Dans sa parution N° 2142 du vendredi 26 novembre 2010, le Bishop Konan Bernard de l’Eglise Evangélique pour la Croissance des Ames avait prédit à travers les colonnes de l’Intelligent d’Abidjan ceci : « L’heure d’ADO est arrivée ». A l’heure de la réconciliation, ce serviteur de Dieu ne veut pas rester en marge des initiatives amorcées par le Président Ouattara et son équipe. Dans cet entretien, le Bishop Konan Bernard donne des prescriptions aux nouvelles autorités ivoiriennes.
Vous avez prédit dans un numéro de l’Intelligent d’Abidjan qu’Alassane Ouattara serait le vainqueur des élections. Aujourd’hui c’est chose faite. Quels sentiments vous animent ?
Vous savez, j’avais dit beaucoup de choses concernant cette élection d’abord avant le premier tour, puis lors du second tour. J’avais non seulement prédit la victoire d’Alassane Ouattara mais j’avais aussi parlé des problèmes qui pouvaient découler de cette élection. J’ai parlé de difficultés qu’il pouvait rencontrer, la guerre, etc… Voici que ce que j’ai dit, c’est accompli. J’ai même parlé de son alliance avec le Président Bédié. A ce propos j’ai dit que cette alliance venait de Dieu. Et je crois que cette union qui vient de Dieu s’est bien passée jusqu’à ce que nous en soyons là.
Aujourd’hui le Président Alassane est à son poste et il prône la réconciliation. Est-ce que vous y croyez ?
Effectivement, cette réconciliation ne pourra être possible qu’à des conditions. Vous savez, la réconciliation ne peut pas se faire si on écarte les hommes de Dieu. Nous les hommes de Dieu, nous sommes en contact avec le peuple régulièrement. Nous avons la parole de réconciliation avec nous parce que notre Dieu est le Dieu de réconciliation. Nous avons tous les versets bibliques, nous avons la puissance de la parole pour la réconciliation. Il serait louable de confier une bonne part de la tâche aux hommes de Dieu.
Beaucoup d’Ivoiriens ainsi que certains observateurs estiment que cette crise est aussi religieuse. En témoigne le fait que certains hommes de Dieu ont envenimé la situation en poussant le Président sortant à ne pas céder le pouvoir. Pensez-vous aujourd’hui qu’on peut faire confiance aux hommes de Dieu ?
Vous savez que les hommes politiques ne s’appuient sur ce que disent les hommes de Dieu à la seule condition que cela les arrange. C’est vrai qu’il y a des politiques qui ont dit au Président Gbagbo de ne pas céder le pouvoir dès le départ ! Ils lui ont même dit qu’il était le vainqueur de l’élection ! Il y en a d’autres qui ont dit que M. Alassane Ouattara n’est pas élu et qu’il n’est pas investi par le Conseil constitutionnel. Et ils sont restés braqués sur leur position jusqu’à ce qu’on en arrive là. Mais est-ce pour autant qu’on va écarter ces hommes politiques ? Non, bien au contraire, on les appelle plutôt aux tables de négociations. On les appelle au ralliement. Il y a des militaires qui avaient opté pour la guerre. Mais on les appelle au ralliement. Ce que vous devez savoir c’est que M. Ouattara lui-même sait que des pasteurs lui ont dit qu’il serait le Président de la République. Et cela depuis longtemps. Depuis des années, il y a des pasteurs qui ont été pourchassés pour cela et qui se retrouvent jusqu’aujourd’hui en exil ! Avant même les élections, il a reçu les pasteurs. Donc ce ne sont pas tous les pasteurs qui ont dit que le Président Gbagbo a gagné. Et le Président Ouattara sait que les pasteurs étaient divisés sur la question. Mais cela ne date pas d’aujourd’hui; depuis longtemps dans la bible, les hommes de Dieu étaient divisés. Cela ne voudrait pas dire que ceux qui se retrouvent dans l’autre camp ne sont pas des hommes de Dieu. Ils sont tous des hommes de Dieu. Seulement qu’à un moment donné, la chair prend le dessus. Ce n’est pas parce que certains hommes de Dieu ont soutenu Laurent Gbagbo qu’on dira qu’il n’y a pas d’hommes de Dieu en Côte d’Ivoire. Si on n’est pas arrivé au pire, c’est grâce à la prière. C’est grâce à Dieu et nous devons le bénir continuellement pour cela. Et les hommes de Dieu sont les premiers conseillers des populations. Sans eux, la réconciliation serait difficile. Les hommes politiques vont rester dans leurs bureaux et vont demander qu’on se réconcilie sans s’appuyer sur aucune parole. Les gens ne vont pas considérer cela. Ce sont les hommes de Dieu qui vont aller vers leurs frères et sœurs à travers des programmes, des séminaires, des colloques et même des voyages avec la parole en appui.
