Yamoussoukro n’a pas célébré, comme d’habitude, la journée internationale des travailleurs. Aucune manifestation officielle dans la cité pour commémorer ce 1er mai. Toutefois, privés de Paquinou, le rappel de 2 mois de salaire aux fonctionnaires et le long week-end ont donné l’occasion à quelques uns de festoyer dans les maquis. « Avec le rappel de 2 mois de salaire, en plus de la fête du travail c’est aussi Paquinou que nous célébrons durant ce long week-end », explique Koffi K. Emmanuel, un jeune instituteur que nous avons trouvé dans un maquis. S’il n’y a eu ni défilé et donc pas de revendication syndicale comme d’habitude, les causeries de maquis tournent autour des conditions de vie des travailleurs et des promesses du président Alassane Ouattara. « Ici à Yamoussoukro, il n’y a pas d’usine. Nous autres qui travaillons dans des structures sous contrat avec l’INP-HB vivons des conditions de travail difficiles », affirme Anne K. Aya technicienne de surface employée à l’Institut polytechnique Houphouet-Boigny. A plus de 10 ans de travail, elle est toujours considérée comme « une journalière, sans rien qui puisse me permettre d’espérer une petite pension de retraite», soutient-elle. Aussi souhaite-t-elle que le gouvernement, « tout en encourageant la création d’entreprises, synonyme d’emploi surtout pour les jeunes, se penche sur les lois du travail qui font des employés des serfs corvéables à merci. » Amon Claude, lui, souhaite que « les prix des denrées alimentaires, surtout le riz, et celui des médicaments et des prestations médicales connaissent une baisse sensible ».
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
Ousmane Diallo à Yamoussoukro