Les effets de la crise postélectorale sur les opérateurs économiques n’ont pas épargné les caisses de l’Etat. Qui a perdu près de 140 milliards de Fcfa par mois.
24 millions de tonnes. C’est la quantité de marchandises que les opérateurs économiques font transiter par an aussi bien en importation qu’en exportation. Et leur contribution dans le budget de l’Etat s’élèverait, selon la Fédération nationale de commerçants de Côte d’Ivoire (Fenacci), à près 1 650 milliards de Fcfa par an. Soit environ près de 140 milliards de Fcfa qui entrent dans les caisses de l’Etat chaque mois. Mais la récente crise postélectorale a privé les caisses de l’Etat de ces recettes. Un sombre tableau qui illustre les tâches herculéennes qui attendent les nouvelles autorités. En effet, les commerçants et opérateurs économiques qui jouent un rôle incontournable dans la consolidation du tissu économique ont connu la traversée du désert durant la crise. La stabilité politique et la sécurité dont requiert le bon déroulement des activités économiques a été mise à mal au lendemain du 28 novembre 2010, date de l’élection présidentielle. Le climat qui s’en est suivi a suscité la réticence chez beaucoup de partenaires extérieurs. Devant un paysage politique assez sombre et qui ne promettait pas des lendemains meilleurs, les activités avaient pris un coup. Créant un manque à gagner. A cela sont venues s’ajouter les sanctions prises par le pouvoir légitime, reconnu par la communauté internationale, contre le régime de la refondation. Les grèves qui ont suivi, en soutien au président légalement élu, Alassane Ouattara, en décembre 2010, ont emmené beaucoup de commerçants à stopper leurs activités. Mais le pire restait à venir. Le 11 avril, lorsque les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) ont mis fin au règne de Laurent Gbagbo, les miliciens à sa solde s’en sont pris aux commerces et entrepôts qu’ils ont pillés et brûlés à Abidjan et dans plusieurs villes de l’intérieur. A en croire le président de la Fenacci, Soumahoro Farikou, près de 800 magasins ont été détruits à Abidjan et banlieue en attendant les recensements des dégâts à l’intérieur (non négligeables) dans les jours à venir. Pour lui, cela ne devrait pas empêcher, pour autant, les commerçants de prendre part à la reconstruction. Ils entendent se remettre au travail. Toutefois, des préalables existent. La Fenacci souhaite un coup de pouce des nouvelles autorités ivoiriennes vu l’ampleur des dégâts subis par la corporation. En clair, elle demande à la puissance publique d’accorder des allègements fiscaux sur une certaine période, comme cela a été le cas pour d’autres secteurs, pour permettre aux commerçants de compenser les mois passés sans activités, d’intensifier la lutte et la sensibilisation contre le racket, le harcèlement et les tracasseries des autorités publiques contre les commerçants, comme on l’a vu par le passé, et enfin aider à la constitution d’un fonds d’entraide pour l’indemnisation des commerçants et opérateurs économiques sinistrés. A en croire Soumahoro Farikou et ses collaborateurs, ces doléances, si elles sont satisfaites, permettront aux opérateurs de repartir sur de nouvelles bases à même de contribuer fortement à la consolidation du tissu économique. « Après cette crise, nous avons perdu beaucoup. En plus, nous avons des charges à honorer, telles que les frais de magasins (pour ceux qui n’ont pas vu leurs magasins brûlés), les salaires pour nos employés. Aussi avons-nous besoin d’argent pour rouvrir les magasins, alors que cela fait six mois qu’il n’y a pas de véritable activité », a souligné Soumahoro Farikou au cours d’une rencontre tenue, hier, au Plateau.
Kuyo Anderson
24 millions de tonnes. C’est la quantité de marchandises que les opérateurs économiques font transiter par an aussi bien en importation qu’en exportation. Et leur contribution dans le budget de l’Etat s’élèverait, selon la Fédération nationale de commerçants de Côte d’Ivoire (Fenacci), à près 1 650 milliards de Fcfa par an. Soit environ près de 140 milliards de Fcfa qui entrent dans les caisses de l’Etat chaque mois. Mais la récente crise postélectorale a privé les caisses de l’Etat de ces recettes. Un sombre tableau qui illustre les tâches herculéennes qui attendent les nouvelles autorités. En effet, les commerçants et opérateurs économiques qui jouent un rôle incontournable dans la consolidation du tissu économique ont connu la traversée du désert durant la crise. La stabilité politique et la sécurité dont requiert le bon déroulement des activités économiques a été mise à mal au lendemain du 28 novembre 2010, date de l’élection présidentielle. Le climat qui s’en est suivi a suscité la réticence chez beaucoup de partenaires extérieurs. Devant un paysage politique assez sombre et qui ne promettait pas des lendemains meilleurs, les activités avaient pris un coup. Créant un manque à gagner. A cela sont venues s’ajouter les sanctions prises par le pouvoir légitime, reconnu par la communauté internationale, contre le régime de la refondation. Les grèves qui ont suivi, en soutien au président légalement élu, Alassane Ouattara, en décembre 2010, ont emmené beaucoup de commerçants à stopper leurs activités. Mais le pire restait à venir. Le 11 avril, lorsque les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) ont mis fin au règne de Laurent Gbagbo, les miliciens à sa solde s’en sont pris aux commerces et entrepôts qu’ils ont pillés et brûlés à Abidjan et dans plusieurs villes de l’intérieur. A en croire le président de la Fenacci, Soumahoro Farikou, près de 800 magasins ont été détruits à Abidjan et banlieue en attendant les recensements des dégâts à l’intérieur (non négligeables) dans les jours à venir. Pour lui, cela ne devrait pas empêcher, pour autant, les commerçants de prendre part à la reconstruction. Ils entendent se remettre au travail. Toutefois, des préalables existent. La Fenacci souhaite un coup de pouce des nouvelles autorités ivoiriennes vu l’ampleur des dégâts subis par la corporation. En clair, elle demande à la puissance publique d’accorder des allègements fiscaux sur une certaine période, comme cela a été le cas pour d’autres secteurs, pour permettre aux commerçants de compenser les mois passés sans activités, d’intensifier la lutte et la sensibilisation contre le racket, le harcèlement et les tracasseries des autorités publiques contre les commerçants, comme on l’a vu par le passé, et enfin aider à la constitution d’un fonds d’entraide pour l’indemnisation des commerçants et opérateurs économiques sinistrés. A en croire Soumahoro Farikou et ses collaborateurs, ces doléances, si elles sont satisfaites, permettront aux opérateurs de repartir sur de nouvelles bases à même de contribuer fortement à la consolidation du tissu économique. « Après cette crise, nous avons perdu beaucoup. En plus, nous avons des charges à honorer, telles que les frais de magasins (pour ceux qui n’ont pas vu leurs magasins brûlés), les salaires pour nos employés. Aussi avons-nous besoin d’argent pour rouvrir les magasins, alors que cela fait six mois qu’il n’y a pas de véritable activité », a souligné Soumahoro Farikou au cours d’une rencontre tenue, hier, au Plateau.
Kuyo Anderson