C’est dire que vous seriez prêts, les pasteurs que vous êtes, à accompagner le processus de réconciliation ?
En ce qui me concerne, je crois que c’est un devoir. Je pourrai même dire que c’est une obligation pour moi de prendre part à cette réconciliation. Cela fait partie des recommandations de Dieu. Notre Dieu est un Dieu de réconciliation.
Vu les crises successives qu’a connues la Côte d’Ivoire, pourrions-nous dire que notre pays est sorti de l’auberge cette fois-ci ? Pouviez-vous le prédire ?
Le Président Alassane Ouattara a la capacité technique, intellectuelle, humaine avec l’appui du Président Bédié et toute l’équipe qui l’entoure de faire avancer le pays. Mais, il faut savoir que c’est Dieu qui est au devant de tout. On doit continuer à prier, on doit continuer à travailler, on doit continuer à croire que le Président peut arranger ce pays. Et à l’heure où nous sommes, il est le seul capable d’unifier les Ivoiriens et de faire sortir ce pays de cette crise. Oui cette fois-ci c’est la bonne, mais on ne peut rien acquérir facilement. Les Ivoiriens doivent y croire. Que les Ivoiriens ne se trompent pas. Même si on en venait à manigancer des complots pour attenter à la vie du Président Ouattara, ce serait peine perdu et cela contribuerait à faire souffrir davantage les Ivoiriens.
Qu’attendez-vous du Président Ouattara ?
Que le Président comprenne que seul sans les autres politiciens et sans associer les pasteurs que nous sommes, il ne peut pas réussir la réconciliation et la reconstruction. Qu’il fasse appel aux pasteurs dévoués qui n’ont pas pris position dès le départ pour leur confier une partie de la mission parce que c’est nous qui avons la parole biblique, c’est nous qui sommes en contact permanent avec le peuple et nous sommes beaucoup écoutés par le peuple. C’est nous qui avons l’habitude de prêcher l’amour, la paix et le pardon. Donc nous sommes les personnes les plus nanties pour faire réussir la réconciliation et la paix pour un bon développement.
Réalisé par Patrice Pohé coll. A. Dedi
Vous avez prédit dans un numéro de l’Intelligent d’Abidjan qu’Alassane Ouattara serait le vainqueur des élections. Aujourd’hui c’est chose faite. Quels sentiments vous animent ?
Vous savez, j’avais dit beaucoup de choses concernant cette élection d’abord avant le premier tour, puis lors du second tour. J’avais non seulement prédit la victoire d’Alassane Ouattara mais j’avais aussi parlé des problèmes qui pouvaient découler de cette élection. J’ai parlé de difficultés qu’il pouvait rencontrer, la guerre, etc… Voici que ce que j’ai dit, c’est accompli. J’ai même parlé de son alliance avec le Président Bédié. A ce propos j’ai dit que cette alliance venait de Dieu. Et je crois que cette union qui vient de Dieu s’est bien passée jusqu’à ce que nous en soyons là.
Aujourd’hui le Président Alassane est à son poste et il prône la réconciliation. Est-ce que vous y croyez ?
Effectivement, cette réconciliation ne pourra être possible qu’à des conditions. Vous savez, la réconciliation ne peut pas se faire si on écarte les hommes de Dieu. Nous les hommes de Dieu, nous sommes en contact avec le peuple régulièrement. Nous avons la parole de réconciliation avec nous parce que notre Dieu est le Dieu de réconciliation. Nous avons tous les versets bibliques, nous avons la puissance de la parole pour la réconciliation. Il serait louable de confier une bonne part de la tâche aux hommes de Dieu.
Beaucoup d’Ivoiriens ainsi que certains observateurs estiment que cette crise est aussi religieuse. En témoigne le fait que certains hommes de Dieu ont envenimé la situation en poussant le Président sortant à ne pas céder le pouvoir. Pensez-vous aujourd’hui qu’on peut faire confiance aux hommes de Dieu ?
