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Politique Publié le mercredi 4 mai 2011 | Nord-Sud

Les manœuvres souterraines du clan Gbagbo

Le clan Gbagbo a engagé sa contre-offensive, pour faire capoter les enquêtes préliminaires. Ainsi, tout en dénonçant la justesse de la procédure enclenchée contre lui et ses disciples, Laurent Gbagbo est en train de mettre sur pied l’opération visant à saper la justice d’Alassane Ouattara. C’est le sens de la plainte déposée devant les tribunaux parisiens contre x par maîtres Roland Dumas et Jacques Verges, les conseils de l’ancien chef de l’Etat. Sur des airs de manipulations, cette action judiciaire a pour objectif de saper les fondements des enquêtes préliminaires diligentées en Côte d’Ivoire, par le ministère public. Sont concernés par la plainte déposée par les avocats de la famille Gbagbo, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) et les soldats de la force française Licorne pour crime contre l’humanité. « La justice française est compétente car le chef des bandes rebelles ayant commis ces crimes, Alassane Ouattara, a un domicile à Paris et à Mougins, et les responsables de la force Licorne ont leur domicile en France », déclare à qui veut l’entendre, Jacques Verges qui se prépare, avec son compagnon, Roland Dumas, à engager d’autres actions judiciaires sur la capture puis de l’assignation à résidence surveillée de Laurent et Simone Gbagbo. Pour se convaincre de la détermination des ex-dirigeants ivoiriens à se soustraire à la justice ou à la torpiller, il n’y a qu’à voir l’objet de la plainte. En effet, la plainte contre x déposée par Mes Dumas et Verges porte sur les événements de l’Ouest ivoirien, au nom de la fille d’un exploitant forestier dont les parents auraient été tués par les Frci. « Qu'est-ce que la France a fait pour protéger la population de Duékoué ? L'objectif de notre plainte est de clarifier ce qui s'est passé, obtenir des sanctions et dédommager les familles des victimes », soutient Jacques Verges. De plus, les enquêtes préliminaires qui devraient débuter aujourd’hui, pourraient finalement être reportées, à la demande du clan Gbagbo. Motif évoqué, les avocats de l’ancien chef de l’Etat auraient demandé plus de temps pour étudier le dossier. Une doléance à laquelle le nouveau pouvoir devait donner droit, au nom de la transparence qu’elle veut autour de cette affaire.
M.D.
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