Le 1er mai de l’ère Ouattara a été marqué par un message fort de Gnamien Konan, ministre de la Fonction publique et de l’emploi. « Nous voulons faire de l’excellence, de la probité, de la célérité, de l’impartialité, de la gratuité, de l’automatisation, du mérite, les piliers de la réforme administrative, dans le cadre de la réforme du statut général de la Fonction publique », a-t-il indiqué, lors de la célébration du 1er mai à la Bourse du travail, à Treichville. La réforme va conduire également à l’adoption d’un code adapté aux objectifs de productivité et de compétitivité des entreprises implantées sur le sol ivoirien. Et tiendra compte des droits fondamentaux des travailleurs. C’est la promesse du ministre. Ces mots forts arrivent dans un contexte ivoirien où le travail dans l’administration laissait à désirer. Négligence, paresse au bureau, week-end prolongé, corruption etc. « Une nouvelle Côte d’Ivoire vient de naître. Le président de la République la souhaite laborieuse et généreuse. Le temps est venu où le travail doit retrouver toute sa place au centre de nos valeurs nationales, pour respecter notre propre devise, Union, Discipline, Travail. Le travail pour le pays d’abord avant le travail pour soi », ajoute Gnamien Konan. Mais, selon le ministre de l’emploi, la priorité des priorités sera de donner du travail à ceux qui n’en ont pas. « C’est notre véritable feuille de route donnée par le président ». En ce qui concerne le ministère de la Fonction publique et de l’emploi, il ambitionne améliorer les conditions de vie et de travail des fonctionnaires et agents de l’Etat afin de les associer à « la reconstruction d’une administration publique, moteur de la relance économique ». Les travailleurs ont affirmé leur volonté d’aller avec le changement annoncé par le ministre. Adé Mensah, le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (Ugtci), a surtout insisté sur l’emploi des jeunes, la cherté de la vie, la relance économique qui font partie des six résolutions de la centrale syndicale.
Raphaël Tanoh
Raphaël Tanoh