Vous savez que les hommes politiques ne s’appuient sur ce que disent les hommes de Dieu à la seule condition que cela les arrange. C’est vrai qu’il y a des politiques qui ont dit au Président Gbagbo de ne pas céder le pouvoir dès le départ ! Ils lui ont même dit qu’il était le vainqueur de l’élection ! Il y en a d’autres qui ont dit que M. Alassane Ouattara n’est pas élu et qu’il n’est pas investi par le Conseil constitutionnel. Et ils sont restés braqués sur leur position jusqu’à ce qu’on en arrive là. Mais est-ce pour autant qu’on va écarter ces hommes politiques ? Non, bien au contraire, on les appelle plutôt aux tables de négociations. On les appelle au ralliement. Il y a des militaires qui avaient opté pour la guerre. Mais on les appelle au ralliement. Ce que vous devez savoir c’est que M. Ouattara lui-même sait que des pasteurs lui ont dit qu’il serait le Président de la République. Et cela depuis longtemps. Depuis des années, il y a des pasteurs qui ont été pourchassés pour cela et qui se retrouvent jusqu’aujourd’hui en exil ! Avant même les élections, il a reçu les pasteurs. Donc ce ne sont pas tous les pasteurs qui ont dit que le Président Gbagbo a gagné. Et le Président Ouattara sait que les pasteurs étaient divisés sur la question. Mais cela ne date pas d’aujourd’hui; depuis longtemps dans la bible, les hommes de Dieu étaient divisés. Cela ne voudrait pas dire que ceux qui se retrouvent dans l’autre camp ne sont pas des hommes de Dieu. Ils sont tous des hommes de Dieu. Seulement qu’à un moment donné, la chair prend le dessus. Ce n’est pas parce que certains hommes de Dieu ont soutenu Laurent Gbagbo qu’on dira qu’il n’y a pas d’hommes de Dieu en Côte d’Ivoire. Si on n’est pas arrivé au pire, c’est grâce à la prière. C’est grâce à Dieu et nous devons le bénir continuellement pour cela. Et les hommes de Dieu sont les premiers conseillers des populations. Sans eux, la réconciliation serait difficile. Les hommes politiques vont rester dans leurs bureaux et vont demander qu’on se réconcilie sans s’appuyer sur aucune parole. Les gens ne vont pas considérer cela. Ce sont les hommes de Dieu qui vont aller vers leurs frères et sœurs à travers des programmes, des séminaires, des colloques et même des voyages avec la parole en appui.
C’est dire que vous seriez prêts, les pasteurs que vous êtes, à accompagner le processus de réconciliation ?
En ce qui me concerne, je crois que c’est un devoir. Je pourrai même dire que c’est une obligation pour moi de prendre part à cette réconciliation. Cela fait partie des recommandations de Dieu. Notre Dieu est un Dieu de réconciliation.
Vu les crises successives qu’a connues la Côte d’Ivoire, pourrions-nous dire que notre pays est sorti de l’auberge cette fois-ci ? Pouviez-vous le prédire ?
Le Président Alassane Ouattara a la capacité technique, intellectuelle, humaine avec l’appui du Président Bédié et toute l’équipe qui l’entoure de faire avancer le pays. Mais, il faut savoir que c’est Dieu qui est au devant de tout. On doit continuer à prier, on doit continuer à travailler, on doit continuer à croire que le Président peut arranger ce pays. Et à l’heure où nous sommes, il est le seul capable d’unifier les Ivoiriens et de faire sortir ce pays de cette crise. Oui cette fois-ci c’est la bonne, mais on ne peut rien acquérir facilement. Les Ivoiriens doivent y croire. Que les Ivoiriens ne se trompent pas. Même si on en venait à manigancer des complots pour attenter à la vie du Président Ouattara, ce serait peine perdu et cela contribuerait à faire souffrir davantage les Ivoiriens.
Qu’attendez-vous du Président Ouattara ?
Que le Président comprenne que seul sans les autres politiciens et sans associer les pasteurs que nous sommes, il ne peut pas réussir la réconciliation et la reconstruction. Qu’il fasse appel aux pasteurs dévoués qui n’ont pas pris position dès le départ pour leur confier une partie de la mission parce que c’est nous qui avons la parole biblique, c’est nous qui sommes en contact permanent avec le peuple et nous sommes beaucoup écoutés par le peuple. C’est nous qui avons l’habitude de prêcher l’amour, la paix et le pardon. Donc nous sommes les personnes les plus nanties pour faire réussir la réconciliation et la paix pour un bon développement.
Réalisé par Patrice Pohé coll. A. Dedi