Instruit, hier, par le Premier ministre Guillaume Soro d’ouvrir une enquête contre tous les militaires, policiers, gendarmes… impliqués dans les crimes post-électoraux, le commissaire du gouvernement Ange Kessy fait des précisions sur les prochaines investigations du tribunal militaire.
Quel est l’objet de votre présence à la Primature ?
Nous avons eu l’honneur d’être reçu par M. Premier ministre, il nous a instruit en sa qualité de ministre de la Défense tel que le prévoit la loi 74-350 du 24 juillet 1974 portant code de procédure militaire. Les instructions sont précises et concises. Il s’agit de présenter des enquêtes sur les évènements post-électoraux ; c’est-à-dire sur ce qui s’est passé depuis le 28 novembre 2010 jusqu’à ce jour. Il est question pour nous de conduire l’enquête dans la plus stricte observation des lois et des règles procédurales en cours, tout en respectant de façon stricte les droits humains et les droits de la défense.
Combien de temps cette enquête va-t-elle durer ?
Il est question pour nous de nous enfermer dans un délai court mais à la fois contraignant, pour que les Ivoiriens sachent ce qui s’est réellement passé.
Pensez-vous qu’en trente jours cette enquête est possible ?
Au cours de l’enquête, nous allons informer le peuple de Côte d’Ivoire qui a choisi son président de ce qui s’est passé au moins une fois par semaine ou bien une fois tous les quinze jours. Il est vrai que trente jours, ce n’est pas suffisant mais il fallait que nous nous fixions de façon volontaire des contraintes pour que nous puissions avancer. Une enquête, ce n’est pas un concours où on sait qui est admis quand on donne les résultats. Aujourd’hui, nous savons les crimes et les délits qui sont au programme de cette enquête, nous savons même à quelques mots près les noms de personnes citées. Pour le moment, c’est un délai indicatif. Mais nous pouvons le tenir parce que les Ivoiriens ont besoin de savoir la vérité.
Quel sera le mode opératoire de votre travail ?
Nous allons mettre en place un groupe de travail. Il sera composé de procureurs, dirigés par moi-même, d’un magistrat militaire, de deux issus des services judiciaires de la police et de deux autres des services judiciaires de la gendarmerie. Les premières auditions vont avoir lieu mardi prochain, nous interrogerons les premiers militaires arrêtés et procéder à d’autres arrestations.
Pourquoi mardi ?
Nous avons choisi mardi parce qu’il faut procéder à des convocations, veiller à ce que les droits de la défense soient assurés et que les uns et les autres aient le temps de prévenir leurs avocats pour que toutes les conditions d’auditions soient réunies. Evidemment, pour les personnes mises en cause, les victimes seront convoquées par la gendarmerie ou la police pour qu’elles viennent témoigner. Et nous inviterons tout sachant, toute personne qui aurait été victime ou témoin d’un fait. Nous allons indiquer un lieu où ils peuvent déposer leurs plaintes afin que l’enquête évolue.
Les éléments des ex-Fdsci qui ne se sont pas encore ralliés sont-ils concernés ?
Il s’agit d’une enquête pénale ou une procédure pénale. Si les faits que nous connaissons ont une valeur pénale, nous allons en tenir compte. Il faut faire attention au terme ralliement ; il y a des personnes qui sont dehors. Et nous ne pouvons pas accepter que ces personnes se cachent pour venir prendre leur salaire à la fin du mois et retourner en brousse, pour aller attendre d’autres salaires. Il faut que nous sachions que nous sommes dans un pays qui a retrouvé la paix, un pays de droit qu’on touche un salaire à la fin d’un travail. A partir de maintenant, tous ceux qui ne seront pas à leur bureau (lieu de travail, ndlr) seront considérés comme démissionnaires ou ayant abandonné leurs postes. Il y a une procédure contre eux.
Propos recueillis par B.I.
Quel est l’objet de votre présence à la Primature ?
Nous avons eu l’honneur d’être reçu par M. Premier ministre, il nous a instruit en sa qualité de ministre de la Défense tel que le prévoit la loi 74-350 du 24 juillet 1974 portant code de procédure militaire. Les instructions sont précises et concises. Il s’agit de présenter des enquêtes sur les évènements post-électoraux ; c’est-à-dire sur ce qui s’est passé depuis le 28 novembre 2010 jusqu’à ce jour. Il est question pour nous de conduire l’enquête dans la plus stricte observation des lois et des règles procédurales en cours, tout en respectant de façon stricte les droits humains et les droits de la défense.
Combien de temps cette enquête va-t-elle durer ?
Il est question pour nous de nous enfermer dans un délai court mais à la fois contraignant, pour que les Ivoiriens sachent ce qui s’est réellement passé.
Pensez-vous qu’en trente jours cette enquête est possible ?
Au cours de l’enquête, nous allons informer le peuple de Côte d’Ivoire qui a choisi son président de ce qui s’est passé au moins une fois par semaine ou bien une fois tous les quinze jours. Il est vrai que trente jours, ce n’est pas suffisant mais il fallait que nous nous fixions de façon volontaire des contraintes pour que nous puissions avancer. Une enquête, ce n’est pas un concours où on sait qui est admis quand on donne les résultats. Aujourd’hui, nous savons les crimes et les délits qui sont au programme de cette enquête, nous savons même à quelques mots près les noms de personnes citées. Pour le moment, c’est un délai indicatif. Mais nous pouvons le tenir parce que les Ivoiriens ont besoin de savoir la vérité.
Quel sera le mode opératoire de votre travail ?
Nous allons mettre en place un groupe de travail. Il sera composé de procureurs, dirigés par moi-même, d’un magistrat militaire, de deux issus des services judiciaires de la police et de deux autres des services judiciaires de la gendarmerie. Les premières auditions vont avoir lieu mardi prochain, nous interrogerons les premiers militaires arrêtés et procéder à d’autres arrestations.
Pourquoi mardi ?
Nous avons choisi mardi parce qu’il faut procéder à des convocations, veiller à ce que les droits de la défense soient assurés et que les uns et les autres aient le temps de prévenir leurs avocats pour que toutes les conditions d’auditions soient réunies. Evidemment, pour les personnes mises en cause, les victimes seront convoquées par la gendarmerie ou la police pour qu’elles viennent témoigner. Et nous inviterons tout sachant, toute personne qui aurait été victime ou témoin d’un fait. Nous allons indiquer un lieu où ils peuvent déposer leurs plaintes afin que l’enquête évolue.
Les éléments des ex-Fdsci qui ne se sont pas encore ralliés sont-ils concernés ?
Il s’agit d’une enquête pénale ou une procédure pénale. Si les faits que nous connaissons ont une valeur pénale, nous allons en tenir compte. Il faut faire attention au terme ralliement ; il y a des personnes qui sont dehors. Et nous ne pouvons pas accepter que ces personnes se cachent pour venir prendre leur salaire à la fin du mois et retourner en brousse, pour aller attendre d’autres salaires. Il faut que nous sachions que nous sommes dans un pays qui a retrouvé la paix, un pays de droit qu’on touche un salaire à la fin d’un travail. A partir de maintenant, tous ceux qui ne seront pas à leur bureau (lieu de travail, ndlr) seront considérés comme démissionnaires ou ayant abandonné leurs postes. Il y a une procédure contre eux.
Propos recueillis par B.I.