d’Abidjan à l’exception de la commune de Yopougon ont rouvert le mardi 26 avril 2011 leurs portes. Mais, les activités pédagogiques dans l’ensemble n’ont pu être dispensées en raison surtout de l’absence de nombreux enseignants. Etat des lieux...
Lycée Moderne de Gonzagueville dans la commune de Port-Bouët: il est 8heures ce mardi 26 avril 2011, jour de la reprise officielle des cours au primaire, au secondaire et au supérieur. Le premier constat qui frappe, c’est la réouverture éffective des salles de classe. Quelques élèves traînent ici et là et devisent entre eux dans la cour. Dans les classes, pas d’élèves et d’enseignants. Au niveau du bloc administratif, des nombreux encadreurs dont de éducateurs manquent à l’appel. Leurs bureaux sont fermés. “ C’était prévisible, quand on sait que des enseignants et les membres de l’administration ont dans l’ensemble au moins deux (02) mois d’arriérés de salaire », a indiqué K D, l’un des censeurs du lycée de Gonzagueville. Pour lui, la détresse économique, financière et sociale qui touche les fonctionnaires dans l’ensemble et les enseignants en particulier a une incidence sur la rentrée. « Nous n’avons pas de nouvelles de plusieurs enseignants et éducateurs. Comme de nombreux Ivoiriens, ils sont aussi sinistrés à cause des combats qui ont touché des communes ou continuent de faire rage encore dans certains endroits », a-t-il poursuivi. Dans des établissements primaires, les cours ont repris mais, les effectifs n’affichent pas complet. « De nombreux élèves sont aujourd’hui des déplacés de guerre. Ils sont soit dans leur village, soit dans des villes de l’intérieur. D’autres ont même quitté la Côte d’Ivoire », reconnaît Mme Diarra, enseignante à l’EPP Sogefiha I de Port-Bouët. L’ambiance semble quelque peu meilleure dans le privé. A l’EPP Seny Fofana, le taux de fréquentation est supérieur à celui observé dans le public. C’est environ 85.000 FCFA que débourse chaque parent pour la scolarité de sa progéniture. « Il faut bien rentabiliser cet argent », rétorque un parent d’élèves. Le constat du non suivi effectif de l’appel à la reprise des cours est le même dans la commune du Plateau où les élèves sont retournés à la maison. C’est le même décor à Cocody. Notamment au Collège moderne, au Lycée d’Angré et au Lycée Classique où enseignants et personnels de l’administration ont manqué à l’appel. Au primaire et au secondaire, des enseignants ont eux repris la craie mais ce sont les élèves qui ne sont pas nombreux dans les classes. « Nos enfants, pour la plupart sont arrivés dans les classes tout tristes. Tout comme eux, nous n’avons pas le moral. Les difficultés financières peuvent expliquer certaines absences. Dans notre cas pratiquement tous nos enseignants et élèves habitent la cité. C’est un avantage pour nous», explique Mme Camara, Directrice du groupe scolaire d’Angré I dont l’établissement a déjà effectué la moitié du volume des cours. A l’Ecole supérieure internationale Adama Sanogo (ESIAS) au Plateau Dokui, une centaine d’étudiants ont suivi les cours. « C’est timide. Ce n’est que le début mais ça va aller. Certains de nos enseignants sont hors du pays. La difficulté majeure que nous, acteurs privés de l’enseignement, pourrons rencontrer les jours à venir, c’est le problème des salaires des enseignants. Nos enseignants sont payés pour le volume horaire de cours dispensés. Après ces quelques semaines passées sans travail, c’est sûr que l’argent leur fera défaut pour remplir cette tâche en toute quiétude», a relevé M. Sylla, Directeur des études à l’ESIAS. La situation n’est pas meilleure à l’intérieur du pays. Surtout dans l’une des meilleures directions régionales de l’Education nationale. A savoir Yamoussoukro. La reprise des cours dans les établissements scolaires n’a pas été effective dans la capitale politique. Après trois semaines d’arrêt suite aux évènements de la crise postélectorale, ça traînait encore les pas à Yamoussoukro. Rendez-vous a été donné aux élèves et surtout au corps enseignant et administratif le jeudi 27 avril 2011 pour la reprise effective des cours. Motif avancé, les enseignanats attendent rentrer en possession de leurs salaires du mois de mars et d’avril. Ventre affamé n’a point d’oreilles. La ministre Kandia Camara devra donc faire preuve de patience pour une reprise totale de l’école sur l’ensemble du territoire national.
