Depuis le lundi 2 mai 2011, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire ( Frci) ont lancé une vaste offensive visant à neutraliser les miliciens qui continuent d’occuper une bonne partie de la commune de Yopougon, fief politique du président déchu, Laurent Gbagbo. Hier mardi en milieu de matinée, des combats, d’une rare violence, à l’arme lourde, se déroulaient dans le secteur sud, qui couvre les sous-quartiers de Locodjoro, Petit Toit-Rouge, Koweit, Abobo-doumé, Béago et « Camp militaire ». Selon des témoins sur place, les Frci auraient délogé les miliciens de la caserne de la Bae ( Brigade anti-émeute), de la Brigade de gendarmerie de Toit-rouge et du commissariat du 19 ème arrondissement. La base navale de la Marine nationale, sise à Locodjoro, selon des habitants aurait « été pilonnée » aux mortiers. Une colonne de fumée montait vers le ciel dans les environs de cette base navale que des officiers Frci présentent
comme « la base-arrière des miliciens ». En milieu d’après-midi, les combats montaient en intensité, notamment, dans les environs du quartier « Camp militaire ». Le nombre important de militaires Frci déployés et la logistique mise à leur disposition ( des 4x4 montés de canons 12/7, des Rpg-7) laissent clairement à penser qu’il s’agit, en tout cas, d’un « assaut final » contre les derniers bastions des miliciens dans cette commune où ils ont commencé à donner de l’insomnie aux nouvelles autorités ivoiriennes. De toute évidence, les populations ont quitté en masse les zones de combats… De nombreux groupes d’auto-défense favorables à l’ancien chef de l’Etat, parmi lesquels des miliciens et mercenaires libériens, avaient fait leurs apparitions, après la proclamation des résultats du deuxième tour de la présidentielle, continuent de nier toute légitimité à Alassane Ouattara. Certains d’entre eux,
une cinquantaine, après moult négociations, avaient accepté, le samedi dernier, de déposer les armes lors d’une cérémonie symbolique en présence des forces impartiales et des officiers généraux et supérieurs des Frci conduits par le général Philippe Mangou. Les autres continuent de donner du fil à retordre aux Frci qui, hier, ont décidé d’utiliser les grands moyens. « La situation de Yopougon est inacceptable. Elle ne peut plus durer. Nous ne pouvons pas accepter que des miliciens et mercenaires libériens occupent une partie de la commune, commettent des exactions sur les populations, tuent impunément des innocents… Il faut qu’on en finisse une fois pour toutes avec cette situation », nous a confié hier, un chef de militaire engagé dans l’opération. "Il y a encore des miliciens qui ne veulent rien entendre. Nous procédons à un ratissage" de la zone du quartier où des miliciens pro-Gbagbo refusent de déposer
les armes depuis l’arrestation le 11 avril de l’ex-président ivoirien, a déclaré un porte-parole des Forces républicaines (Frci) du président Alassane Ouattara. "Il faut rétablir l’ordre public et l’imposer à ceux qui ne le veulent pas", a dit à l’Afp un chef Frci ayant requis l’anonymat, affirmant que des Forces républicaines de Côte d’Ivoire avaient été lundi 2 Mai 2011, la cible de tirs alors qu’elles venaient récupérer des armes de miliciens. La complexité de la situation de Yopougon réside dans le fait que de nombreux groupes, pour le moins disparates, aux intérêts divergents, sans réel commandement centralisé, opèrent dans ce vaste quartier. Il y a, en outre, le fait qu’ils se fondent dans la population au point qu’ils ne sont pas clairement identifiables à travers des tenues spécifiques, notamment militaires. Selon une source, les Frci devraient, si cette offensive échoue, changer de méthode,
pour ramener la paix et la sécurité dans cette commune.
Armand B. DEPEYLA
comme « la base-arrière des miliciens ». En milieu d’après-midi, les combats montaient en intensité, notamment, dans les environs du quartier « Camp militaire ». Le nombre important de militaires Frci déployés et la logistique mise à leur disposition ( des 4x4 montés de canons 12/7, des Rpg-7) laissent clairement à penser qu’il s’agit, en tout cas, d’un « assaut final » contre les derniers bastions des miliciens dans cette commune où ils ont commencé à donner de l’insomnie aux nouvelles autorités ivoiriennes. De toute évidence, les populations ont quitté en masse les zones de combats… De nombreux groupes d’auto-défense favorables à l’ancien chef de l’Etat, parmi lesquels des miliciens et mercenaires libériens, avaient fait leurs apparitions, après la proclamation des résultats du deuxième tour de la présidentielle, continuent de nier toute légitimité à Alassane Ouattara. Certains d’entre eux,
une cinquantaine, après moult négociations, avaient accepté, le samedi dernier, de déposer les armes lors d’une cérémonie symbolique en présence des forces impartiales et des officiers généraux et supérieurs des Frci conduits par le général Philippe Mangou. Les autres continuent de donner du fil à retordre aux Frci qui, hier, ont décidé d’utiliser les grands moyens. « La situation de Yopougon est inacceptable. Elle ne peut plus durer. Nous ne pouvons pas accepter que des miliciens et mercenaires libériens occupent une partie de la commune, commettent des exactions sur les populations, tuent impunément des innocents… Il faut qu’on en finisse une fois pour toutes avec cette situation », nous a confié hier, un chef de militaire engagé dans l’opération. "Il y a encore des miliciens qui ne veulent rien entendre. Nous procédons à un ratissage" de la zone du quartier où des miliciens pro-Gbagbo refusent de déposer
les armes depuis l’arrestation le 11 avril de l’ex-président ivoirien, a déclaré un porte-parole des Forces républicaines (Frci) du président Alassane Ouattara. "Il faut rétablir l’ordre public et l’imposer à ceux qui ne le veulent pas", a dit à l’Afp un chef Frci ayant requis l’anonymat, affirmant que des Forces républicaines de Côte d’Ivoire avaient été lundi 2 Mai 2011, la cible de tirs alors qu’elles venaient récupérer des armes de miliciens. La complexité de la situation de Yopougon réside dans le fait que de nombreux groupes, pour le moins disparates, aux intérêts divergents, sans réel commandement centralisé, opèrent dans ce vaste quartier. Il y a, en outre, le fait qu’ils se fondent dans la population au point qu’ils ne sont pas clairement identifiables à travers des tenues spécifiques, notamment militaires. Selon une source, les Frci devraient, si cette offensive échoue, changer de méthode,
pour ramener la paix et la sécurité dans cette commune.
Armand B. DEPEYLA