Le monde entier a célébré, hier, la 20e édition de la Journée mondiale de la liberté de la presse. Le ministre de la Communication par intérim, Hamed Bakayoko, a ouvert une lucarne sur les priorités du gouvernement et les défis à relever par les rédacteurs.
Il avait préparé un discours de quatre pages. Bien rédigé. Mais, « ayant vu des visages bien connus de la presse », il a préféré « parler avec son cœur ». Et l’émotion était au rendez-vous. D’une voix parfois douce, souvent grave mais constamment catégorique et ferme, Hamed Bakayoko (Ham Bak), ministre de l’Intérieur, ministre de la Communication par intérim, a transmis ses convictions aux journalistes et responsables des organisations professionnelles et instances de régulation et d’autorégulation des médias. C’était hier, à la célébration de la 20e édition de la Journée mondiale de la liberté de la presse, au siège du Conseil national de la presse (Cnp), aux Deux-Plateaux. Le thème international de cette année est : « Les médias du XXIe siècle ; nouvelles frontières, nouveaux obstacles ». Un sujet qui a bien inspiré Ham Bak. « La liberté oui. Mais, elle a ses limites. La liberté a une certaine frontière. On ne parle plus de liberté quand elle transcende certaines valeurs », a-t-il martelé d’entrée. Et de continuer que sous le règne du président Ouattara, ce sera la rupture d’avec le manque de responsabilité. «Plus rien ne sera comme avant. On ne peut pas avoir connu ce qu’on a vécu aujourd’hui et laisser faire », a-t-il indiqué. A la tribune qui s’offrait à lui pour « parler à la presse et de la presse », le ministre de la Communication par intérim est sans équivoque : « Des gens avaient pensé que l’impunité était sans limite. Il faut qu’on réalise que ce n’est plus possible. On ne peut pas déstabiliser le tissu social, simplement parce qu’on est journaliste (…) Plus personne ne pourra faire n’importe quoi et se mettre sous une protection politique (…) Nous n’allons pas accepter que la presse enfonce la Côte d’Ivoire », a-t-il averti. Et de dénoncer le rôle néfaste des journaux dans l’attisement du conflit. « La presse a une responsabilité importante dans cette crise. Les journaux et les journalistes ont voulu être aux avants-postes des politiques. Ils ont voulu aller plus loin que les politiques », a-t-il déploré. Le ‘’golden boy’’ a lancé un appel aux hommes de médias : « je vous invite à vous engager dans ce nouveau combat, pour cette nouvelle Côte d’Ivoire. Elle a besoin d’un nouveau journaliste conscient de sa responsabilité, vecteur d’éducation et d’opinion », a-t-il conclu. Au nom des organisations professionnelles de régulations et d’autorégulations des médias, Eugène Dié Kacou a lu une déclaration qui fait un état des lieux de la presse nationale, après cinq mois de crise. D’où la nécessité de l’Etat de venir en aide aux entreprises. « Au président de la République, dans le cadre de la reconstruction annoncée, le collectif souhaite que le plan d’urgence envisagé soit élargi aux médias, en vue de leur permettre de répondre aux exigences en matière d’information d’une société post-crise », peut-on lire dans la déclaration.
Sanou A.
Il avait préparé un discours de quatre pages. Bien rédigé. Mais, « ayant vu des visages bien connus de la presse », il a préféré « parler avec son cœur ». Et l’émotion était au rendez-vous. D’une voix parfois douce, souvent grave mais constamment catégorique et ferme, Hamed Bakayoko (Ham Bak), ministre de l’Intérieur, ministre de la Communication par intérim, a transmis ses convictions aux journalistes et responsables des organisations professionnelles et instances de régulation et d’autorégulation des médias. C’était hier, à la célébration de la 20e édition de la Journée mondiale de la liberté de la presse, au siège du Conseil national de la presse (Cnp), aux Deux-Plateaux. Le thème international de cette année est : « Les médias du XXIe siècle ; nouvelles frontières, nouveaux obstacles ». Un sujet qui a bien inspiré Ham Bak. « La liberté oui. Mais, elle a ses limites. La liberté a une certaine frontière. On ne parle plus de liberté quand elle transcende certaines valeurs », a-t-il martelé d’entrée. Et de continuer que sous le règne du président Ouattara, ce sera la rupture d’avec le manque de responsabilité. «Plus rien ne sera comme avant. On ne peut pas avoir connu ce qu’on a vécu aujourd’hui et laisser faire », a-t-il indiqué. A la tribune qui s’offrait à lui pour « parler à la presse et de la presse », le ministre de la Communication par intérim est sans équivoque : « Des gens avaient pensé que l’impunité était sans limite. Il faut qu’on réalise que ce n’est plus possible. On ne peut pas déstabiliser le tissu social, simplement parce qu’on est journaliste (…) Plus personne ne pourra faire n’importe quoi et se mettre sous une protection politique (…) Nous n’allons pas accepter que la presse enfonce la Côte d’Ivoire », a-t-il averti. Et de dénoncer le rôle néfaste des journaux dans l’attisement du conflit. « La presse a une responsabilité importante dans cette crise. Les journaux et les journalistes ont voulu être aux avants-postes des politiques. Ils ont voulu aller plus loin que les politiques », a-t-il déploré. Le ‘’golden boy’’ a lancé un appel aux hommes de médias : « je vous invite à vous engager dans ce nouveau combat, pour cette nouvelle Côte d’Ivoire. Elle a besoin d’un nouveau journaliste conscient de sa responsabilité, vecteur d’éducation et d’opinion », a-t-il conclu. Au nom des organisations professionnelles de régulations et d’autorégulations des médias, Eugène Dié Kacou a lu une déclaration qui fait un état des lieux de la presse nationale, après cinq mois de crise. D’où la nécessité de l’Etat de venir en aide aux entreprises. « Au président de la République, dans le cadre de la reconstruction annoncée, le collectif souhaite que le plan d’urgence envisagé soit élargi aux médias, en vue de leur permettre de répondre aux exigences en matière d’information d’une société post-crise », peut-on lire dans la déclaration.
Sanou A.