Olivier Guédé, MTT, NE et Harry Diallo (Yakro)
Lycée Moderne de Gonzagueville dans la commune de Port-Bouët: il est 8heures ce mardi 26 avril 2011, jour de la reprise officielle des cours au primaire, au secondaire et au supérieur. Le premier constat qui frappe, c’est la réouverture éffective des salles de classe. Quelques élèves traînent ici et là et devisent entre eux dans la cour. Dans les classes, pas d’élèves et d’enseignants. Au niveau du bloc administratif, des nombreux encadreurs dont de éducateurs manquent à l’appel. Leurs bureaux sont fermés. “ C’était prévisible, quand on sait que des enseignants et les membres de l’administration ont dans l’ensemble au moins deux (02) mois d’arriérés de salaire », a indiqué K D, l’un des censeurs du lycée de Gonzagueville. Pour lui, la détresse économique, financière et sociale qui touche les fonctionnaires dans l’ensemble et les enseignants en particulier a une incidence sur la rentrée. « Nous n’avons pas de nouvelles de plusieurs enseignants et éducateurs. Comme de nombreux Ivoiriens, ils sont aussi sinistrés à cause des combats qui ont touché des communes ou continuent de faire rage encore dans certains endroits », a-t-il poursuivi. Dans des établissements primaires, les cours ont repris mais, les effectifs n’affichent pas complet. « De nombreux élèves sont aujourd’hui des déplacés de guerre. Ils sont soit dans leur village, soit dans des villes de l’intérieur. D’autres ont même quitté la Côte d’Ivoire », reconnaît Mme Diarra, enseignante à l’EPP Sogefiha I de Port-Bouët. L’ambiance semble quelque peu meilleure dans le privé. A l’EPP Seny Fofana, le taux de fréquentation est supérieur à celui observé dans le public. C’est environ 85.000 FCFA que débourse chaque parent pour la scolarité de sa progéniture. « Il faut bien rentabiliser cet argent », rétorque un parent d’élèves. Le constat du non suivi effectif de l’appel à la reprise des cours est le même dans la commune du Plateau où les élèves sont retournés à la maison. C’est le même décor à Cocody. Notamment au Collège moderne, au Lycée d’Angré et au Lycée Classique où enseignants et personnels de l’administration ont manqué à l’appel. Au primaire et au secondaire, des enseignants ont eux repris la craie mais ce sont les élèves qui ne sont pas nombreux dans les classes. « Nos enfants, pour la plupart sont arrivés dans les classes tout tristes. Tout comme eux, nous n’avons pas le moral. Les difficultés financières peuvent expliquer certaines absences. Dans notre cas pratiquement tous nos enseignants et élèves habitent la cité. C’est un avantage pour nous», explique Mme Camara, Directrice du groupe scolaire d’Angré I dont l’établissement a déjà effectué la moitié du volume des cours. A l’Ecole supérieure internationale Adama Sanogo (ESIAS) au Plateau Dokui, une centaine d’étudiants ont suivi les cours. « C’est timide. Ce n’est que le début mais ça va aller. Certains de nos enseignants sont hors du pays. La difficulté majeure que nous, acteurs privés de l’enseignement, pourrons rencontrer les jours à venir, c’est le problème des salaires des enseignants. Nos enseignants sont payés pour le volume horaire de cours dispensés. Après ces quelques semaines passées sans travail, c’est sûr que l’argent leur fera défaut pour remplir cette tâche en toute quiétude», a relevé M. Sylla, Directeur des études à l’ESIAS. La situation n’est pas meilleure à l’intérieur du pays. Surtout dans l’une des meilleures directions régionales de l’Education nationale. A savoir Yamoussoukro. La reprise des cours dans les établissements scolaires n’a pas été effective dans la capitale politique. Après trois semaines d’arrêt suite aux évènements de la crise postélectorale, ça traînait encore les pas à Yamoussoukro. Rendez-vous a été donné aux élèves et surtout au corps enseignant et administratif le jeudi 27 avril 2011 pour la reprise effective des cours. Motif avancé, les enseignanats attendent rentrer en possession de leurs salaires du mois de mars et d’avril. Ventre affamé n’a point d’oreilles. La ministre Kandia Camara devra donc faire preuve de patience pour une reprise totale de l’école sur l’ensemble du territoire national.
Olivier Guédé, MTT, NE et Harry Diallo (Yakro)