ABIDJAN - Ancien rebelle devenu Premier ministre de Laurent Gbagbo, Guillaume Soro a remis son costume de chef de guerre pour installer Alassane Ouattara à la présidence ivoirienne, faisant désormais figure d`homme fort du nouveau régime.
Les Ivoiriens ont élu le 28 novembre Alassane Ouattara mais ce sont les
hommes de Guillaume Soro, plusieurs milliers de combattants de l`ex-rébellion
des Forces nouvelles (FN) rebaptisés Forces républicaines (FRCI), qui ont
chassé Laurent Gbagbo du pouvoir, avec l`appui décisif de l`ONU et de la
France.
Leader des FN qui avaient échoué à renverser Laurent Gbagbo en 2002 mais
occupaient depuis lors le nord du pays, devenu Premier ministre de Gbagbo à la
faveur de l`accord de paix de 2007, Soro, 38 ans, a dès le début de la crise
politique choisi Ouattara, qui l`a maintenu à la Primature (poste de Premier
ministre).
Au côté de Gbagbo, il avait abandonné le style enflammé qui était le sien
comme chef des FN. Discours posé, embonpoint certain et barbichette, il jouait
un rôle d`"arbitre" que le camp Gbagbo et l`opposition lui avaient rarement
dénié.
Le président déchu voyait d`ailleurs en lui "le meilleur" de ses chefs de
gouvernement. Mais ces derniers mois, Soro, dont la silhouette s`est nettement
affinée, n`avait pas eu de mots assez durs pour combattre le "dictateur" d`un
"régime fini".
Les voies diplomatiques épuisées, Soro a fini par persuader Ouattara de
lancer l`offensive militaire qui en quelques jours a mené ses troupes aux
portes de la résidence de Gbagbo.
"Le cauchemar est terminé", proclamait-il le 11 avril après l`arrestation
de Laurent Gbagbo par les FRCI.
Né le 8 mai 1972 dans le Nord ivoirien, majoritairement musulman, le
chrétien Guillaume Kigbafori Soro a retrouvé pendant la crise post-électorale
les accents de tribun qui l`ont fait connaître comme leader du puissant
syndicat étudiant, la Fesci, de 1995 à 1998.
Au début de la décennie, il se rapproche de Ouattara, dont il conteste
l`exclusion à la présidentielle de 2000 pour "nationalité douteuse".
En octobre 2002, Soro revient sur le devant de la scène au sein de la
rébellion qui vient de prendre le nord. Il en devient le chef après une lutte
sanglante avec son grand rival Ibrahim Coulibaly, dit "IB".
Nommé Premier ministre de Gbagbo en 2007, il sort indemne la même année
d`une attaque contre son avion à l`aéroport de Bouaké (centre), qui fait au
moins quatre morts.
Trois ans durant, cet homme pressé, marié et père de quatre enfants,
s`emploie malgré les embûches à préparer une présidentielle reportée depuis
2005. En apportant la paix espérée, le premier scrutin libre du genre pouvait
lui servir de passeport pour une candidature cinq ans plus tard, à laquelle
ses proches pensaient très fort.
Si son avenir à moyen terme à la Primature reste incertain, Ouattara ayant
promis le poste au PDCI de l`ex-président Henri Konan Bédié, allié essentiel
du second tour, Guillaume Soro reste dans l`immédiat irremplaçable.
Il a même conforté son statut de nouvel homme fort du pays avec la mort
d`"IB": après avoir contribué à la chute de Gbagbo à la tête de son "commando
invisible", le "général IB", tardant à désarmer, représentait une menace pour
le pouvoir, et a été abattu mercredi par les FRCI.
Les Ivoiriens ont élu le 28 novembre Alassane Ouattara mais ce sont les
hommes de Guillaume Soro, plusieurs milliers de combattants de l`ex-rébellion
des Forces nouvelles (FN) rebaptisés Forces républicaines (FRCI), qui ont
chassé Laurent Gbagbo du pouvoir, avec l`appui décisif de l`ONU et de la
France.
Leader des FN qui avaient échoué à renverser Laurent Gbagbo en 2002 mais
occupaient depuis lors le nord du pays, devenu Premier ministre de Gbagbo à la
faveur de l`accord de paix de 2007, Soro, 38 ans, a dès le début de la crise
politique choisi Ouattara, qui l`a maintenu à la Primature (poste de Premier
ministre).
Au côté de Gbagbo, il avait abandonné le style enflammé qui était le sien
comme chef des FN. Discours posé, embonpoint certain et barbichette, il jouait
un rôle d`"arbitre" que le camp Gbagbo et l`opposition lui avaient rarement
dénié.
Le président déchu voyait d`ailleurs en lui "le meilleur" de ses chefs de
gouvernement. Mais ces derniers mois, Soro, dont la silhouette s`est nettement
affinée, n`avait pas eu de mots assez durs pour combattre le "dictateur" d`un
"régime fini".
Les voies diplomatiques épuisées, Soro a fini par persuader Ouattara de
lancer l`offensive militaire qui en quelques jours a mené ses troupes aux
portes de la résidence de Gbagbo.
"Le cauchemar est terminé", proclamait-il le 11 avril après l`arrestation
de Laurent Gbagbo par les FRCI.
Né le 8 mai 1972 dans le Nord ivoirien, majoritairement musulman, le
chrétien Guillaume Kigbafori Soro a retrouvé pendant la crise post-électorale
les accents de tribun qui l`ont fait connaître comme leader du puissant
syndicat étudiant, la Fesci, de 1995 à 1998.
Au début de la décennie, il se rapproche de Ouattara, dont il conteste
l`exclusion à la présidentielle de 2000 pour "nationalité douteuse".
En octobre 2002, Soro revient sur le devant de la scène au sein de la
rébellion qui vient de prendre le nord. Il en devient le chef après une lutte
sanglante avec son grand rival Ibrahim Coulibaly, dit "IB".
Nommé Premier ministre de Gbagbo en 2007, il sort indemne la même année
d`une attaque contre son avion à l`aéroport de Bouaké (centre), qui fait au
moins quatre morts.
Trois ans durant, cet homme pressé, marié et père de quatre enfants,
s`emploie malgré les embûches à préparer une présidentielle reportée depuis
2005. En apportant la paix espérée, le premier scrutin libre du genre pouvait
lui servir de passeport pour une candidature cinq ans plus tard, à laquelle
ses proches pensaient très fort.
Si son avenir à moyen terme à la Primature reste incertain, Ouattara ayant
promis le poste au PDCI de l`ex-président Henri Konan Bédié, allié essentiel
du second tour, Guillaume Soro reste dans l`immédiat irremplaçable.
Il a même conforté son statut de nouvel homme fort du pays avec la mort
d`"IB": après avoir contribué à la chute de Gbagbo à la tête de son "commando
invisible", le "général IB", tardant à désarmer, représentait une menace pour
le pouvoir, et a été abattu mercredi par les FRCI.